Le campus français dédié à la cybersécurité verra bien le jour à la fin de l'année prochaine ou au début de la suivante, comme l'a confirmé le chef de file du projet, Michel Van Den Bergue.
Guillaume Poupard ne nous avait pas menti. Le 17 octobre 2019, vous aviez découvert l'interview du directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), dans nos colonnes, qui avait évoqué la création d'un Cyber Campus français construit, au mieux, en 2020, et qui doit notamment réunir les trois plus gros acteurs de la cybersécurité du pays, ainsi que des universités et organismes publics.
Entre 8000 et 10 000 mètres carrés dédiés à faire émerger une industrie de la cybersécurité
Le Directeur général d'Orange Cyberdefense, Michel Van Den Berghe, a confirmé le 28 novembre le démarrage du Cyber Campus français pour « la fin 2020 ou le début 2021 », évoquant un site qui devrait occuper un espace compris entre 8 000 et 10 000 carrés, pouvant accueillir 700 ou 800 personnes. Le site devra rassembler les expertises et ressources des principaux acteurs français de la cybersécurité.Lire aussi :
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Jeudi, Michel Van Den Bergue a ainsi dévoilé la liste des organisations mobilisées pour soutenir ce projet. Autour d'Atos, de Thales et d'Orange, les trois entreprises avec le plus gros chiffre d'affaires en termes de cybersécurité en France, on retrouve ainsi Advens, Airbus Cybersecurity, Alsid, l'ANSSI, Beijaflore, BNP Paribas, Capgemini, CEIS, Citalid, EDF, l'EPITA, France Digitale, Gatewatcher, L'Oréal, Oodrive, Schneider Electric, Siemens France & Benelux, Sopra Steria et Wavestone.
Un campus financé par les entreprises et organismes qui y seront présents
Après cette annonce, le secrétaire d'État chargé du numérique, Cédric O, a salué « le travail remarquable de l'ensemble des acteurs, publics comme privés, pour répondre à l'appel du Président de la République et être force de propositions concrètes face au défi collectif de la cybersécurité ».Lire aussi :
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Le Cyber Campus devra être capable de faire émerger des solutions, des personnalités et des start-up cyber. Si l'implantation dans un bâtiment déjà existant situé à Paris ou aux alentours est privilégiée, le campus, qui « sera un peu le village d'Astérix 4.0 » selon les mots de Guillaume Poupard, pourrait voir des « satellites » être répartis partout sur le territoire, notamment à Rennes, dans les Pays-de-la-Loire ou à Lyon et Grenoble.
Au mois d'octobre, Guillaume Poupard nous indiquait au sujet du financement qu'il n'y aura pas de subvention et que ce sont les acteurs participants, les entreprises, qui devront passer à la caisse. « Il faut que la promesse de bénéfices soit au rendez-vous, pour les acteurs privés notamment. Je pense que ce processus est sain. Plus que de mettre de l'argent public sur la table en espérant que ça fonctionne », nous expliquait le patron de l'ANSSI.
Désormais, le Premier ministre Édouard Philippe attend le rapport de Michel Van Den Bergue au sujet de cette mission, qui devrait lui être remis en décembre 2019.
Source : Communiqué de presse