Après les performances désastreuses signées par son précédent chipset, le i845, Intel revient avec une version mise au goût du jour, entendez supportant la Double Data Rate SDRam (DDR) : le i845D. Depuis, une chose a cependant changé, Intel n'est plus le seul fournisseur de chipset pour son Pentium 4, SiS et VIA l'ayant rejoint avec des produits plutôt attrayants.
Si le Pentium 4 avait jusque là quelques soucis à s'affirmer face à l'Athlon d'AMD, il se pourrait bien que la donne change quelque peu avec l'arrivée de ces chipsets DDR. Ils devraient en effet permettre d'offrir une alternative plus abordable à la RAMBUS tout en réduisant la perte de performances occasionnée par l'emploi de mémoire SDR.
Le i845D en quelques mots
Sorti il y a pourtant très peu de temps le chipset i845 se voit déjà affublé d'un "D" pour signifier la sortie d'une nouvelle version. Il faut dire que les performances du premier modèle n'avait pas vraiment convaincu les fans et seul son prix assez faible a permis de lui trouver quelques débouchés (cf. notre test).Intel a donc revu sa copie et nous présente après moins de six mois, une version améliorée de son chipset Pentium 4. La principale innovation étant évidemment le support de la mémoire DDR depuis longtemps adoptée par la plate-forme concurrente d'AMD : l'Athlon.
Censé pallier aux défauts des deux actuellement disponibles (RAMBUS et SDRAM), le support de la DDR autorise effectivement une bande passante proche de celle offerte par la RAMBUS, sans pour autant en avoir l'exorbitant coût. En dehors de ce changement de mémoire, le chipset est exactement identique à son prédécesseur, reste donc à savoir si cela suffira pour que le Pentium 4 s'exprime convenablement.
Intel face à la concurrence
Intel n'est donc pas seul sur le marché du chipset DDR pour Pentium 4. SiS a déjà sorti un modèle concurrent du i845D que nous avons testé il y a déjà plus d'un mois : le SiS645. Ce jeu de composants se comportait même très honorablement puisqu'il venait souvent titiller le i850 et sa coûteuse RAMBUS.L'autre géant du chipset, VIA, propose lui aussi des solutions pour Pentium 4 avec son jeu de composants P4X266 décliné en deux versions (avec ou sans "A" à la fin) et supportant lui aussi la DDR. Il ne nous a hélas pas encore été possible de tester ce chipset étant encore assez rare sur notre territoire du fait de procès entre VIA et Intel.
Plutôt que de détailler précisément chacun des chipsets, il nous a semblé plus judicieux de réaliser un tableau récapitulatif vous permettant, d'un seul coup d'oeil, de comparer les différentes solutions offertes aux amateurs de Pentium 4.
Ce rapide tour d'horizon, nous permet de voir que les différents candidats à "l'adoption" d'un Pentium 4 sont très proches les uns des autres. Ils supportent à peu de choses près les mêmes technologies mais on remarquera tout de même un léger retard pour les composants Intel qui exploitent une capacité mémoire maximale plus faible, disposent de moins de ports USB et ne reconnaissent pas l'UDMA133.
Il ne faut cependant pas exagérer, ce n'est pas ce genre de critères qui fera la différence et avant de rendre un quelconque verdict il faudra voir de quelle manière les fabricants ont intégré le i845D et quelles performances ont est en droit d'espérer.
Inutile de présenter ce constructeur taiwanais vedette qui a longtemps fait figure de précurseur en matière d'overclocking. Quelques incidents avec certains modèles lui ont certes fait perdre un peu de sa superbe, mais Abit propose toujours des produits intéressants et semble plus rapide à réagir sur le marché du Pentium 4 que sur celui de l'Athlon.
Présentation
Le design des cartes mère Abit destinées aux Pentium 4 ne change pas fondamentalement avec cette BD7-RAID qui ressemble donc beaucoup à la TH7-RAID. En fait mis à part les modifications inhérentes au changement de chipset la carte est même tout à fait identique à sa grande soeur.
On retrouve les mêmes composants aux même emplacements et le descriptif de la TH7-RAID est donc parfaitement valable. D'autant plus qu'Intel a conservé des spécifications très proches pour ses différents chipsets Pentium 4. Le seul véritable changement concerne donc les connecteurs RAMBUS qui cèdent la place à deux emplacements destinés à recevoir des barrettes de DDR pour un maximum de 2 Go de mémoire.
La configuration des ports d'extension est donc la même et constitue même une habitude pour Abit puisque nous retrouvons l'AGP, les 6 PCI et en dernier le petit CNR. De la même manière, on reconnaîtra le classique composant Highpoint destiné à offrir des fonctions RAID sur les deux ports IDE qu'il offre. La version (HPT372) implémentée à cette BD7-RAID a ceci de particulier qu'elle autorise en plus l'utilisation de Disques durs UDMA133 sur les deux ports en question... Toujours bon à prendre !
Aucune surprise n'étant à craindre (espérer ?), ne perdons pas plus de temps sur cette description de la carte qui comporte encore les habituels ports IDE (2) gérés par le southbridge et le connecteur pour lecteurs de disquettes. On peut également trouver les prises pour brancher les différents périphériques externes : ports Ps/2 (2), série (2), parallèle (1), USB (3) et sons (entrée micro, entrée/sortie ligne).
Pour finir, il faut préciser l'existence de quatre modèles de BD7 : la BD7-RAID que nous avions pour le test, la BD7 toute simple, la BD7L (avec réseau) et la BD7L-RAID (avec réseau et RAID). Les versions "L" possédant évidemment un connecteur supplémentaire pour exploiter l'interface réseau intégrée.
Remarques d'utilisation
Les cartes Abit sont généralement plus grandes que la moyenne du fait de l'intégration de solutions RAID et la BD7-RAID vient confirmer cette tendance. Elle rentrera dans la plupart des boîtiers mais si vous possédez un modèle particulièrement étroit, pensez à bien vérifier ce léger détail avant l'achat ! (la carte mesure 30,5cm. sur 24,5cm.)Avec les Pentium 4, il y a au moins un point sur lequel les cartes sont toutes à égalité : l'espace autour du processeur. Pas de problème donc et Abit a intégré le système de fixation officiel d'Intel garantissant un montage simple et rapide de l'ensemble de ventilation sans qu'aucun problème de place ne soit à signaler.
Ergot AGP, LEDs de diagnostiques et interrupteurs : pas de doute, c'est une Abit !
Plus spécifiques aux modèles de la marque taiwanaise, certains petits plus apportent un confort évident lors du test et de l'utilisation de la carte. On trouve comme de plus en plus souvent le petit ergot de plastique destiné à maintenir correctement la carte AGP en place. On appréciera également la disparition du troisième connecteur d'alimentation ATX... Ca fera toujours un fil de moins !
On notera également la présence d'un bloc de LEDs de diagnostique permettant d'avoir un code d'erreur précis en cas de problèmes au démarrage. Il suffit alors de se reporter au tableau des erreurs présent dans le manuel (toujours très complet comme d'habitude chez Abit) pour savoir de quoi il retourne. Juste à côté de ces LEDs, on trouvera enfin, les interrupteurs de mise sous tension et de reset qu'Abit a pris soin d'intégrer à la carte mère. Extrêmement pratique pour les bidouilleurs, ils permettent d'éviter le branchement à un boîtier pour tester la carte... Merci Abit !
Abit ne fournissant pas d'extension USB, il faudra faire avec les 3 ports intégrés
Du point de vue des fonctionnalités on peut donc dire qu'Abit soigne décidément le travail en ce moment... Espérons qu'ils trouvent toujours plus d'innovations à intégrer dans leurs prochains modèles ! On regrettera par contre deux choses qui hélas sont habituelles chez le fabricant : l'extension USB (pour disposer de 5 ports USB) n'est pas inclue à la boîte et l'offre logicielle est des plus succincte... Dommage.
Pour finir avec cette rapide description de la BD7-RAID d'Abit, il faut signaler qu'à l'image des cartes à base de i850 ou de i845 première version, il n'y a pas eu l'ombre d'un plantage. Tous les tests se sont remarquablement bien passés et je n'ai pas rencontré le moindre problème de stabilité... Ca fait plaisir un PC qui marche !
Nettement moins connu que son concurrent, Soltek, lui aussi taiwanais, parvient tout de même à se faire une jolie réputation au fil des mois. Il faut dire qu'en plus de proposer des produits souvent parmi les plus performants, Soltek n'oublie jamais de soigner l'habillage. Ainsi ces modèles son souvent accompagnés de logiciels inhabituels comme nous le verrons plus tard.
Présentation
Comme d'habitude chez Soltek, la première chose qui frappe avec leurs cartes mère c'est la couleur du PCB : ce rouge flamboyant ne passe vraiment pas inaperçu ! Il faut dire que rien ne ressemblant plus à une carte mère qu'une autre carte mère, les constructeurs essayent de se démarquer comme ils le peuvent de la concurrence.
En dehors de cette chatoyante couleur il faut avouer que ce n'est pas l'originalité qui caractérise cette SL-85DR-C et mise à part la position de quelques composants, l'apparence générale est très proche de la BD7-RAID d'Abit et des autres cartes mère Pentium 4 à vrai dire.
La composition des slots d'extension est identique (1 AGP/6 PCI/1 CNR) de même que le nombre d'emplacements mémoire (2 DIMM pour un maximum de 2 Go). Comme Soltek ne propose pas de carte intégrant de fonction RAID, on ne trouve que deux ports IDE sur sa carte. De la même manière, aucune version de la SL-85DR-C n'offre de solution, il n'y a donc pas besoin de prévoir un emplacement pour la prise RJ45 ce qui permet au fabricant d'intégrer le port MIDI 15 broches au reste des connecteurs standards (2 Ps/2, 2 série, 1 parallèle, 2 USB, 1 entrée micro et 1 entrée/sortie ligne).
Il est cependant une petite chose que l'on ne trouve encore pas très souvent sur les cartes mère et que seul Asus a lui aussi adopté : un connecteur pour extension Memory Stick / SD Card. Cela devrait bien sûr permettre de brancher directement ce genre de mémoire de plus en plus employées (appareils photo, baladeurs MP3). On regrettera cependant que Soltek ne fournisse pas l'extension en standard.
Remarques d'utilisation
L'absence de ports IDE supplémentaires permet évidemment à Soltek de faire d'importantes économies de place et sa carte est donc moins large que celle d'Abit. Il ne faut pas s'attendre à une réduction spectaculaire mais cela peut suffire à faire la différence avec les boîtiers les plus exigus (30,5cm. x 21cm.).Ce que j'avais déjà expliqué pour la BD7-RAID est évidemment valable ici : la fixation officielle du Pentium 4 permet de ne pas manquer de place pour installer le système de refroidissement, il n'y a donc pas de problème de ce point de vue là. En revanche on pourrait reprocher à Soltek la position des connecteurs d'alimentation. Les trois prises nécessaires à une alimentation ATX 2.03 sont là (même si la moins pratique est remplacée par un classique branchement disque dur/CDROM) et surtout elles obligent par leur position, les cordons à passer par dessus le radiateur du processeur : pas très pratique.
Au contraire des ports IDE qui, malgré la petite taille relative de la carte, sont très accessibles et ne demanderont pas de nappes longues pour être reliés à un périphérique éloigné. S'il n'y a pas grand chose d'autre à dire à propos de cette carte, on peut toutefois encore signaler que Soltek n'a pas cru bon d'ajouter l'extension permettant de disposer de ports USB supplémentaires et avec la seule carte il faudra donc se contenter de deux prises.
C'est d'autant plus regrettable que Soltek a comme d'habitude choisi de soigner l'offre logicielle. Ce ne sont pas quelques "bêtes" petits programmes qui accompagnent la SL-85DR-C mais plusieurs des références actuelles. On trouvera donc PC-cillin 2000, Virtual Drive, Drive Image 4.0 et surtout Partition Magic 6.0 !
Enfin, pour ne pas déroger à la règle qui semble devoir caractériser les cartes mère destinées aux Pentium 4, la carte Soltek s'est révélée d'une parfaite stabilité tout au long de nos tests. Jamais un plantage, pas un redémarrage, tout s'est parfaitement passé et c'est tant mieux !
Protocole de test
Nous avons décidé sur Clubic, de ne plus faire nos tests matériel que sous Windows XP. Ce système bien qu'il ne soit pas encore majoritaire par rapport aux version 9x/ME représente l'avenir et tôt ou tard, les utilisateurs Windows y passeront. Les performances qu'offre ce système sont un peu supérieures mais les écarts entres les différents benchs / résolutions / configurations sont à peu près semblables les développeurs ayant fait de gros efforts d'optimisation.
Le système d'exploitation mis à part, la configuration de référence ne nécessite pas vraiment d'explication, pas plus que les logiciels employés. Nous nous sommes servis de nos habituels outils de mesure que sont Sandra 2001, les Ziff Davis Diskmarks, GogoMp3, FlaskMPEG, 3DMark 2001 et Quake3 sur la configuration suivante :
- Intel Pentium 4 1.8GHz
- 256Mo de mémoire SDR, DDR ou RAMBUS suivant le système
- Disque dur 60GXP 40Go
- GeForce3 (pilotes v23.11)
Les cartes mère suivantes ont été employées : MSI 645 Ultra (SiS645), Abit TH7-RAID II (i850), Abit BL7-RAID (i845 et i845D) et Soltek SL-85DR-C (i845D). Enfin quand cela nous a été possible, nous avons mis à titre de comparaison les performances obtenues par un système doté d'un Athlon XP 1800+ sur une MSI KT266A.
Résultats
Les tests Processeurs de Sandra 2001 ne permettent évidemment pas de conclure sur les performances générales de l'un ou de l'autre des chipsets mis en présence. Ils ne sont là que pour le principe, les performances des i845 et i845D étant effectivement absolument identiques. Intel n'ayant procédé à aucun changement de ce côté-ci,il ne fallait pas s'attendre à grand chose au contraire du test qui suit.
Sandra 2001 permet de mettre en avant les performances des interfaces mémoire de chacun des chipsets. Il avait par exemple permis de bien mesurer le retard qu'accusait le i845+SDR face aux autres solutions Pentium 4. Aujourd'hui il montre, au contraire, combien la mémoire DDR apporte à ce chipset qui ne peut toutefois toujours pas devancer le SiS645.
Les encodeurs audio/vidéo, terrain de prédilection du Pentium 4, offre à peu de choses près le même constat. Si le i845+SDR ne s'en tirait pas trop mal, on est un peu déçu par le gain très modeste qu'apporte la DDR. Elle permet tout de même au dernier chipset Intel de devancer le SiS645 mais de si peu.
Ultimes tests pratiques, les incontournables Quake3 et 3D Mark 2001 offrent eux-aussi des conclusions à peu près identiques. On trouve encore et toujours le i850 en tête, le SiS645 en seconde position suivi par les deux cartes i845D et enfin fermant la marche nettement distancé le i845 et son handicapante SDRAM.
S'il est un bench qui ne présentait que peu d'intérêt c'était bien celui mesurant les performances disques pour la bonne et simple raison que le i845D utilise exactement la même interface disque que son ancêtre le i845. Les performances avaient donc en fait déjà été évaluées lors des tests précédents.
Les résultats vérifient bien cette hypothèse, il n'y a donc pas de problème. le SiS645 conserve sa large avance (d'ailleurs un peu inexplicable) alors que les i850, i845D et i845 sont exactement à égalité.
Verdict
Vous pourrez remarquer que pour aucun des tests je n'ai comparé les performances offertes par les deux cartes à base d'i845D. Ceci pour une raison finalement très simple : elles sont pour ainsi dire identiques. Ce n'est effectivement pas sur des différences de moins d'un pour cent que l'on peut tirer des conclusions !Le chipset i845D pour sa part offre un bilan pour le moins mitigé. Il redore évidemment le blason de son infortuné prédécesseur mais avec de la DDR, on en attendait pas moins de lui. Par contre il déçoit quelque peu par son incapacité à devancer le SiS645, qui se place devant le plus souvent.
Overclocking
Ultime critère de sélection, la capacité d'un chipset à supporter l'overcloking est la garantie pour certains utilisateurs "avertis" de pouvoir pousser leur processeur Pentium 4 au-delà de ses limites. Intel ayant bloqué le coefficient multiplicateur de ses produits depuis de nombreuses années maintenant, la seule possibilité offerte aux bidouilleurs est le changement de la fréquence de bus système.Cette modification augmente la fréquence de l'ensemble du système selon un schéma propre à chaque chipset et à chaque constructeur de cartes mère. Abit fait ici très fort puisque sa BD7-RAID permet à peu près toutes les combinaisons imaginables et elle offre en particulier, via le fameux Softmenu III, la possibilité de bloquer les fréquence des bus AGP et PCI (66/33MHz, 75/37.5MHz ou 88/44MHz) pour éviter d'overclocker l'ensemble du PC et garanti ainsi une plus grande stabilité du système.
Les autres fonctions sont plus classiques pour le Softmenu III, Abit les intégrant depuis déjà plusieurs modèles de cartes mère. On pourra donc régler la fréquence du FSB librement entre 100 et 250MHz (par pas de 1MHz), ainsi que définir les voltages du processeur (entre 1.1V et 2.2V par pas de 0.025V) ou de la mémoire (2.5V, 2.6V ou 2.7V). Notons enfin l'intéressante possibilité qui nous est offerte dans les paramètres de surveillance : le choix au degré près (entre 30°C et 120°C) de la température d'alerte processeur.
Face à cette débauche de fonctions, Soltek avait fort à faire mais ne s'en tire pas si mal. Bien sûr les bidouilleurs les plus extrêmes seront tombés sous le charme des sirènes d'Abit, mais les possibilités offertes par la SL-85DR-C auront de quoi séduire plus d'un utilisateur. On peut ainsi modifier la fréquence de bus à volonté entre 100MHz et 255MHz, choisir le voltage du processeur (1.1V à 1.850V par pas de 0.025V), de la mémoire (2.5V, 2.6V, 2.7V ou 2.8V) et de l'AGP qui faisait défaut à la BD7 (1.5V, 1.6V, 1.7V ou 1.8V).
Tout ces paramétrages peuvent être modifié à volonté dans le BIOS ou pour éviter que des mains maladroites fassent des bêtises, bloqués via des switchs sur la carte mère. Enfin Soltek n'oublie pas d'inclure son petit outil d'aide à l'overclocking. Le Redstorm est donc bien présent et permettra toujours, via un petit test très rapide, de définir un overclocking stable directement dans le BIOS en patientant simplement quelques secondes.
Malgré leurs différences d'options, les deux cartes ont permis d'atteindre à peu de choses près les mêmes fréquences puisque le modèle d'Abit ne l'emporte que de 2MHz à 129MHz contre 127MHz. Il est à noter qu'encore une fois le "Redstorm" est un peu péssimiste puisqu'il ne voulait pas aller au-delà de 125MHz. Ces fréquences, très correctes, poussaient le processeur (un 1.8GHz je le rappele) beaucoup trop haut pour pouvoir être maintenues mais elles semblaient très stables et laisse augurer d'un bon comportement du chipset d'Intel dans ce domaine.
Conclusion
Plus d'un an après sa sortie, Intel offre enfin la DDR à son processeur vedette. Le i845D corrige les erreurs de son prédécesseurs et permet comme cela était prévisible d'élaborer des machines à base de Pentium 4 abordables et performantes... Il était temps, la RAMBUS tardant encore à baisser comme on nous l'avait promis.Ce nouveau chipset est dans l'ensemble tout à fait satisfaisant et s'il n'avait que la concurrence des i850 et i845, il ferait un carton. Intel a cependant tardé à réagir et d'autres constructeurs ont pendant ce temps eu le loisir de peaufiner leurs propres produits comme SiS avec son 645.
Face à cette concurrence, le fabricant de Santa Clara ne fait pas le poids, son petit dernier étant battu dans tous les domaines par cet adversaire qui s'offre le luxe d'être meilleur marché ! Reste donc pour le sauver d'une désaffection totale du public, les différences entre les Cartes mères. Pour avoir une idée de ce que peut donner l'intégration du SiS645, reportez-vous à notre article et vous pourrez vous rendre compte que les cartes i845D ont des atouts à faire valoir.
Si les performances ne sont pas forcément ce qui vous décide lors d'un achat, il se peut que les petits plus apportés par Abit et Soltek vous fassent alors pencher en faveur du i845D. Abit se destine toujours autant aux bidouilleurs avec ses fonctions d'overclocking avancées et Soltek jouant toujours la carte de l'offre logicielle avec des programmes comme Partition Magic fournit en standard !