Vivant en Ukraine, un jeune hacker français a fait plus de 28 000 victimes cette année. Jusqu'à son arrestation, il se livrait à de la « sextorsion. »
Il avait un sacré « tableau de chasse » à son actif. Vendredi, un jeune Français a été interpellé et placé sous contrôle judiciaire alors qu'il est soupçonné d'avoir mis en place une importante arnaque sur Internet. Vivant en Ukraine, le hacker a été appréhendé par les autorités lors de son arrivée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, selon RTL. Il aurait sévi sur la toile auprès de 28 000 internautes.
L'auteur faisait pression sur ses victimes avec de fausses vidéos de visionnage de sites pornographiques
Qu'est-ce qui est précisément imputé au jeune homme ? La justice lui reproche d'avoir envoyé plusieurs centaines de milliers de mails à un grand nombre d'internautes. Dans le détail, le cybercriminel faisait croire à ses victimes qu'il détenait des vidéos d'elles en train de visionner des vidéos pornographiques.En échange de son silence et de la destruction des « preuves », le hacker réclamait une rançon de 500 euros, un montant peu élevé pour être crédible si l'on est averti mais suffisamment important pour céder si on l'est moins. On appelle cela de la « sextorsion ». Grâce à ses milliers de courriers électroniques envoyés, il serait parvenu à rassembler environ 20 000 euros.
1 900 plaintes déposées
Les 28 000 signalements relevés par la plateforme cybermalveillance.gouv.fr auraient débouché sur 1 900 plaintes. L'arnaque aurait aussi touché certains hauts fonctionnaires. C'est au mois de janvier qu'un pic majeur d'activité a été relevé. Des millions de mails auraient alors été envoyés en un week-end « via des réseaux de bot net », indique le directeur général de la plateforme au Figaro.La pratique de la « sextorsion » repose sur la peur et l'intimidation. Car en réalité, le hacker ne détenait aucune preuve de ce que regardaient les internautes. Il suffisait souvent que la victime se soit rendue sur un site pornographique dans les jours précédents pour instaurer le doute et l'inciter à passer à la caisse.
Source : RTL