Pire, selon l'agence de presse Reuters, des schémas de systèmes d'armements américains auraient été copiés lors de ces « visites » sur les réseaux du ministère d'Etat. Des brevets pouvant valoir jusqu'à plusieurs milliards de dollars seraient donc désormais entre les mains des autorités de Pékin.
Bien qu'il soit difficile de savoir précisément quelles sont les données dérobées, la publication de câbles diplomatiques sur le site Wikileaks permet de toucher du doigt la nature des intentions chinoises. En avril 2009, les services diplomatiques américains expliquaient que la Chine avait mis sur pied une unité spécifique d'intervention en matière de cyber-attaque.
Cette « cyber-armée populaire de libération » serait donc composée de personnes hautement qualifiées agissant pour le compte du régime chinois. La thèse est loin d'être farfelue dans la mesure où dès le début des années 90, deux colonels chinois (Qiao Liang et Wang Xiangsui) avaient clairement évoqué l'idée d'intégrer dans l'armée régulière des bataillons de personnes chargées de mener un cyber-espionnage des activités des autre Etats.
De nos jours, établir un lien direct entre ce type de cellule et le gouvernement central chinois reste encore compliqué. Même les officiels américains ne sont jamais parvenus à apporter de preuves formelles à ce sujet.