L'entreprise à l'origine du célèbre logiciel espion Pegasus va également se réorganiser avec le départ de son dirigeant.
Après le scandale né de l'utilisation du logiciel Pegasus sur les smartphones de plusieurs dirigeants internationaux, l'entreprise israélienne semble confrontée à de nombreuses difficultés.
Cent employés sur le départ, ainsi que le P-.D.G. de la société
C'est dans un mémo que NSO Group a annoncé aujourd'hui une réorganisation d'ampleur qui passe par la démission de Shalev Hulio, co-fondateur et dirigeant de l'entreprise. Ce départ avec effet immédiat entraîne la nomination de Yaron Shohat, directeur des opérations de l'entreprise, en tant que P.-D.G. par intérim.
Le conseil d'administration de la société va très prochainement étudier plusieurs candidatures pour trouver un remplaçant à M. Hulio. En 2021 déjà, un nouveau P.-D.G. avait été nommé mais Isaac Benbenisti n'avait tenu que quinze jours avant de rapidement démissionner.
NSO Group va également se réorganiser, ce qui implique le licenciement prochain d'une centaine d'employés, soit 15 % de sa masse salariale, afin de limiter ses coûts.
NSO Group veut limiter le nombre de ses clients pour s'attirer les bonnes grâces du gouvernement américain
Désormais dégagé de la gestion quotidienne de NSO Group, Shalev Hulio ne devrait toutefois pas prendre de vacances mais se mettre en quête d'un acquéreur pour sa société. Il y a quelques semaines, on apprenait en effet que NSO Group avait tenté de vendre son logiciel espion à des sociétés classées « à risque » afin d'éponger des dettes importantes et de renflouer les caisses. Un rachat serait aujourd'hui la seule option viable pour maintenir l'activité de l'entreprise.
M.Hulio devrait également s'employer à convaincre le gouvernement américain de retirer NSO Group de sa liste noire afin de pouvoir de nouveau travailler avec des entreprises et des organisations aux États-Unis.
NSO Group annonce enfin vouloir affiner sa liste de clients et s'éviter d'autres scandales en ne travaillant qu'avec des pays membres de l'OTAN. Auparavant, l'entreprise était moins regardante sur le pédigrée de ses clients, ce qui a conduit à l'espionnage des smartphones d'activistes, de journalistes ou même de dirigeants de premier plan par des puissances étrangères.
Source : The Register