Sur Clubic, le premier test d'un MiniPC remonte au mois de juillet 2002 et il s'agissait du SS50 de Shuttle. Destinée aux Pentium 4 d'Intel, cette machine fut à l'origine d'un extraordinaire engouement qui, aujourd'hui, ne se dément pas. Toutefois, depuis ce premier test, ce sont toujours des modèles compatibles Athlon ou compatibles Pentium 4 que nous avons pu essayer. L'année qui commence devrait justement rompre avec cette "tradition" et de nouvelles plates-formes devraient voir le jour. Des plates-formes à base d'AMD Athlon 64 ou d'Intel Prescott.
En attendant que ce renouveau ne vienne nous chatouiller méchamment le porte-monnaie, penchons-nous une fois encore sur le cas de modèles destinés au Pentium 4. Des modèles qui nous prouvent tout le chemin parcouru depuis ce test du Shuttle SS50 qui par son originalité parvenait à nous faire oublier des défauts que l'on jugerait aujourd'hui absolument inadmissibles. Des modèles signés EPoX (Mini Me), Soltek (EQ3401) et bien sûr Shuttle (SB61G2 'Reflexion') qui montre une nouvelle fois qu'il tient bon la barre malgré une concurrence de plus en plus vive.
Mini-PC mais ils font le maximum...
Quel qu'est été leur constructeur, leur chipset ou leur processeur, s'il y a une chose que les Mini-PC de l'année 2003 nous ont appris, c'est bien qu'ils n'ont rien à envier à leurs homologues ATX. Bien sûr, ils n'ont pas les mêmes possibilités d'évolution ou d'extension et ce faisant, il faut parfois "ruser" pour obtenir le niveau de puissance d'une machine plus conventionnelle. Mais l'essentiel est toutefois là : pourvu que l'on s'en donne la peine, un Mini-PC a, plus ou moins, le même potentiel qu'un PC traditionnel. En revanche, il n'a, bien souvent, pas tout à fait le même objectif et avec ce genre de machines d'autres critères entrent en ligne de compte. Des critères de dissipation thermique et de discrétion qui, au moment du choix, pèsent finalement plus lourd dans la balance que les classiques mesures de performances.Avant d'entrer dans les détails, récapitulons les caractéristiques de base de chacun des compétiteurs
Honneur aux petits nouveaux et en l'occurrence à EPoX qui fait donc son entrée sur le marché du Mini-PC avec un produit qui ne paye certes pas de mine mais qui semble tout de même reprendre à son compte nombre d'innovations : l'eX5-300S ou Mini Me. C'est ainsi qu'au premier coup d'œil, on remarque la présence d'un écran à cristaux liquides sur la façade et de quelques boutons de contrôle juste en dessous. Voilà qui fait bien sûr penser au MegaPC signé MSI, mais comme nous allons le voir maintenant l'eX5-300s a bien d'autres atouts à faire valoir !
Présentation générale
Mon premier contact avec le Mini Me ne fut pas à proprement parler positif, la faute à un design qui n'est vraiment pas ma tassé de thé. Bien sûr, on trouve facilement pire, mais j'avoue bien humblement une nette préférence pour les conceptions plus sobres et plus classes des modèles de Shuttle par exemple. Ne restons toutefois pas sur cette pensée négative et découvrons ensemble ce qu'EPoX est parvenu à faire pour un premier essai dans le Mini-PC. Tout d'abord on est assez surpris de découvrir deux prises PS2 en face avant, juste en dessous du fameux écran LCD. Si cela permet de brancher beaucoup plus facilement clavier et souris, cela ne contribuera pas à rendre le plan de travail plus esthétique : à vous de voir ! A gauche de ces deux ports, on retrouve, masqués par un clapet, les classiques connecteurs de façade. EPoX n'a pas cherché l'innovation ici puisqu'on peut observer deux ports USB, un port FireWire 6 broches et deux mini-jacks (entrée microphone et sortie casque).Au dessus de ces quelques connecteurs et sous les habituels emplacements pour lecteurs (1*5"1/4 et 1*3"1/2), on remarque donc l'écran à cristaux liquides dont on ne voit pour le moment pas bien l'intérêt. En fait, il s'agit dans un premier temps pour EPoX de retourner un grand nombre d'informations sur l'état du PC. Comme le montre notre photo, une fois la machine allumée, l'écran nous informe ainsi de la fréquence du processeur, de la capacité du disque dur, de la quantité de mémoire installée, de la résolution graphique employée ou bien encore, tout simplement, de l'heure. Ces informations ne sont évidemment pas indispensables, mais ne doutons pas qu'un tel accessoire ait ses supporters. D'autant que l'eX5-300S est également capable grâce à cet écran LCD de contrôler la lecture de CD Audio ou MP3 sans que le Mini Me ne soit allumé. Il s'agit donc d'une fonction très proche de ce qu'offre le MegaPC de MSI et cela marche dans les faits aussi bien.
Si sa silhouette générale ne paye pas de mine, le Mini Me impressionne par la qualité de sa finition interne
Les parois latérales du Mini Me ne donnent lieu à aucun commentaire et il est temps pour nous de retourner la bête afin de voir ce qu'EPoX nous a préparé. Avec l'économie de place réalisée sur les connecteurs PS2 (qui se trouvent en façade donc), on s'attendait à quelque chose d'un peu plus original. Les connecteurs proposés par EPoX sont très proches de ce que l'on retrouve chez la concurrence et le fabricant a sans doute été limité par le chipset Intel embarqué. On retrouve l'indispensable sortie VGA 15 broches, un port RJ45 pour le réseau et un port FireWire 6 broches. On retrouve également les trois connecteurs mini-jacks qui permettent de profiter en analogique du son sur six canaux. Notons toutefois quelques petites originalités comme la présence des deux anciens ports parallèle (DB25) et série (RS232) en plus de quatre ports USB2, rien que ça ! Enfin, EPoX n'a pas oublié les amateurs de son numérique avec une sortie coaxiale et une sortie optique.
Les entrailles de la bête
S'il est un domaine dans lequel les Mini-PC ne font pas preuve d'originalité, c'est bien celui de l'ouverture. EPoX a donc employé la technique maintenant bien connue des vis moletées qui permettent d'ouvrir le bazar sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un tournevis. Le capot enlevé on est impressionné par le tour de force réussi par EPoX : le Mini Me est pour ainsi dire vide ! Jamais devant un Mini-PC nous n'avions eu une telle impression d'espace... Pourtant il n'y a pas à chercher bien loin pour retrouver tous les composants classiques. Le socket 478 est évidemment accompagné du classique chipset Intel i865G et des traditionnels deux emplacements mémoire. Cela permet au Mini Me d'avoir de confortables perspectives puisqu'il peut ainsi recevoir n'importe quel type de Pentium 4 actuellement disponible et un maximum de 2 Go de mémoire, au mieux de la PC3200 (ou DDR400).On note également la présence de nombreux autres composants qui permettent comme c'est le cas avec n'importe quel Mini-PC d'offrir la multitude de fonctions intégrées que l'on retrouve à chaque fois. C'est une vieille connaissance qui s'occupe de la gestion du son puisque EPoX a choisi de faire confiance au Realtek ALC-655, certes pas réputé pour la qualité de son rendu mais qui suffit à la grande majorité des utilisateurs. C'est un composant Agere (FW 323) qui a la charge des ports FireWire alors que c'est bien sûr le Southbridge du i865G (le fameux ICH5) qui s'occupe des ports USB2. Enfin, le contrôleur réseau embarqué sur la carte mère est le Realtek RTL8101L qui offre un classique 10/100 Mb/s. Notons également qu'en ce qui concerne les périphériques de stockage, EPoX fait confiance aux deux normes les plus en vogue, IDE (2 ports) et Serial ATA (2 ports), mais qu'il a également choisi de retirer le connecteur pour lecteur de disquettes.
Malgré quelques astuces de conception (patins en caoutchouc), le Mini Me n'est pas parfait et certaines Cartes Graphiques ne rentrent tout simplement pas
Le montage des composants à l'intérieur du Mini Me ne pose pour ainsi dire aucune difficulté. EPoX s'est associé avec Thermaltake pour concevoir le système de ventilation de sa petite machine et la solution imaginée pour l'occasion est pour le moins originale puisque le processeur et le North Bridge sont tous les deux recouverts par un unique radiateur sur lequel vient se ficher un ventilateur chargé d'expulser l'air vers l'extérieur. Nous aurons l'occasion de revenir sur l'efficacité de cette solution mais en ce qui concerne sa mise en place c'est déjà de l'excellent travail. Cet "accessoire" est d'ailleurs à l'image de l'ensemble du Mini Me qui brille par la conception interne. Les câbles sont en effet déjà tous placés. Longueur et positionnement ont été étudiés afin qu'ils ne viennent pas se mettre n'importe où. Le disque dur n'est pas plus compliqué à mettre puisqu'il prend place dans un petit tiroir que l'on fait coulisser sur le côté de la bête.
Installation et accessoires
Des petites astuces comme cela, EPoX en a visiblement à revendre comme en témoigne quelques uns des accessoires accompagnant le Mini Me. Nous avons déjà parlé du système de refroidissement, mais il nous faut encore mentionner la livraison avec le Mini Me d'une sorte de stylo qui une fois ouvert révèle en fait la présence d'un côté d'un cruciforme et de l'autre d'un tournevis plat. Si le port AGP est évidemment doté du traditionnel petit ergot de maintien, il est important de noter que le port AGP et le port PCI sont inversés par rapport à ce que nous avons l'habitude de voir sur les autres Mini-PC. Si ce positionnement permet d'envisager l'utilisation de gros "ventirad" sur la carte graphique (en condamnant le port PCI), cela empêche également d'utiliser les cartes dotés de refroidisseurs au dos. Ce défaut relatif est pour ainsi dire le seul puisque même le cavalier de Clear CMOS pourtant situé au milieu de la carte mère, reste accessible tant l'espace est optimisé dans le Mini Me.Les accessoires livrés le Mini Me ne sont pas nombreux mais suffisants compte tenu de la qualité de finition de la bête
Nous avons déjà parlé du tournevis que livre EPoX avec son produit. Il nous faut pour finir faire un petit tour du côté des autres "accessoires" fournis avec le Mini Me. En fait d'accessoires, on remarque surtout qu'EPoX ne s'est pas trop cassé la tête de ce côté-là puisque il ne fournit qu'un seul et unique convertisseur d'alimentation pour Disques durs Serial ATA ! C'est un peu léger si l'on considère les quelques 340 € demandé pour le Mini Me mais ce n'est pas très grave compte tenu de l'excellente finition de l'ensemble. Sur le CD de Cartes Mémoire 6en1 directement placé dans l'emplacement 3"1/2 externe : une bonne initiative de la part d'EPoX tant ces lecteurs s'avèrent pratiques à l'usage.
Soltek n'est pas un nouveau venu sur la scène du Mini-PC mais hasard des disponibilités, nous n'avons encore jamais eu l'occasion de tester l'un de ses produits. L'erreur est aujourd'hui réparée avec ce qui apparaît comme le produit le plus abouti du constructeur : le seul Mini-PC Pentium 4 i865G du marché à offrir deux emplacements 5"1/4 à ses acquéreurs. Ce plus indéniable saura à lui seul convaincre de nombreux acheteurs potentiels mais Soltek ne s'est pas arrêté en si bon chemin et propose plusieurs petites choses pour se démarquer de la concurrence.
Petit tour du propriétaire
Le Qbic de Soltek est caractérisé par un carton plus imposant que celui des autres barebones et on comprend rapidement pourquoi : il est le seul de sa catégorie à proposer deux véritables emplacements 5"1/4 externes. Voilà qui fera bien plaisir à tout ceux qui ne veulent pas investir dans un combo DVD / graveur. Autre cas de figure, cette configuration permet également d'intégrer un plus grand nombre de Disques durs afin de transformer le barebone en véritable petit serveur de fichiers, d'autant que Soltek n'a pas pour autant abandonné l'emplacement 3"1/2 externe généralement dévolu au lecteur de disquettes ou au lecteur de Cartes Mémoire. Alors que nous avons encore en tête le design pas très réussi du Mini Me, le Qbic impressionne. Disponible en deux "coloris", il se caractérise en effet par sa grande sobriété.En dehors des interrupteurs de mise sous tension et de réinitialisation, c'est bien simple : absolument rien ne vient briser l'unité de la façade. Ce ne sera peut-être pas du goût de tous, mais on ne peut que reconnaître les efforts déployer par Soltek en la matière. Les deux emplacements 5"1/4 externes sont masqués par des caches articulés et l'emplacement 3"1/2 est camouflé derrière un clapet "manuel". C'est un clapet du même genre qui vient d'ailleurs masquer les connecteurs disponibles en façade sur la partie la plus inférieure de celle-ci. On n'y remarque toutefois rien de particulier en dehors d'une sortie optique bien pratique (oubliée par de trop nombreux constructeurs) qui s'ajoute à : deux ports USB2, un port FireWire 6 broches, deux mini-jacks (entrée microphone, sortie casque).
La façade on ne peut plus sobre du Qbic cache les nombreuses qualités de ce Mini-PC plus volumineux que d'habitude
Au dos de l'appareil, c'est tout d'abord l'absence de ventilateur qui étonne et il faudra attendre l'ouverture de la bête pour comprendre le pourquoi du comment. On remarque également que deux emplacements ont été ménagés afin de permettre à l'utilisateur d'ajouter, entre autres, un port parallèle s'il en éprouve le besoin. D'origine, le Qbic est toutefois déjà bien fourni niveau connecteurs et on retrouve donc sur la face arrière : deux ports PS2 (clavier, souris), quatre ports USB2, un connecteur RJ45, deux connecteurs FireWire 6 broches, les trois classiques mini-jacks, deux prises série et l'indispensable connecteur VGA DB15. Malgré l'abondance des prises, on regrettera donc d'entrée que Soltek ait fait l'impasse sur l'entrée numérique et la sortie TV qui peuvent parfois rendre de fiers services.
Visite guidée
On ouvre le Qbic de la même manière que l'on ouvre pour ainsi dire n'importe lequel des Mini-PC. Trois vis moletées maintiennent l'ensemble bien en place et, une fois les vis enlevées, le capot glisse tout seul. Il laisse apparaître une conception interne beaucoup moins réussie que celle du produit EPoX, il est vrai un modèle du genre. Les câbles sont plus nombreux et certains, à la manière de ce que l'on retrouve chez Shuttle, ont la fâcheuse tendance à occuper le plus de place possible en plein milieu. On repère évidemment très vite l'imposant bloc de périphériques de stockage avec ses deux emplacements 5"1/4 (tout deux externes) et ses deux emplacements 3"1/2 (un interne, un externe). On regrettera au passage que Soltek n'ait pas employé le même système de tiroir coulissant qui aurait permis de mettre plus aisément en place le disque dur principal.Au niveau de la carte mère, la conception du Qbic n'a rien de bien original. Il faut dire qu'avec grosso-modo les mêmes fonctions embarquées, le même chipset et la même famille de processeur, il semblait difficile de faire dans l'originalité. Le socket 478 est donc plus ou moins au milieu de la carte, cerné par différents composants dont le chipset i865G. A eux deux, ils gèrent les Processeurs Intel Pentium 4 qu'ils soient en FSB 400 MHz, 533 MHz ou 800 MHz et permettent donc d'exploiter même les derniers nés de chez Intel. Grâce au i865G, la mémoire est gérée sur deux canaux ce qui permet d'augmenter sensiblement les performances si les deux emplacements disponibles sont équipés de barrettes identiques, sachant que le maximum autorisé est de 2 Go de DDR400. A côté de cela, on notera donc la présence des composants les plus classiques.
La carte mère conçue par Soltek ressemble beaucoup aux modèles de Shuttle, mais le ClearCMOS est ailleurs
Ce sont à peu de choses près les mêmes qui équipent les machines de Shuttle et ils occupent évidemment les mêmes fonctions : gestion du son sur six canaux, gestion du réseau en 10/100 Mb/s, gestion des ports FireWire et USB... On note également la présence des mêmes quatre ports pour périphériques de stockage (deux ports IDE ATA100 et deux ports S-ATA) et Soltek a jugé bon de conserver le vieillissant connecteur pour lecteur de disquettes même si son emplacement n'est pas des plus accessibles. C'est d'ailleurs un reproche que l'on pourra globalement formuler à l'encontre de Soltek, qui n'a visiblement pas optimisé l'agencement interne des composants au mieux. On perd beaucoup de temps à l'installation et comme nous allons le voir maintenant, hors de question de modifier ensuite la configuration du Qbic sans démonter une grosse partie des éléments en place.
Une "accessibilité" contestable
En suivant la notice, n'importe qui devrait arriver à ses fins, mais il n'en demeure pas moins que face aux efforts déployés par certains fabricants et en particulier par EPoX avec son Mini Me, le Qbic semble bien complexe à monter et à démonter surtout. Pour éviter d'avoir à visser / dévisser sans arrêt l'imposant berceau des périphériques de stockage, il est important de faire les choses dans l'ordre. On prend par exemple soin d'installer les barrettes mémoire et les nappes IDE avant de fixer le berceau. Mais justement je ne commence pas comme il faudrait, puisque la première étape de l'installation d'un Qbic est la mise en place du processeur et de son système de refroidissement, opération qui nécessite d'enlever l'alimentation pour y voir plus clair.Précisons à ce titre qu'avec sa machine, Soltek ne fournit pas le moindre "ventirad" pour Pentium 4. Le fabricant a préféré opter pour ce "non-choix" afin de laisser plus de liberté aux utilisateurs. Cette décision s'explique parfaitement puisque contrairement aux autres Mini-PC, le Qbic dispose de suffisamment de place pour que le ventilateur "box" d'Intel soit mis en place. Ensuite, libre à vous de choisir plus important ou discret mais sachez tout de même que si un Thermalright SP-94 rentre, vous risquez bien de rencontrer quelques problèmes pour occuper le second emplacement 3"1/2 (ce problème ne se pose pas avec un Zalman 7000 par contre). Le processeur et son refroidisseur en place, on peut remettre l'alimentation, insérer les barrettes mémoire et fixer les différentes nappes avant de replacer l'imposant berceau. Le Qbic est enfin monté et prêt à recevoir, si besoin est, vos cartes d'extension.
Un système de fixation pratique, un vaste choix de "ventirads" et une alimentation 250 watts comptent parmi les atouts du Qbic EQ3401
Ingénieuse idée de Soltek, le système de fixation des cartes AGP / PCI permet de mettre en place une carte graphique en enlevant qu'une seule vis. Pas très important pour le commun des mortel mais bien pratique pour les tests de compatibilité de votre humble serviteur ! Petite précision qui n'est pas inutile : impossible de fixer les cartes Sapphire dotées d'imposant système de refroidissement passif à l'intérieur du Soltek. Il ne manque pas grand chose, mais la carte dépasse très légèrement sur le côté de l'appareil. Précisons enfin pour terminer ce rapide descriptif que Soltek se distingue une nouvelle fois par l'imposante suite logicielle qu'il livre. En plus des pilotes et autres logiciels de surveillance matérielle plus ou moins intéressants, on retrouve un CD rempli d'excellentes applications (quoiqu'un peu anciennes) : PC-cillin 2002, Virtual Drive 7, RestoreIT! 3 Lite, PartitionMagic 6.0 SE et DriveImage 4.0 accompagnés d'un manuel complet (hélas en anglais).
Terminons je vous prie cette passe de trois par l'inévitable produit Shuttle. Le pionnier et leader en matière de Mini-PC a toujours son mot à dire et nous le prouve avec ce produit hors du commun baptisé 'Reflexion'. Shuttle fêtait son 20ème anniversaire en cette année 2003 et pour célébrer l'événement, la compagnie taiwanaise s'est offert une édition spéciale de son modèle SB61G2. Une édition spéciale richement dotée et vendu bien sûr en série limitée, mais comme nous allons maintenant vous le montrer, le jeu en vaut la chandelle !
Le 'Reflexion' ? ...
Shuttle a donné à son édition spéciale un bien étonnant surnom, 'Reflexion'. A l'ouverture du carton cependant, on comprend très rapidement le pourquoi du comment : la façade de ce nouveau modèle est un véritable miroir et pas une simple peinture appliqué sur le métal... A la réflexion, voilà un Mini-PC qui porte donc très bien son nom (NDA : désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher). En dehors de son aspect miroir, la façade du petit dernier de chez Shuttle se démarque du fait de la présence en standard d'un lecteur de DVD (16x) et d'un lecteur de Cartes Mémoire 6en1. S'ils sont fournis ce n'est pas vraiment que Shuttle veuille faire un cadeau particulier à ses clients (le 'Reflexion' est d'ailleurs assez cher, environ 400 €) mais plutôt qu'il tient à ce que le design de son produit ne soit pas cassé par des lecteurs beiges. Les périphériques livrés disposent donc de façades noires et ils s'accordent de ce fait très bien avec le capot, lui aussi noir, du Shuttle.En dehors de cela, la façade est strictement identique à celle du SB61G2 que nous avons déjà eu l'occasion de tester, et d'apprécier, à Clubic. A ce titre, sachez que les points communs entre les deux machines sont évidemment très nombreux puisque le 'Reflexion' est réalisé sur une base de SB61G2. Il n'est de ce fait pas inutile de vous donner le lien de notre précédent article qui avait d'ailleurs permis en son temps au SB61G2 de décrocher notre "Sélection Clubic". Pour en revenir à la façade de notre 'Reflexion', on retrouve donc les deux ports USB2, l'entrée microphone et la sortie casque accompagnés des petites spécificités Shuttle : une prise FireWire 4 broches (non-alimentée donc) et une entrée ligne au format mini-jack.
Les connecteurs disponibles n'ont rien d'original, mais le 'Reflexion' est sans doute l'un des plus beaux Mini-PC à ce jour
Sur les parois latérales, on remarque une nouvelle fois que l'un des soucis majeurs de Shuttle lors de la conception du 'Reflexion' fut le design. Ce nouveau produit arbore en effet les fameuses grilles latérales qui ont semble-t-il fait leur petit effet auprès de nombreux utilisateurs. Enfin, sur l'arrière du 'Reflexion', on retrouve les mêmes connecteurs que sur le SB61G2 : quatre ports USB2, un port RJ45, un port FireWire 6 broches, un connecteur VGA DB15, un connecteur série, deux prises PS2 (clavier, souris) et l'indispensable trio de connecteurs mini-jacks audio analogiques. On retrouve également dans le coin supérieur droit les deux ports optiques (entrée et sortie audio), alors que dans le coin supérieur gauche justement nous attend une drôle de nouveauté : une antenne (heureusement amovible) pour la gestion du WiFi.
... Un clone du SB61G2...
Alors évidemment et comme vous vous en doutez certainement déjà, le 'Reflexion' n'apporte pas grand chose de neuf au niveau de sa conception interne puisqu'il est directement inspiré (très inspiré même) du SB61G2. Si inspiré qu'il me semble d'ailleurs parfaitement inutile de vous en refaire tout le descriptif quand tout est déjà expliqué à quelques pages de là sur notre précédent article. Il me paraît au contraire beaucoup plus intéressant d'insister sur les quelques petites différences que l'on peut observer et surtout sur l'ensemble d'accessoires et de fonctions diverses qui accompagnent cette jolie machine. Commençons donc par les rares différences de conception qui sont surtout le fait de l'intégration de petites nouveautés et en particulier la venue du composant pour gérer le WiFi. Pour fêter son 20ème anniversaire, Shuttle a simplement intégrer à son dernier modèle le module qu'il commercialise aussi indépendamment. Le module en question est fixé près de l'alimentation et c'est une bonne idée car ce faisant il ne vient pas du tout gêner l'utilisateur au moment du montage.C'est à souligner car les Shuttle ont en ce domaine un gros retard sur la concurrence et si le Qbic n'est pas non plus un modèle d'ergonomie au niveau du montage cela n'excuse en rien Shuttle qui n'a pas fait beaucoup d'efforts pour améliorer cette situation depuis l'ancien SS50. Le module WiFi mis au point par Shuttle est tout ce qu'il y a de plus classique. Elaboré autour d'un composant Prism, il se borne au support i802.11b alors qu'une implémentation du i802.11g (au débit plus rapide) aurait été préférable. Malgré un débit maximum de 11Mbps la solution WiFi de Shuttle n'aura pas le moindre problème de compatibilité et s'installe le plus simplement du monde sous Windows puisqu'il fonctionne en réalité via l'interface USB. On aurait malgré tout préféré que Shuttle intègre directement un petit composant dédié sur la carte mère plutôt que de passer par l'USB, mais cela paraissait difficile sans remettre en cause le design de ladite carte... Peut-être pour un prochain modèle ?
Décidément, Shuttle a quelques progrès affaire en ce qui concerne l'aménagement interne de ses machines
Une autre différence notable est évidemment la présence des deux périphériques de stockage. Ils sont correctement mis en place et il faudra hélas les enlever pour être à même de fixer barrettes mémoire et processeur. C'est un peu dommage mais là encore on voit mal comment Shuttle aurait pu faire. Par contre il est plus étonnant de constater que Shuttle ne livre pas le cache 5"1/4 alors qu'il fournit le 3"1/2... On se trouve donc dans l'obligation de laisser le lecteur de DVD en place sous peine d'avoir un trou béant en façade. Nous remarquons également bien vite que Shuttle aime le "clinquant". Le heat-pipe fête en effet le 20ème anniversaire de la firme en adoptant une robe chromée et dorée on ne peut plus tape à l'œil ! Enfin, signalons l'ultime changement opéré par Shuttle, changement qui a son importance même si de nombreux utilisateurs ne s'en rendront pas immédiatement compte, celui de l'alimentation. Plus longue et donc plus imposante que la précédente, cette nouvelle alimentation est plus silencieuse tout en étant un peu plus puissante que son ancêtre (220W contre 200W).
... Au bundle consistant !
Ce petit tour des nouveautés apportées par le 'Reflexion' aura peut-être déçu certains d'entre vous mais il faut savoir qu'il s'agit plus d'une édition collector de ce que Shuttle a fait de mieux en 2003, que d'un produit véritablement nouveau comme celui que nous testerons prochainement (mystère, mystère...). Le 'Reflexion' est donc un modèle très particulier pour lequel Shuttle a surtout privilégié le design et le bundle. Si le heat-pipe chromé peut paraître tout à fait anecdotique, il en va tout autrement du module WiFi intégré ou bien encore des deux périphériques de stockage assortis au Mini-PC. Le lecteur de DVD qui d'ailleurs est aussi vendu à l'unité par Shuttle, n'est certes pas le plus performant ou le plus silencieux qui soit mais il remplit parfaitement son rôle et il en va de même du lecteur de cartes mémoire. Ce dernier est un classique lecteur 6en1 qui offre donc une compatibilité avec l'essentiel des standards actuels : Compact Flash (type 1 et 2), Microdrive, Memory Stick, MultiMedia, SecureDigital et SmartMedia.Le 'Reflexion' dispose d'un bundle unique en son genre, même si Shuttle n'a pas innové plus que cela
L'intégration de ce lecteur montre bien à quel point nous sommes proches de la disparition pure et simple du lecteur de disquettes. Le 'Reflexion' n'est pas le premier barebone à intégrer un tel lecteur de cartes (pas même chez Shuttle) mais il montre bien la tendance générale d'autant qu'il est ici parfaitement possible de booter directement avec une carte mémoire Compact Flash. A côté de ces "bonus" qui sont tout de même plus que des "accessoires", Shuttle livre également quelques articles tout à fait dispensables mais qui participent au côté édition spéciale du 'Reflexion'. C'est ainsi que nous avons droit au sac de transport extrêmement pratique imaginé par Shuttle pour trimballer son Mini-PC partout avec soi (NDLR : euh, presque partout). Enfin, summum du futile, Shuttle livre avec le 'Reflexion' un petit accessoire pour que la façade soit toujours impeccable : une peau de chamois marquée du logo de la compagnie !Comme nous vous l'annoncions en début d'article, les Mini-PC n'ont, depuis déjà un petit moment, plus rien à envier aux machines standards. Auparavant cantonnés aux jeux de composants de seconde zone, ils profitent maintenant des dernières avancées technologiques comme en témoigne le nombre de mini-machines basées sur le nForce 2 ou le i865. C'est à ce dernier que nos trois cobayes du jour doivent une grande partie de leur potentiel. Comme nous l'avons déjà fait remarquer lors de précédents tests de Mini-PC il n'est pas très utile de faire de nombreux tests pour vérifier la puissance de machines que nous connaissons en fait déjà.
Les composants et l'architecture générale des cartes mère employées dans les Mini-PC se ressemblent beaucoup et les différences de performances restent minimes d'un modèle à l'autre. Nous avons donc une nouvelle fois décidé de ne faire que quelques uns des tests auxquels nous sommes habitués pour vérifier tout de même que les performances de nos trois prétendants se situent dans la moyenne. Nous attaquerons ensuite et de manière plus approfondie la double question des nuisances sonores et de la dissipation thermique autrement plus importante dans le cas des Mini-PC.
Puissance brute
Qu'il s'agisse du Sandra 2004 de SiSoft ou bien de PC Mark 2002, les résultats observés à l'aide d'outils dits "génériques" ne sont guère surprenants et de manière générale, nos trois concurrents font tout simplement jeu égal. Architecturées autour du même chipset (Intel i865G) et garnies de composants rigoureusement identiques (Pentium 4 2.53 GHz, 512 Mo DDR, Seagate 120 Go), nos configurations ne pouvaient évidemment pas avoir d'énormes écarts mais là tout se joue à quelques minuscules points de pourcentages. Un vainqueur se détache malgré tout à chaque fois : Shuttle... La preuve de son expérience en matière d'optimisation ?
Pas vraiment plus enthousiasmants, les tests de performances 3D montrent à quel point ces petites machines sont vraiment à la traîne dès lors que la solution graphique intégrée est abondamment sollicitée. Nous l'avons déjà vu lors de précédents tests, seuls deux jeux de composants sont capables d'offrir des performances 3D convenables : le nForce2 de NVIDIA et le RS300 de son éternel opposant, ATI. En dehors de ces deux solutions, point de salut et si nos trois compétiteurs du jour seront parfaitement à l'aise devant un DVD, une compression Rar ou un tableau croisé dynamique, ils sont hélas bien incapables de faire tourner le moindre jeu récent.
Chaleur et nuisances sonores
Si l'étude des performances brutes de nos petites machines n'est pas des plus exaltante, il en va tout autrement de l'analyse des nuisances sonores. Pour beaucoup, le Mini-PC est destiné à prendre place sur le bureau où il se trouve alors beaucoup plus en vue. Les nuisances sonores deviennent pour le moins cruciales et si, à l'époque, nous avions salué les performances de modèles comme le SS51G, il faut bien admettre qu'aujourd'hui il semble bien bruyant. Alors que Shuttle progressait assez peu dans ce domaine, comme bloqué par son design de référence, la concurrence faisait feu de tout bois et les modèles signés Asus (Terminator et Pundit) figurent parmi les plus discrets. Avant de conclure notre dossier, nous allons donc maintenant voir dans le détail les solutions imaginées par Soltek et EPoX avant de voir leurs effets "en situation".EPoX a fait preuve de beaucoup d'ingéniosité avec son Mini Me et est à ma connaissance le premier constructeur à regrouper ainsi chipset et processeur au sein d'une même solution de refroidissement. L'imposant radiateur couvre donc les deux composants et se trouve lui-même surplombé d'un ventilateur thermaltake très fin. Ce ventilateur pousse l'air vers l'arrière du boîtier où un autre ventilateur l'attend pour l'expulser tout simplement au dehors. Ce système de ventilation relativement "fermé" à l'avantage de ne pas subir d'influences "extérieures" et ainsi, il se soucie fort peu de la présence, ou non, d'une carte graphique AGP. EPoX a par contre choisi de ne laisser aucun réglage pour l'utilisateur qui ne contrôle absolument pas l'outil de surveillance de la température. Lorsque celle-ci monte, le ventilateur accélère (doucement) sans qu'il ne soit possible de définir un quelconque seuil.
Du "ventirad" Thermaltake, au heat-pipe "ICE" en passant par le système "IcyQ" de Soltek, chacun dispose de sa technologie propriétaire pour rester le plus "cool"
Chez Soltek, la méthode employée est radicalement différente mais pas moins originale. Tout d'abord précisons que Soltek est le seul de nos trois prétendants à ne pas avoir mis de ventilateur sur le chipset. Si cela ne pose pas de problème lors d'une utilisation classique de la machine, il est possible qu'un overclocking la fasse chauffer de manière excessive. Nous avons en outre déjà souligné le fait que Soltek ne livre aucun refroidisseur pour le processeur conseillant à l'utilisateur d'employer le modèle fourni par Intel avec ses Pentium 4. La ventilation du Qbic est en réalité assez complexe et tire partie du ventilateur présent dans l'alimentation aussi bien que de celui situé à l'intérieur de cette étrange coque noire sur le côté de la machine. Les deux ventilateurs en question sont chargés d'envoyer l'air au dehors de la machine alors que différents évents ménagés ça et là permettent à de l'air plus frais de rétablir la "pression".
Enfin, Shuttle est évidemment le moins original de nos trois participants. Il faut dire que la solution employée par Shuttle n'est pas neuve et que le 'Reflexion' n'a pas été l'occasion pour la compagnie taiwanaise de revoir sa copie. Le heat-pipe est, malgré son joli coloris, strictement identique aux précédents et Shuttle n'a toujours pas troqué le bruyant ventilateur Sunon qui l'équipe. De ce fait et si des progrès ont bien été réalisés sur l'alimentation (plus silencieuse qu'avant), c'est maintenant le ventilateur Sunon qui se fait remarquer ! Enfin, le 'Reflexion' est le seul de nos trois cobayes à employer un système de ventilation totalement indépendant pour le chipset i865G. Il en résulte l'utilisation d'un tout petit ventilateur pas toujours très discret.
Sur le papier, le système de ventilation de Shuttle est de loin le plus archaïque et les résultats mesurés ne font que confirmer cette première impression. Au repos ou à pleine charge, les résultats sont les mêmes et le 'Reflexion' s'avère plus bruyant que ses deux concurrents. Le bruit qu'il génère reste supportable et les progrès réalisés sur l'alimentation apportent un confort indéniable. Shuttle redore quelque peu son blason grâce aux réglages de ventilation au niveau du BIOS, ils sont certes un peu moins puissants que ceux de Soltek mais nettement plus ergonomiques alors que, nous l'avons déjà dit, EPoX a complètement fait l'impasse sur cette partie. Mais il n'en demeure pas moins que Shuttle est, dans ce domaine, largement distancé par ses deux concurrents du jour. C'est d'ailleurs EPoX qui l'emporte d'une courte tête aussi bien au repos qu'à pleine charge mais Soltek a pour lui un atout qu'il ne faut pas négliger : son évolutivité. En effet, Soltek permet aux utilisateurs d'employer des "ventirads" très évolués afin, par exemple, de lutter au mieux contre les effets d'un overclocking "calorifère" !
En parlant d'overclocking, il nous faut, avant de conclure cet article, parler des options offertes par les BIOS respectifs de nos cobayes. Les fonctions générales sont évidemment identiques d'une machine à l'autre mais c'est justement en ce qui concerne les options avancées, chères aux overclockers, que les choses diffèrent. Plutôt que de vous faire un long discours, nous avons choisi de dresser un tableau récapitulatif des réglages les plus importants auxquels nous avons accès : allocation mémoire VGA, définition des fréquences de fonctionnement et sélection des tensions. A noter, que les timings mémoire étaient entièrement paramétrables quelque soit le Mini-PC sélectionné.
Alors que les premiers modèles de Mini-PC pêchaient tous par un manque évident de fonctionnalités au niveau du BIOS, les progrès réalisés sont impressionnants. A ce petit jeu, c'est Shuttle et toute son expérience dans le domaine qui l'emporte même si les différences restent relativement minimes : tensions, fréquences et ratio, l'essentiel des fonctions nécessaires aux amateurs est bel et bien disponible.
Conclusion
L'année 2003 appartient maintenant au passé et ce dossier est sans aucun doute l'un des tous derniers tests de Mini-PC tels que nous les connaissons. Au cours de l'année qui commence nous devrions encore voir quelques nouveautés à destination des plates-formes Athlon XP ou Pentium 4 mais ne doutons pas de la réactivité des constructeurs : les Athlon 64 et autres Prescott devraient être adoptés rapidement malgré des tarifs que l'on imagine dissuasifs. Notre triple test du jour est symptomatique des nombreux progrès réalisés ces douze derniers mois. Shuttle n'est évidemment plus seul sur ce marché en devenir et la concurrence dispose d'arguments bien réels même si elle s'inspire beaucoup de la gamme des XPC. Bien qu'il ait surtout axé son développement sur la multiplication des modèles afin de toucher tout le monde, Shuttle lui-même a beaucoup progressé dans la conception de ses machines. Alors, bien sûr, le 'Reflexion' est un modèle un peu à part et n'est pas destiné à inonder le marché, mais il s'agit malgré tout d'un bel exemple de maîtrise pour le pionnier du secteur. Il est largement basé sur son petit frère, le SB61G2, mais apporte ça et là les corrections qui font la différence : alimentation plus puissante et plus silencieuse, intégration du WiFi, design soigné à l'extrême et accessoires en quantité. Ajoutés à la longue liste des qualités du SB61G2, ces "plus" font du 'Reflexion' l'un des modèles Shuttle les plus aboutis. On regrettera tout de même que Shuttle n'ait pas amélioré encore certains points, car même s'il dispose de performances légèrement supérieures à celles de ses concurrents, le 'Reflexion' est en retrait sur des aspects importants.
En effet, les différences de performances que l'on a pu relever sont pour ainsi dire insignifiantes, alors qu'en termes de nuisances sonores, les écarts sont bien réels. C'est ainsi que l'eX5-300S ou Mini Me d'EPoX prend la tête de notre petit classement. Pour un premier essai, EPoX signe une véritable petite merveille à la finition pratiquement irréprochable. Pratiquement car le design extérieur du Mini Me n'est pas ce que l'on a vu de plus réussi. Mais qu'à cela ne tienne, le montage est d'un simplicité rare, les performances sont au rendez-vous et le silence est tout simplement remarquable puisque nous n'avons jamais été aussi proche du Pundit d'Asus. Lors d'une utilisation bureautique et pourvu que l'on se trouve à un petit mètre de distance, on ne l'entend pas ! Soltek ne s'en sort pas beaucoup plus mal et l'EQ3401 profite de son volume légèrement plus important pour innover tous azimuts. L'alimentation passe ainsi à 250 watts, suffisant même pour intégrer la plus gourmande des All In Wonder, et Soltek ne propose pas moins de deux emplacements 5"1/4 externes. Si l'on considère en plus qu'il est possible de mettre un ventirad beaucoup plus imposant que sur ses concurrents, l'EQ3401 devient sans conteste le Mini-PC le plus évolutif et le plus flexible du marché. Cela tout en restant l'un des plus silencieux puisque, nos tests le confirment, il est à peine plus bruyant que le Mini Me. Une véritable réussite pour Soltek qui décline le concept à différents modèles : Pentium 4, Athlon XP, robe 'noire', robe 'miroir'...
A dire vrai, il fut très difficile pour nous de départager ces trois machines tant leurs avantages et leurs défauts respectifs les destinent à des publics différents. La plus complète du lot est bien évidemment le 'Reflexion' de Shuttle. Un peu plus cher que les autres (il devrait tourner autour des 400 €), il justifie cette différence par l'intégration de fonctions supplémentaires (module WiFi, lecteur DVD) relativement coûteuse. Reste ensuite à savoir si le design particulièrement étudié du 'Reflexion' ou ses fonctions supplémentaires sont plus importants à vos yeux que le silence ou la flexibilité. Dans ce dernier cas, c'est évidemment le Soltek EQ3401 qui fera votre bonheur. Puissant et ouvert, ce modèle ne pêche que par un relatif manque de finition interne (c'est un peu le bazar) et un encombrement plus important. Enfin et c'est sans doute vers lui que va ma préférence, le Mini Me se distingue par l'exceptionnel travail réalisé par EPoX en matière d'aménagement interne : tout est parfaitement en place à l'intérieur et, même une fois remplie, la machine reste très accessible. C'est, pour ne rien gâcher, le plus silencieux des Mini-PC AGP qui me soit passé entre les mains... Après ce coup d'essai, véritable coup de maître pour EPoX, nous sommes impatients de voir les futurs produits de la marque !