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Après la mort de George Floyd et les manifestations contre les violences policières aux États-Unis, les entreprises de la tech multiplient les actions visant à promouvoir l'égalité raciale. Certaines semblent pourtant plus proches du symbole que de l'action concrète.

À ce titre, la plateforme d'hébergement de codes source GitHub a annoncé travailler à remplacer des mots tels que « maître », qui pourraient être interprétés comme une référence à l'esclavagisme.

Ni maître, ni esclave

D'autres termes sont également concernés. Par opposition à « maître », le terme d'« esclave » doit aussi être remplacé, ainsi que des expressions telles que les « listes blanches » et les « listes noires ».

À la place, la plateforme choisira des alternatives qu'elle juge plus neutres, comme « principal », « par défaut » ou « secondaire ». Elle évoque également, en opposition aux listes blanches et noires, des listes
d'exceptions, d'autorisations ou d'exclusions.

Ce remplacement doit ainsi éviter toute référence à l'esclavagisme. C'est en tout cas le motif avancé par Nat Friedman, le directeur exécutif de Github. Il intervient après un échange sur Twitter avec Una Kravets, une développeuse travaillant sur Google Chrome, et qui a déclaré qu'elle serait « heureuse » si le terme de « maître » était remplacé par le mot « principal ».

En soutien au Black Lives Matter

GitHub, une plateforme détenue par Microsoft et recensant une communauté de 50 millions de développeurs, fait désormais partie des enseignes à avoir annoncé des actions aux objectifs parfois flous en faveur de l'égalité raciale. YouTube et Apple ont chacun récemment engagé 100 millions de dollars dans ce but. IBM a également renoncé à ses projets de reconnaissance faciale pour des raisons éthiques.

Cette tendance n'est pas nouvelle, et elle n'est pas née au lendemain des récentes manifestations américaines contre les violences policières. Elle date en réalité de 2014, lorsque le projet Drupal a remplacé les termes de « maître » et d'« esclave » par « primaire » et « copie ».

Néanmoins, cette tendance s'amplifie aujourd'hui. Outre GitHub, la bibliothèque OpenSSL, le PowerShell de Microsoft et le logiciel d'automatisation Ansible ont lancé une chasse aux termes qu'ils jugent problématiques. Une manière pour eux de montrer leur soutien au mouvement Black Lives Matter, mais qui relève toujours davantage du symbole.

Sources : ZDNet, BBC