Opération First Light : ce coup de filet XXL d'Interpol a permis l'arrestation de milliers de cybercriminels dans 61 pays

Mélina LOUPIA
Publié le 01 juillet 2024 à 07h38
Encore un énorme coup de filet pour Interpol avec l'Opération First Light 2024 © T. Schneider / Shutterstock
Encore un énorme coup de filet pour Interpol avec l'Opération First Light 2024 © T. Schneider / Shutterstock

Une vaste opération policière internationale, coordonnée par Interpol, a conduit à l'arrestation de près de 4 000 cybercriminels dans 61 pays. Les autorités ont saisi 257 millions de dollars d'avoirs et gelé plus de 6 700 comptes bancaires liés à diverses escroqueries en ligne.

La bamboche sur le Web pour eux, c'est terminé. Interpol vient de frapper un grand coup avec l'opération First Light 2024, un coup de filet mondial contre les escrocs du Net. Cette action d'envergure a mobilisé les forces de l'ordre de 61 pays, démontrant que la lutte contre la cybercriminalité passe par une coopération internationale sans failles.

Du phishing aux arnaques amoureuses, en passant par les faux sites marchands, c'est tout un écosystème criminel qui a été ciblé. Les résultats sont à la hauteur de l'ampleur de l'opération : des milliers d'arrestations et des centaines de millions de dollars saisis. Un coup dur pour les réseaux mafieux qui prospèrent en ligne.

First Light 2024, une opération tentaculaire aux résultats spectaculaires

L'opération First Light 2024 a mis un grand coup dans la fourmilière. Les chiffres donnent le tournis : 3 950 suspects arrêtés et 14 643 autres identifiés. Les autorités ont gelé 6 745 comptes bancaires et saisi des avoirs totalisant 257 millions de dollars. Parmi le butin, on trouve 135 millions de dollars en espèces, 2 millions en cryptomonnaies ainsi que des biens immobiliers, des voitures de luxe et des bijoux hors de prix.

Cette action coup de poing visait un large éventail d'escroqueries en ligne : phishing, fraudes à l'investissement, faux sites d'achats, arnaques amoureuses et usurpations d'identité. Les enquêteurs ont dû faire preuve d'ingéniosité pour traquer ces criminels qui excellent dans l'art de brouiller les pistes.

L'opération a révélé la sophistication croissante des méthodes employées par les cybercriminels. Par exemple, certains utilisaient des « stealers », des virus capables de récupérer non seulement les identifiants, mais aussi les cookies et autres données de connexion. Ces informations permettaient ensuite de reproduire l'environnement habituel de navigation des victimes, contournant ainsi les systèmes de sécurité des plateformes en ligne.

Des précédents encourageants, mais gare aux récidivistes

L'opération First Light 2024 s'inscrit dans la continuité des efforts d'Interpol pour lutter contre la cybercriminalité. En 2021, l'organisation avait déjà mené l'opération HAECHI-II, qui avait abouti à l'arrestation de plus de 1 000 cybercriminels et à la saisie de 27 millions de dollars. Cette action avait notamment permis de déjouer une fraude de 8 millions de dollars visant une entreprise textile colombienne.

En 2023, Interpol avait frappé un autre grand coup en démantelant Genesis Market, une plateforme majeure de revente de données volées. Cette opération avait conduit à 119 arrestations dans 17 pays et avait mis hors ligne un site qui proposait les identités de plus de 2 millions de personnes.

Pour autant, et on l'a bien vu avec les retours médiatisés de célèbres gangs de hackers ravageurs, comme LockBit qui ne cesse de renaître de ses cendres, ces coups de filet ne doivent pas nous exonérer de continuer d'être prudents et de nous protéger des cybercriminels. Clubic vous aide avec ces conseils à suivre lorsque vous surfez sur le Web :

  • Méfiez-vous des offres trop alléchantes ou des demandes pressantes ;
  • Vérifiez toujours l'identité de vos interlocuteurs en ligne ;
  • Utilisez des mots de passe complexes et différents pour chaque compte ;
  • Activez l'authentification à deux facteurs quand c'est possible ;
  • Mettez régulièrement à jour vos logiciels et antivirus ;
  • Ne cliquez jamais sur des liens suspects dans vos e-mails ou SMS ;
  • En cas de doute, n'hésitez pas à contacter directement l'organisme censé vous avoir écrit.

Enfin, faire preuve de solidarité en partageant ces bonnes pratiques autour de vous est l'une des meilleures mesures de renforcement de la sécurité de tous.

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Source : Interpol

Par Mélina LOUPIA

Modératrice, contributrice et community manager pour le regretté OVNI Le Post, puis journaliste société spécialisée dans la parentalité et la psychologie notamment sur Le HuffPost, l'univers du Web, des réseaux, des machines connectées et de tout ce qui s'écrit sur Internet s'inscrit dans le champ de mes sujets préférés.

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Belgarath

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