Europol annonce la fin d'une grosse opération dans le monde des pirates internet.
Les opérations continuent, et produisent des résultats chez Europol. Après avoir fermé les plus gros fournisseurs de services d'attaques DDoS, et s'être attaquée à DoppelPaymer, l'agence européenne a cette fois réussi à mettre hors ligne Genesis Market.
Une opération, 119 arrestations
C'est un nom qui était bien connu sur le Dark Web. Genesis Market, l'une des plus grandes plateformes de revente de données volées par des pirates, vient d'être l'objet d'un gros coup de filet d'Europol. Ainsi, un total de 119 personnes ont été arrêtées, au niveau de 17 pays, avec notamment 24 arrestations enregistrées au Royaume-Uni. En France, 3 personnes en lien avec l'affaire ont été appréhendées selon le parquet de Paris, interrogé par Le Monde.
Une prise de guerre « sans précédent » pour l'agence européenne de police criminelle, qui a collaboré avec des polices d'Amérique du Nord et d'Australie. Car la plateforme était un acteur très important du secteur : « Genesis Market avait mis en vente l’identité de plus de 2 millions de personnes au moment de sa fermeture », a ainsi indiqué Europol.
Genesis Market, la sophistication des pirates
Il faut dire que Genesis offrait des informations bien plus pointues à tous les délinquants de la toile qui, souvent, n'échangent sur ces places de marché que des adresses et des mots de passe, afin de prendre le contrôle d'un compte. Des informations qui, à elles seules, ne sont plus généralement suffisantes pour passer les divers contrôles de sécurité des plateformes, comme Gmail.
L'équipe derrière Genesis utilisait, elle, les stealers, ces fameux virus qui, en infectant une machine, récupèrent non seulement les identifiants, mais aussi les données de connexion comme les cookies ou le lieu de connexion. Grâce à cet ensemble plus large de données récoltées, Genesis vendait des extensions qui permettaient de reproduire l'environnement internet dans lequel un utilisateur se connectait habituellement, n'éveillant alors pas l'attention des protocoles de sécurité des plateformes.
Source : Le Monde