La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) aurait des soupçons au sujet d'un potentiel espionnage d'une filiale du groupe Safran. Selon une dépêche publiée par Reuters, ses réseaux informatiques auraient été pillés pendant plusieurs mois. Les services de renseignement indiquent par ailleurs qu'une enquête a été lancée afin de connaître l'origine de ces attaques.
Preuve en est, le tribunal de Nanterre est saisi depuis le 27 octobre 2010 et Le Monde indique qu'une dizaine de personnes ont déjà été placée en garde à vue. Si la piste de hackers chinois est évoquée entre les lignes, rien ne permet encore de dire quelles sont les origines de ces intrusions.
Le groupe n'a, pour l'instant, fait aucun commentaire à ce sujet mais a tenu à rappeler qu'une attaque avait déjà visé en 2009 la même filiale (Turbomeca). Cette fois, certains dossiers sensibles (notamment des systèmes d'hélices pour hélicoptères) auraient été dérobés, obligeant ainsi la firme à adopter des mesures de sécurité informatique plus strictes.
Pour rappel, Safran est détenu à 30 % par l'Etat français. Le groupe industriel collabore également avec d'autres firmes chinoises du secteur.