Lors de la présentation officielle de Chrome OS, Google a présenté un système d'exploitation dont l'interface n'est autre que celle de Google Chrome, le navigateur bien connu de Google. Au final, après ce lever de rideau pour le moins étonnant, on s'aperçoit que la conférence de presse officialisant Chrome OS pose plus de questions qu'elle ne donne de réponses. Va-t-on pouvoir installer des applications dans la version finale ? Un mode hors ligne sera-t-il proposé ? Quels sont les premiers constructeurs qui se lanceront dans l'aventure Chrome OS ? Quelle forme prendront ces ordinateurs ? Nous n'avons pas de boule de cristal, seul l'avenir nous dira ce qui se trame dans les papiers de la firme de Mountain View. En attendant, rien n'empêche de faire un état des lieux des versions bêta qui sont proposées par Google. Chrome OS marquera-t-il une nouvelle étape dans l'évolution des systèmes d'exploitation ? Pour obtenir une ébauche de réponse, faisons le point sur l'étendue des services proposés par les Builds actuelles.
Pour présenter son nouveau système au public, Google a publié une vidéo commerciale. Cette dernière présente les points forts de Chrome OS. D'après les ingénieurs de Google, Chrome OS sera un système qui se concentre sur l'essentiel à savoir, le Web. Toujours selon ces mêmes sources, ce système sera rapide, facile d'utilisation et stable. Dans ce chapitre, nous ferons le point en analysant les côtés positifs et négatifs de cet ensemble de choix stratégiques.
Objectifs officiels de Google avec Chrome OS (voir vidéo ci-dessus)
Chrome OS : se concentrer sur l'essentiel
La vidéo commerciale de Google veut nous démontrer que les utilisateurs d'ordinateur passent 90 % de leur temps à lancer leur navigateur Web pour surfer sur Internet, chatter, écouter de la musique, regarder des vidéos, ou faire des achats. En partant de ce postulat, Google estime que le navigateur Web est le programme le plus important, et qu'à ce titre, il prévaut largement sur les applications « classiques ». Même si une part de vérité se dégage de cette affirmation, le raccourci est tout de même un peu brutal.En effet, les applications traditionnelles (installables) disposent encore d'un grand nombre d'atouts par rapport à leurs homologues Web. Dans le domaine du gratuit, on pourra par exemple s'amuser à comparer OpenOffice à Google Documents, ou Windows Live Messenger à ebuddy . Soyons francs : d'une manière générale, même si elles s'améliorent de jour en jour, les applications Web ont encore beaucoup de mal à rivaliser avec les programmes conventionnels. Plus grave encore : on voit mal comment certains types d'applications « complexes » comme les logiciels de retouche d'image avancés, les programmes de gravure ou les programmes de montage vidéo pourront un jour connaitre un équivalent « Cloud ». Au final, on pourra se questionner sur l'intérêt de s'enfermer dans un navigateur Web lorsqu'il est possible de jongler avec les applications Web et desktop avec les machines concurrentes.
Avec chrome OS, Google souhaite simplifier la vie des utilisateurs. Objectif accompli mais en contrepartie, les possibilités sont limitées
Offrir un système rapide, stable et facile d'utilisation
Google promet que son système sera rapide, stable et facile d'utilisation. Effectivement, les premières moutures bêta du Chrome OS donnent le « La ». Après avoir appuyé sur le bouton « Power », dix secondes suffisent pour se trouver nez à nez avec le logon screen. Ce laps de temps ridicule suffit à mettre en place le noyau, la couche graphique ainsi que l'ensemble des interfaces réseau (Wi-Fi compris). Côté stabilité cette fois, les premières builds semblent également tenir leurs promesses. Il ne reste plus qu'à vérifier que la « facilité d'accès » annoncée par Google est également de mise.À vrai dire, la validation des deux premiers objectifs (rapidité et stabilité) explique pourquoi le succès du troisième (simplicité) est assuré. Oui, le système est bel et bien simple, mais on peut même dire qu'il est simpliste. En effet, l'interface se borne à proposer ni plus ni moins que l'interface de Google Chrome, le désormais célèbre navigateur de la marque ! Inutile de préciser que l'on en attendait un peu plus de la part de cet OS mystère.
Pour achever ce paragraphe, on pourra rappeler qu'un système « classique » de type Windows ou Mac OS met beaucoup plus de temps à démarrer que Chrome OS, mais qu'il est possible d'utiliser un mode de veille (partielle, hybride ou prolongée) de manière à raccourcir significativement la durée du prochain démarrage.
Maintenance des applications : Google OS vous fera gagner du temps...
Google met en avant le fait qu'avec Chrome OS, le concept même de l'installation d'applications sera relégué au passé. Non seulement l'utilisateur n'aura plus à installer quoique ce soit (un gain de temps, selon Google), mais en plus, les soucis liés aux mises à jour ne seront plus de son ressort.Même si l'idée de base part d'un bon sentiment, Google semble oublier qu'à l'heure actuelle, dans la grande majorité des cas, les applications Web sont encore loin de pouvoir prétendre concurrencer les meilleures applications « classiques ». D'autre part, même si dans un futur proche, nos PC portables et autres Netbook devraient être connectés au Web de façon permanente, nous sommes encore loin de ce cas de figure. Si les abonnements Web mobile pour Smartphone tendent à se démocratiser, il n'en va pas encore de même pour les forfaits incluant une option « modem ».
Le « Cloud Computing » sonnera-t-il le glas des pertes de fichiers ?
Autre point positif mis en avant par Google : désormais, l'utilisateur n'aura plus à déplorer de pertes de fichiers (dues à des défaillances du disque dur ou à d'éventuels plantages). En effet, avec les applications Web, toutes les données sont stockées sur des serveurs distants.
Si cette affirmation est en partie empreinte de vérité, on ne pourra pas s'empêcher de penser aux problèmes de confidentialité qui ont récemment été relancés par la déclaration d'Eric Schmidt sur CNBC. D'autre part, en raison de leur taille non négligeable, les fichiers multimédias (photo, audio et vidéo) posent encore des problèmes de stockage et/ou de temps d'accès.
Il est peu probable que les particuliers se satisfassent des albums photo de Picasa et/ou du service vidéo d'YouTube. Dans les deux cas, la qualité finale ne saurait convenir aux attentes des utilisateurs.
Objectifs officieux de Google avec Chrome OS
Enfermer l'utilisateur dans sa batterie de services en ligne.
Google communique sur cet aspect en mettant en avant le côté positif de la chose. Le géant de la recherche part du principe que ses services sont bien conçus, il n'y a donc aucune raison valable pour que l'utilisateur aille voir ailleurs.
S'il faut bien reconnaitre que la première affirmation n'est pas fausse, il n'en ira pas forcément de même pour la seconde. En effet, en toutes situations, il est rare que l'absence de choix caractérise un point positif.
Certes, Google propose tout de même deux raccourcis menant vers Yahoo Mail et Hotmail, mais dans l'ensemble, tout est fait pour recentrer les utilisateurs vers l'écosystème de Google (un peu à la manière d'Android sur Smartphone).
Restreindre les possibilités
Il ne s'agit pas vraiment d'un objectif, mais plutôt d'une des conséquences des points évoqué précédemment. Le moins que l'on puisse dire est que dans sa forme actuelle (version bêta), Chrome OS est un système d'exploitation particulièrement limité.S'agissant d'une version bêta, on ne pourra pas tirer de conclusions hâtives, mais la tendance semble se placer sous le signe du bridage. Pour l'heure, il est impossible d'installer la moindre application ou de personnaliser l'affichage. Le géant de la recherche a encore le temps de revoir sa copie, mais pour l'heure, les prestations ne sont pas vraiment alléchantes.
Concurrencer Microsoft
La sortie d'un système d'exploitation pourrait bien marquer la dernière étape d'un plan stratégique visant à détrôner le numéro un du logiciel. Alors qu'au début, cette entreprise se bornait à proposer un moteur de recherche, depuis plusieurs années, on observe une diversification qui ne semble pas connaitre de limites.Le premier des services annexes à avoir attaqué de façon particulièrement agressive les concurrents présents sur le Web n'est autre que « Gmail » le désormais célèbre web mail de Google. Même si cette application Web ne concurrence par directement Microsoft (Yahoo ! et AOL pèsent également fortement dans la balance de l'offre), Gmail marche tout de même sur les plates-bandes d'Hotmail.
Dans la série des initiatives qui visent à faire de l'ombre à Microsoft, il est impossible de ne pas citer Google Documents. Alors que la firme de Redmond détient le monopole des suites bureautiques (installables), Google réplique en proposant un ensemble d'outils Web comprenant un tableur, un traitement de texte ainsi qu'un gestionnaire de présentation (reprenant le principe de PowerPoint). Certes, les fonctionnalités n'ont pas encore la prétention de pouvoir rivaliser avec les blockbusters de Microsoft, mais en contrepartie, l'aspect « Cloud » permet de retrouver instantanément ses documents à partir du moment où l'on dispose d'une connexion à Internet. Pour achever la liste les services majeurs qui concurrencent Microsoft, on pourra bien sûr parler de Google Chrome et surtout, de l'objet de cet article à savoir, Chrome OS.
Tous ces assauts majeurs sont complétés par une batterie des petits services annexes. On pourra par exemple parler de Google Meet (un client de messagerie instantanée) ainsi que de quelques autres services pour lesquels la firme de Redmond ne propose pas encore d'équivalents (Google Book, Google Earth ou SketchUp Make, par exemple).
Microsoft n'est pas insensible à ces offensives répétées : la firme de Redmond riposte en renommant et peaufinant son moteur de recherche et son service cartographique. D'autre part, une toute nouvelle suite bureautique en ligne signée Microsoft reprenant les points forts d'Office devrait bientôt voir le jour.
Des performances étonnantes
Il faut bien avouer que même si la version actuelle du système est particulièrement limitée, quelques tours de force techniques méritent tout de même d'être soulignés. Tout d'abord, la légèreté et l'optimisation de cet OS raccourcissent considérablement le temps de démarrage par rapport à un système d'exploitation classique. Le légèreté de chrome OS est particulièrement étonnante. Ici, le temps de boot complet ne prend pas plus de quelques secondes
Comme nous l'avons dit, une dizaine de secondes suffisent pour se trouver nez à nez avec l'écran de connexion lors d'un boot sur une mémoire USB ! Cette brève attente devrait même être réduite lorsque Chrome OS sera exécuté sur une machine optimisée (Google indique que les spécifications finales recommandées intégreront un disque SSD). Pendant ce laps de temps très réduit, Chrome OS parvient également à détecter les cartes réseau filaires et sans fil. Lors de notre test (sur Samsung NC10), il s'agissait d'un carte filaire de type Marvell Yukon 88E8040 ainsi que d'une carte Wi-Fi de type Atheros AR5007EG).
La simplicité
Pour peu que l'on se contente des services Web qui sont proposés par Chrome OS, il faut bien reconnaitre que Google est parvenu à simplifier les choses au maximum. L'interface de Chrome OS se résume à celle d'un navigateur Web conventionnel (Chrome, en l'occurrence). Les personnes qui sont habituées à surfer sur Internet ne seront donc pas dépaysées.
D'autre part, les nombreuses limitations du système simplifient mécaniquement l'utilisation d'un ordinateur mû par Chrome OS. À titre d'exemple, l'impossibilité d'installer des programmes supprime totalement l'ensemble des tâches de maintenance qui en découle (installation, désinstallation, mise à jour, etc.). Certes, au final, on obtient quelque chose d'extrêmement limité. Toutefois, si l'un des buts est de concevoir une machine à surfer accessible à tous, Google semble être sur la bonne voie.
Le prix : une inconnue de taille
Nous ne parlons pas du prix du système de Google, mais plutôt du positionnement tarifaire des ordinateurs qui embarqueront Chrome OS. En l'absence de données concrètes, il est difficile de se prononcer sur ce point.Malgré cela, on peut tout de même se projeter dans l'avenir pour envisager un scénario favorable à Google. Selon toutes vraisemblances, il est peu probable que Chrome OS équipe des machines haut de gamme. Le système devrait plutôt accompagner des machines « Low Cost » de type Netbook ou des tablettes tactiles. En période de crise, un prix particulièrement attractif pourrait faire toute la différence. Le géant de la recherche parviendra-t-il à reproduire le buzz qu'avait crée Asus avec sa série eeePC ? La réponse devrait tomber dans le courant de l'année 2010.
Prise en main du système : que nous réserve la bêta de Chrome OS ?
ue se passe-t-il lorsque l'on actionne le bouton d'allumage d'une machine sous Chrome OS ? Pour le savoir, nous sommes passés par une petite phase de pratique. Attention, il s'agit de Chromium OS, une version libre dont le développement est encore en phase bêta (seule la version finale commerciale prendra l'appellation de « Chrome OS »). Même si du chemin reste à parcourir pour les développeurs libres et les ingénieurs de Google, ce premier aperçu donne tout de même une idée de ce que pourra donner Chrome OS dans sa version finale. Va-t-on avoir affaire à un système incontournable, trop avant-gardiste ou au contraire, extrêmement basique ? Finalement, Google pourrait bien créer la surprise en nous servant un mélange de ces trois composantes.Démarrage et séquence de Boot
À l'issue d'une période de démarrage particulièrement courte, on se retrouve nez à nez avec l'écran d'accueil. On ne le dira jamais assez, le temps de Boot est particulièrement réduit. Est-il suffisant pour assurer la bonne détection des cartes réseau ? Nous le verrons lors du second paragraphe.Avant toute chose, à la manière d'une session Windows, Mac OS ou Linux protégée, Chrome OS demande systématiquement de soumettre un mot de passe ainsi qu'un pseudo. En revanche, contrairement aux systèmes plus conventionnels, ici, on pourra uniquement saisir les informations de connexion d'un compte Google. Même si l'on pouvait s'en douter, ce pré requis obligatoire ne manquera pas de faire s'interroger les personnes qui souhaiteraient utiliser Chrome OS en mode hors connexion. Rappelons qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, en France, les zones d'ombre qui ne sont même pas couvertes par une liaison data de type Edge restent monnaie courante dans les zones rurales.
Malgré cela, il n'est pas impossible que Google mette un terme à cette limitation en intégrant une gestion de compte utilisateur locale dans la version définitive de Chrome OS.
Une fois arrivé au sein du « système d'exploitation »...
Après avoir validé la formalité du login, on se retrouve en présence d'une interface générale qui n'est autre que celle de chrome, le navigateur Web de Google. Dès lors, on ne pourra pas s'empêcher de se demander si l'appellation « système d'exploitation » n'est pas abusive. Certes, la couche graphique est parfaitement en mesure d'assumer un affichage en 2D propre (oubliez la 3D pour le moment), certes, le noyau a détecté les cartes réseaux filaires et Wi-Fi de notre machine de test sans poser de difficultés. Malgré cela, les possibilités restent très limitées. Le menu des programmes de Chrome OS se résume à un ensemble de raccourcis menant vers des applications Web
Le menu démarrer n'est autre qu'une compilation de raccourcis menant vers des applications Web (dans la majorité des cas, on trouve des services Web proposés par Google). Le bureau est inexistant, aucun panneau de configuration n'est présent et pour l'heure, il est impossible d'installer le moindre programme additionnel en local (il y a peu de chances que cela change dans la version finale).
Aussi étrange que cela puisse paraitre, les différences visuelles qui séparent Chrome OS du navigateur Chrome se comptent sur les doigts d'une main. Tout d'abord, on trouve quelques éléments implantés en haut à droite de l'écran. À cet endroit, on trouve deux zones indiquant le format du clavier ainsi que l'heure. Juste à côté, il est possible d'accéder au gestionnaire d'énergie ainsi qu'au gestionnaire des cartes réseau (sans fil et filaires). Ne cherchez pas d'autres menus permettant de paramétrer le système : pour l'heure, les possibilités se liment à ça. Côté personnalisation cette fois, il faudra se contenter des thèmes de Chrome...
Quid des périphériques externes
Lorsque l'on parle d'un nouveau système d'exploitation, on ne peut éviter d'évoquer la problématique de la compatibilité avec les périphériques actuels et à venir. Avec Chrome OS, la solution aux problèmes de driver semble s'imposer d'elle-même : à l'heure actuelle, il est impossible d'installer le moindre périphérique additionnel. Va-t-on pouvoir utiliser ne serait-ce qu'une imprimante, un lecteur CD externe ou une webcam avec la version finale ? Difficile à dire, mais à l'heure actuelle, la donne de base est à prendre ou à laisser. La vidéo commerciale de Google indique qu'il sera possible de connecter une mémoire de masse pour exploiter ses contenus, mais pour l'heure, cela ne semble pas encore être le cas.Nous avons essayé de connecter une clef USB ainsi qu'un baladeur multimédia configuré en mode « mass storage » mais la bêta de Chrome OS n'a pas été en mesure de reconnaître ces dispositifs.
Puisque nous en parlons, insistons également sur le fait qu'à l'heure actuelle, Chrome OS n'intègre pas de programme permettant de gérer ses fichiers. Il ne reste qu'à espérer que la version finale du système de Google corrige ce problème majeur. Cet outil indispensable accompagne tout de même la quasi-totalité des systèmes d'exploitation destinés aux ordinateurs « conventionnels ».
Quelques dernière différence par rapport à Chrome ?
La dernière build bêta de Chrome OS intègre un nouveau dispositif qui s'apparente à un gestionnaire de tâches. En pressant sur la touche F12, il est possible de réduire la fenêtre principale du navigateur Web de manière à pouvoir exécuter plusieurs instances de ce même programme et, le cas échéant, basculer d'une fenêtre à l'autre. Pour l'anecdote, dans son principe, cette sorte de gestionnaire de tâche rappelle fortement la toute nouvelle barre des tâches de Windows 7.À la vérité, si on comprend parfaitement l'intérêt d'un tel dispositif lorsqu'il est intégré à un OS proposant différents types de programmes, on voit mal les bénéfices que l'on peut en tirer lorsqu'il permet de basculer de chrome... à chrome.
Pour achever le chapitre des grandes différences avec Chrome (le navigateur), en actionnant la touche F8, on fait apparaître un clavier virtuel tactile sur les deux tiers de l'écran. Cet ajout indique que Google pense sérieusement à exploiter la piste des tablettes tactiles avec son nouveau système d'exploitation. Des machines plus conventionnelles (de type Netbook, par exemple) seront très probablement commercialisées, mais cette offre devrait être complétée par les tablettes offrant une réponse à l'iPad d'Apple.
Bilan de cette première prise en mains
Le développement du système en étant encore à ses balbutiements, il sera impossible de prononcer un avis définitif. Malgré cela, il semble évident que les bases sont déjà posées. Chrome OS ne devrait pas vraiment être un système d'exploitation conventionnel au sens ou nous l'entendons. Google désire probablement explorer une nouvelle voie axée sur le « cloud » (applications exécutées côté serveur).Tutoriel : testez une version béta de Chrome OS sur votre PC !
1. Avant de pouvoir vous lancer dans l'aventure, il faudra télécharger et installer un disque virtuel contenant une image disque de Chrome OS déjà installée et configurée. De nombreux fichiers de ce type sont disponibles sur la toile, vous n'aurez pas de mal à en trouver un en tapant un requête contenant le mot clef chromeOS.vdi sur votre moteur de recherche préféré.2. Maintenant, téléchargez VirtualBox pour Windows depuis la logithèque Clubic !
3. Installez le programme, cette étape ne devrait pas poser de problèmes.
4. Après avoir téléchargé, installé et lancé Virtual Box en version Windows, Mac ou VirtualBox, cliquez sur « Nouveau » pour créer une nouvelle machine virtuelle. Maintenant, renseignez tous les champs demandés comme sur la photo d'écran ci-dessous.
5. Ajustez la quantité de mémoire allouée à Chrome OS. Le système n'est pas très gourmand, la valeur choisie par défaut par Virutal Box fait l'affaire.
6. Cette fois, nous allons préparer le chargement de l'image du disque virtuel sur lequel Chrome OS a été préinstallé (le fichier .vdi téléchargé à l'étape 1). Pour ce faire, cochez « disque dur d'amorçage » et choisissez « Utiliser disque dur existant » puis, cliquez sur l'icône du dossier comportant une flèche verte en surimpression.
Le programme ouvre maintenant le gestionnaire d'images disque virtuelles. Pas de panique, les prochaines étapes se dérouleront le plus simplement du monde.
7. Cliquez sur « ajouter » puis, cherchez l'image virtuelle de Chrome OS que vous avez téléchargée à l'étape 1. Validez en cliquant sur le bouton « Choisir ».
8. Nous pouvons enfin poursuivre l'assistant, cliquez sur « Suivant », puis, sur « Terminer ». Tout est en place, nous allons bientôt pouvoir démarrer notre machine virtuelle Chrome OS !
9. Parés au décollage ? Choisissez la machine virtuelle et cliquez sur « Lancer » (grosse flèche verte du haut).
10. Une fois le système lancé, il faudra montrer patte blanche en tapant son nom d'utilisateur et son mot de passe. Tapez n'importe quel nom d'utilisateur et mot de passe d'un compte Google. Attention, par défaut, Chromium est configuré pour être utilisé avec un clavier anglais. L'image ci dessus vous aidera à trouver vos marques :
Remarque importante : Pour libérer la souris de manière à travailler sous Windows (et non dans la machine virtuelle), pressez la touche .
Vidéo : un aperçu d'une version bêta de Chrome OS
Nous vous proposons un petit tour d'horizon vidéo d'une des versions bêta les plus avancées de Chrome OS. Dans la première séquence (screencast), nous verrons ce que l'interface de Chrome OS nous réserve. Seront abordés les phases de login ainsi que les quelques points clés qui caractérisent l'ergonomie de la version actuelle de Chrome OS.Dans la seconde vidéo, nous mettrons Chrome OS à l'épreuve en conditions réelles sur un Netbook de type Samsung NC10 pour vérifier la rapidité de la phase de boot du système. Nous verrons également si la couche réseau est parvenue à détecter les interfaces filaires et sans fil qui équipent cet ordinateur portable.
Erratum : En fin de vidéo, il faut comprendre « filaire » et non sans fil.
Remarque : Il faut insister sur le fait que la version actuelle de Chrome OS (connue sous le nom de Chromium) pourra fortement varier de la version définitive qui devrait être publiée en fin d'année 2010. Néanmoins, ce premier jet permet de mieux cerner la future stratégie du géant de la recherche.
Conclusion : la vérité est peut-être ailleurs
Le futur système de Google est tellement limité qu'à première vue, on serait tenté de l'enterrer avant même qu'il ait pu commencer à faire ses preuves. Pourtant, ce postulat pourrait bien être la conséquence d'une erreur de jugement qui consiste à comparer Chrome OS avec un système « classique » tel que Windows, Mac OS X ou Linux. Même si la version actuelle de Chrome OS n'est pas vraiment « sexy », il ne faudra pas pour autant tirer de conclusions hâtives. Se focaliser sur la partie logicielle serait réducteur dans la mesure où l'offre commerciale finale devrait surtout consister à proposer un ordinateur « low cost ». Dans l'idée, Google semble vouloir proposer une machine à bas prix qui soit principalement dédiée au surf. En cette période de crise, l'idée n'est pas mauvaise puisqu'elle permettrait de voir émerger une gamme de « machines à surfer » dont le prix pourrait être bien inférieur à celui des Netbooks d'entrée de gamme.
Ces ordinateurs ressembleront-ils à des petits ordinateurs portables ou emprunteront-ils des concepts plus novateurs ? Nul ne le sait, mais la présence d'un clavier virtuel tactile laisse suggérer que le format « tablet » a déjà été envisagé par les ingénieurs de Google. En résumé il serait prématuré de se prononcer avant de connaitre le positionnement tarifaire des premières machines qui seront mues par Chrome OS. À un prix bien inférieur à celui des PC d'entrée de gamme, les machines Chrome OS pourraient rencontrer un succès certain. Reste pour les développeurs de Chrome OS à résoudre le problème de l'utilisation de l'ordinateur en mode « hors ligne ». À l'heure actuelle, en France, que ce soit en termes de nombre d'abonnés ou de déploiement géographique (de nombreuses zones d'ombre subsistent), l'internet mobile ne s'est pas développé au point de permettre l'émergence d'appareils qui requièrent impérativement une liaison Web pour fonctionner. Toutefois, la réponse de Google ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez sur Chrome puisqu'elle existe déjà sous Windows. En effet, un utilisant Google Gears, il est tout à fait possible d'utiliser Gmail ou Google Calendar en mode hors ligne.