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Une lettre a été signée par plus de 250 employés.

En quelques mots :

  • Ça gronde chez Microsoft. Plus de 250 employés de Microsoft ont cosigné une lettre dans laquelle ils demandent au directeur général de l’entreprise, Satya Nadella, et à plusieurs autres cadres, d’annuler les contrats que l’entreprise a signés avec la police. Ils souhaitent également que Microsoft s’implique pour demander des réformes au sein de la police de Seattle, fief de Microsoft, et réduise le temps de travail et la performance attendue en interne pour permettre aux employés de s’impliquer dans le mouvement social en cours aux États-Unis.
  • Les relations de Microsoft avec la police remises en question. Microsoft s’est, par le passé, associée à la police de New York concernant une plateforme d’agrégation des données issues des caméras de surveillance, et le Cloud Azure comprend différentes fonctionnalités visant à aider les forces de l’ordre dans la résolutions de leurs enquêtes criminelles. Plus tard cette année, Microsoft doit également faire partie des sponsors d’une conférence de la police qui se tiendra à La Nouvelle-Orléans. En 2019, l’entreprise avait toutefois refusé de vendre sa technologie de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre pour des raisons éthiques.
  • Dilemme pour la tech. Microsoft a déjà reçu des critiques par le passé pour avoir fourni des technologies aux services de l’immigration américains. Au cours des dernières années, et particulièrement depuis l’élection de Donald Trump, les employés de la tech font régulièrement pression sur leurs employeurs pour qu’ils refusent de commercialiser leurs produits à des fins non éthiques. Des salariés d’Amazon ont ainsi récemment reproché à Jeff Bezos de vendre sa technologie de reconnaissance faciale à la police américaine tout en affichant son soutien au mouvement Black Lives Matter. Ces entreprises se retrouvent ainsi à choisir entre la satisfaction de leurs intérêts commerciaux et le respect des valeurs qu’elles affirment défendre.