Ce jeune auvergnat a donc été arrêté puisqu'il est soupçonné d'avoir mené des attaques coordonnées notamment via l'outil LOIC (Low Orbit Ion cannon). Un logiciel connu des mordus de Star Wars et de ceux qui souhaitent participer à un mouvement d'attaques Ddos contre un ou plusieurs sites.
Si l'avenir du jeune homme est désormais entre les mains de la gendarmerie (il risque 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende) certaines interrogations planent encore au sujet des moyens qui ont permis son arrestation.
Le lieutenant-colonel précise sur son compte Twitter que le hacker « n'a pas été arrêté sur la base de son IP parce qu'il utilisait LOIC ». Après avoir pris contact, la gendarmerie confirme que : « 5 serveurs de coordination ont été identifiés (en pratique des serveurs IRC placés en réseau) en France, parmi la quinzaine existant dans le monde à ce moment-là. Ces serveurs étaient utilisés pour les discussions mais aussi pour coordonner le déclenchement manuel ou automatique (via LOIC) des attaques ».
Pourtant, c'est une véritable vague d'arrestations qui a eu lieu dans plusieurs états européens suite aux attaques Ddos « pro-wikileaks ». Pour cause, dans un communiqué, le FBI annonce avoir émis 40 mandats contre des membres américains présumés du groupe des Anons suite aux attaques de déni de service. En Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, 5 personnes ont été arrêtées pour avoir participer à des actions de hacking. L'institution américaine a même précisé qu'elle travaillait étroitement avec plusieurs autres polices en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas en Allemagne et en France...
Collaboration avec le FBI ? Pas vraiment, il faut savoir que si les relations sont plutôt bonnes entre services, toutes les enquêtes se sont déclenchées à peu près en même temps, dans les pays visés. Les services ont donc pu se coordonner afin de procéder aux arrestations dans un court laps de temps.
Selon la gendarmerie, les raisons de cette arrestation seraient donc dues à une enquête (depuis le 10 décembre) menée par les services. Une situation qui rappelle celle de 2008 lorsque la section de recherches de Dijon avait déjà réalisé une arrestation similaire dans la région. Un réseau composé de 22 pirates avait alors pu être interrogé. Agés de 14 à 25 ans, les différents membres du cybergang officiaient depuis l'Ile-de-France, la région PACA, les Midi-Pyrénées et le Centre.