Google publie le code source de Chrome OS

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 19 novembre 2009 à 20h28
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Ce soir, Google a tenu une conférence de presse très attendue au sujet de son prochain système d'exploitation baptisé Chrome OS. Annoncé au début du mois de juillet, Chrome OS est basé sur un kernel de Linux auquel viendra se greffer une interface fenêtrée relativement minimaliste. Le système est premièrement destiné aux netbooks.

Sundar Pichai, vice-président du développement des produits chez Google, commence par revenir sur le parcours du navigateur Google Chrome introduit au mois de septembre 2008. Il précise ainsi : « Google Chrome est la fondation de tout ce que nous faisons ici » avant d'ajouter : « 40 millions d'utilisateurs utilisent Chrome en tant que navigateur principal sur leurs machines ». Grâce à son moteur JavaScript Chrome serait 39 fois plus rapide qu'Internet Explorer. La version pour Mac est toujours en développement et sera bientôt publiée, même chose en ce qui concerne Chrome pour Linux, lequel est d'ailleurs la fondation principale pour Chrome OS.

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L'OS démarrerait en 7 secondes et la connexion lors de l'identification de l'internaute prendrait 3 secondes.


A l'image du navigateur, Chrome OS est basé sur trois idées : la rapidité, la simplicité et la sécurité. Notons ainsi que l'ensemble des applications au sein de Chrome OS seront des applications web. « Il n' y a pas besoin d'installer quoique ce soit, ce n'est qu'un navigateur modifié », explique M. Pichai. Puisqu'il s'agit de services en ligne toutes les données sont hébergées à distance, la prise en charge du HTML5 permettant pour sa part des opérations de mise en cache. En cas de perte du netbook l'internaute devrait être capable de racheter une autre machine, s'identifier et retrouver instantanément l'ensemble de ses applications favorites lesquelles sont listées au sein d'une page spéciale configurable par l'utilisateur.

Une fois ouverte, l'application sera donc placée au sein d'un onglet dédié mais pourra également être présentée dans un petit panneau en bas à droite de l'écran. En ce sens, Google reprend l'idée du module de chat ou de la liste de tâche implémentés au sein de Gmail. M. Pichai explique que les développeurs ont intégré un système de bureaux virtuels, c'est à dire la possibilité d'avoir plusieurs fenêtres principales et donc plusieurs listes d'onglets ouverts.

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Lorsque l'utilisateur branche un appareil photo numérique, le système ouvrira une petite fenêtre listant les images, lesquelles pourront ensuite être placées dans différents onglets. Google avoue par ailleurs que la suite bureautique hébergée de Microsoft est particulièrement performante, pour cette raison, si l'internaute reçoit par email un fichier au format Excel, ce dernier s'ouvrira au sein d'Office Online. En cas de plantage, le système serait capable de lancer de lui-même un processus d'auto-réparation.

Notons cependant que le système d'exploitation n'est compatible qu'avec des netbooks dotés d'une mémoire SSD. Par ailleurs il ne sera pas possible d'installer Chrome OS sur une machine existante, l'utilisateur devra premièrement investir dans un netbook sur lequel Chrome OS se trouve pré-installé. La firme de Mountain View est actuellement en discussion avec différents partenaires pour prendre en charge un plus grand nombre de cartes réseau.

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Pour l'industrie, le pari d'un OS made in Google semble gagné d'avance. En effet, quelques jours après l'annonce de Chrome OS, Sundar Pichai, vice-président du développement des produits chez Google, précisait que la firme de Mountain View avait déjà signé plusieurs partenariats de distribution OEM avec différents fabricants. Parmi ces derniers nous retrouvons Acer, Adobe, ASUS, Freescale, Hewlett-Packard, Lenovo, Qualcomm, Texas Instruments et Toshiba. D'ici la fin de l'année prochaine, les premières machines équipées de Chrome OS devraient voir le jour, « juste avant Noël », précise Sundar Pichai.

L'engouement général n'est d'ailleurs pas pour plaire à tout le monde, à commencer par certains autres éditeurs de Linux. C'est ainsi que Mandriva avait réagi directement à l'annonce de Google en rappelant dans un communiqué que la société est un « leader européen des éditeurs de distributions open source. (S)a dernière version Mandriva Linux Spring 2009 va bien au-delà des exigences des utilisateurs actuels de netbooks (...) et s'adapte à tous, particuliers et entreprises. » . Interrogée par nos soins à ce sujet, Anne Nicolas vice-président de l'ingénierie chez Mandriva, expliquait : « Ils savent faire passer leur technologie simplement en communiquant. Ils ont beaucoup de produits très populaires. On se doit d'occuper le terrain et de réagir ».

Google a également publié le code source de Chrome OS auprès des développeurs sur le site officiel de Chromium.

Voir notre tutoriel Essayer Chrome OS en virtualisation

Voici une vidéo d'introduction en anglais :

Guillaume Belfiore
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