© Thomas Coex / AFP
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L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été victime d’une attaque informatique pendant l’été entraînant le vol de fichiers de certains de ses patients. L’auteur présumé des faits a été arrêté ce vendredi 8 octobre.

L’étudiant en informatique à l’origine du piratage des Hôpitaux de Paris est un opposant du pass sanitaire qui aurait souhaité démontrer les faiblesses du système de santé.

L’auteur du piratage des Hôpitaux de Paris arrêté

D’abord interpellé mercredi 6 octobre, l’auteur du piratage du système informatique de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce vendredi 8 octobre. Opposant du pass sanitaire âgé de 22 ans, il avait revendiqué son attaque sur son compte Twitter. Pendant l’été, l’étudiant informatique domicilié à Ollioules, dans le Var, avait dérobé les fichiers d’environ 1,4 million de patients comprenant les informations sur l’identité, le numéro de sécurité sociale, les données de contact et celles relatives aux tests de dépistage du Covid-19 effectués mi-2020.

Plus concrètement, le jeune homme est poursuivi pour des chefs « d'accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État », « extraction de données d’un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État », « collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite » et « divulgation illégale volontaire de données à caractère personnel ».

Un geste pour contester le pass sanitaire

Lors de sa garde à vue, le suspect a reconnu les faits et a confirmé avoir posté un lien vers l’archive contenant les rapports de tests de dépistage Covid-19 de plus de 1,4 million de personnes sur les forums de Jeuxvideo.com. Un geste que le pirate explique par son militantisme contre le pass sanitaire. 

Selon une source proche du dossier, il « voulait démontrer la faiblesse et la faillibilité du système informatique de l’AP-HP » et ne comptait pas « revendre les données volées ni s'enrichir » selon une autre source. Il n’en reste que l’intrusion dans un système de traitement automatisé des données relève de l'Article 323-2 du Code pénal et que l’étudiant encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.

Source : Le Monde