Les partis pirates voient loin, ou plutôt voient haut : selon TorrentFreak, qui se base sur une discussion qui a actuellement lieu sur la liste de diffusion du Parti pirate international (PPI), plusieurs regroupements de pirates cherchaient actuellement des solutions pour lancer un partage de fichiers torrents dans l'espace.
Tenter d'échapper aux lois sur le droit d'auteur en délocalisant un site de fichiers Torrents dans une zone non régie par ce type de réglementation n'est pas un concept nouveau : The Pirate Bay avait, à ce titre, tenté d'acquérir il y a 4 ans l'ile de Sealand dans le but d'en faire un nouvel Etat, sans copyright. Un projet qui n'avait pas abouti.
A première vue, ce nouveau projet pourrait sembler fantaisiste, mais à en croire Forbes qui s'est penché plus en détails sur la discussion et qui en cite quelques bribes, des solutions potentiellement réalisables sont évoquées. « Nous avons l'intention d'utiliser une sorte de ballon et d'essayer de le garder en l'air le plus longtemps possible » explique Erik Lönroth, un ingénieur suédois. L'idée serait donc, via une sorte de ballon météo équipé de panneaux solaires et d'une installation informatique réalisée pour l'occasion, d'héberger le site à haute altitude pour lui permettre d'échapper à la loi. L'idée d'un satellite, jugé plus durable, a même été évoquée.
Si, en théorie, une telle démarche pourrait fonctionner, en pratique, les paramètres problématiques s'avèrent nombreux à commencer par le coût d'une telle opération et le défi technique que cela représente. Si le projet réalisé récemment aux Etats-Unis par un père de famille, qui a réussi à envoyer à plus de 30 kilomètres d'altitude une caméra par l'intermédiaire d'un ballon météo prouve qu'il est possible de « toucher le ciel » à moindre coût, envisager le déploiement durable d'une installation informatique dans les hautes sphères est une toute autre affaire.
Reste que ce nouveau projet fou orchestré par les partis pirates du monde entier (PPI en regroupe à ce jour une cinquantaine) démontre que toutes les solutions sont envisagées par ces derniers pour échapper aux lois sur le droit d'auteur. Mais en attendant, mieux vaut garder les pieds sur terre.