Lenovo est obligé de faire profil bas face au tollé provoqué par sa décision de préinstaller un logiciel publicitaire au sein même de certains de ses modèles d'ordinateurs. Les Etats-Unis, par le biais du département à la Sécurité intérieure, pointent à présent directement le constructeur et demandent aux clients de retirer le programme en cause.
Le Department of Homeland Security rappelle que SuperFish, un logiciel préinstallé sur certains modèles d'ordinateurs de Lenovo est de nature publicitaire (adware). Ce dernier est en mesure d'ajouter des publicités sur les pages Web que l'utilisateur visite. Dans une note reprise par Reuters, l'autorité américaine précise que le programme peut également rendre vulnérables les utilisateurs contre d'éventuelles attaques informatiques.
Le département reprend là les critiques de spécialistes en sécurité, au sujet des risques que peut faire courir le logiciel aux clients touchés. Ils pourraient, par exemple, être victimes de redirections de trafic (de sites officiels, vers de faux portails). C'est pourquoi, il est recommandé d'utiliser l'utilitaire de suppression fourni par Lenovo, que vous pouvez télécharger (Superfish Removal Tool) depuis notre logithèque.
Dans le même temps, une plainte a été déposée aux Etats-Unis par une utilisatrice d'un portable Yoga 2. Les plaignants, qui visent clairement Lenovo et SuperFish, souhaitent qu'une procédure en nom collectif soit initiée à l'encontre du constructeur. Ils ont invoqué des risques pour la confidentialité de leurs informations ou d'exploitation commerciale de leurs données.
Ils affirment enfin que le fonctionnement de l'adware mobilise des ressources dans leurs machines. Ils espèrent ainsi que la justice leur accorde des dommages et intérêts au titre de préjudices subis.
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