L’une des problématiques principales liées au minage des crypto-monnaies est la consommation électrique. Cherchant à pallier cela, les fermes de minage ont cependant de plus en plus recours aux énergies renouvelables.
Pour valider les transactions sur certaines blockchains, il faut résoudre des équations mathématiques complexes. De nombreuses critiques ont été émises concernant la consommation électrique nécessaire pour opérer ces calculs, mais un récent rapport montre que la tendance évolue.
La difficulté de minage
Toutes les transactions inscrites sur la blockchain Bitcoin ou Ethereum figurent dans des blocs de leur blockchain respective. Le rôle des mineurs vise à valider ces transactions en résolvant des équations mathématiques, ce que l'on appelle la Preuve de Travail.
Aux prémices des crypto-monnaies, un simple microprocesseur suffisait pour résoudre ces équations, mais avec le temps, de plus en plus de gens se sont intéressés au minage. Et pour cause, pour chaque bloc validé une récompense est allouée aux mineurs.
Sauf que dans le code source, plus il y a de mineurs, plus la difficulté augmente. D’un simple CPU, les mineurs sont passés au GPU pour avoir plus de puissance de calcul, puis à des puces dédiées (appelée ASIC).
Ces puces ont donné naissance à des machines toujours plus performantes mais aussi énergivores. Et dès que l'électricité a commencé à coûter plus cher que les gains de minage, les mineurs ont cherché de l’électricité moins onéreuse, pour continuer d’être rentable.
Transition énergétique mélangée
Selon une étude de l’Université de Cambridge, ce sont essentiellement les mineurs européen et américain qui ont diversifié leurs sources d'énergie. Ainsi, 70 % des mineurs situés en Europe et 66 % des mineurs nord-américains utilisent des énergies renouvelables, contre 25 % des mineurs résidant en Asie.
Or, 77 % des fermes de minages sont situées en Asie et aujourd’hui, l’hydraulique représente 65 % de la production électrique, soit autant que le charbon, dans cette région du monde ! Jusque là sur le continent, la Chine notamment n'utilisait quasiment que le charbon pour sa production électrique.
Toujours selon l'étude de l'Université de Cambridge, en 2018, à l'échelle mondiale, 60% des mineurs qui avaient recours à l’énergie verte. Aujourd’hui ils sont 76 %.
Quand aux mineurs utilisant complètement les énergies renouvelables, ils sont passé de 20 % en 2018 à 39 % en 2019.
Qu’en pense-t-on chez Clubic ?
Il y a régulièrement une confusion entre la difficulté de minage et la consommation électrique des mineurs. Or le niveau des équations n'est pas corrélé à l'augmentation de la ressource énergétique. Pourtant cela entraîne des attaques, injustifiées donc, à l'encontre des mineurs, et des crypto-monnaies en général, qui redoublent d'effort pour montrer « patte blanche » au grand public.
Pour évaluer la situation en toute connaissance de cause, il pourrait alors être intéressant de mesurer l'impact énergétique de l'activité bancaire dans le monde, et de comparer ces résultats à ceux que l'on obtiendrait si l'utilisation des crypto-monnaies était généralisée…
Source : Cointelegraph