L’année 2021 a encore été une année de records dans la galaxie crypto. Alors que l’on se familiarise rapidement avec les applications décentralisées (dApps), cette manne financière intéresse déjà les hackers.
En effet, les vols de devises numériques ont progressé de façon exponentielle. Alors que les pertes liées au piratage s’élevaient à 1,5 milliards de dollars en 2020, nous sommes plus proches de 10 milliards à la fin 2021. Les agents de la Financial Action Task Force ont remarqué que le blanchiment d’argent prospère sur les applications décentralisées et que certaines blockchains sont plus vulnérables que d’autres.
La blockchain Ethereum et Binance prises pour cibles
À l’origine des failles de sécurité, c’est souvent l’erreur humaine qui prime. Comme l’indique Tom Robinson de la société Elliptic, « les applications décentralisées sont conçues pour éliminer l'accès et le contrôle par une partie tierce, mais vous devez avoir confiance dans le fait que les codeurs n’ont pas commis d’erreurs de protocoles ».
Entre l’essor fulgurant des NFT et des applications décentralisées, l’année 2021 aura vu des innovations technologiques importantes. Début 2021, les dApps représentaient 22 milliards en volume échangé. En novembre 2021, ces sommes atteignent les 260 milliards de dollars.
Le revers de la médaille est que le nombre de vols et le blanchiment d’argent a explosé dans ces écosystèmes. Les applications de la blockchain Ethereum prennent la première place, avec 8,6 milliards de dollars dérobés cette année. Deuxième au classement, la Binance Smart Chain essuie des pertes de plus de 2,5 milliards de dollars. Les récents hacks géants d’exchange comme KuCoin ne font que renforcer cette tendance.
Un besoin accru de nouvelles régulations
Comme tous les domaines technologiques récents, les bases juridiques de la régulation des dApps ne sont pas encore clairement définies. Selon la Financial Action Task Force, les applications décentralisées ne sont pas des fournisseurs de services financiers agréées. Ainsi, elles devront passer plus d’examens pour être régulées et garantir des remboursements contre les pertes subies par leurs utilisateurs.
Pour l’instant, de nombreux hackers passent par les dApps pour blanchir de l’argent gagné de façon malhonnête. Ils sont particulièrement efficaces pour identifier les failles de sécurité d’un écosystème crypto. C’est une tendance notable sur les marchés asiatiques, avec des villes comme Hong Kong ou Singapour, très touchées par les crimes financiers.
Source : Forkast