Introduction
Fin avril, Casio créait la surprise, en relançant une course aux pixels que l'on croyait épuisée. En effet, alors que les capteurs les plus ambitieux de ces derniers mois atteignaient au mieux huit millions pixels - la norme étant plutôt de six millions de pixels -, l'EX-Z1000 se fait remarquer avec ses dix millions de pixels, un « record » sur un appareil de type compact.Pourquoi avoir relancé la course aux pixels ? Et à quoi bon une telle résolution ? La réponse à ces questions tient en deux points : permettre d'effectuer des tirages supérieurs au 20 x 30 cm, ou bien mettre à profit cette résolution élevée pour recadrer dans l'image ; de cette façon, on peut « zoomer » de façon logicielle dans l'image, et créer de nouveaux fichiers aux dimensions encore très généreuses. L'idée est-elle neuve ? Le résultat est-il probant ? Qu'en est-il de la qualité d'image sur un appareil doté d'autant de pixels ? Cet article se propose de répondre à ces différentes questions, en s'intéressant également à l'EX-Z1000 du point de vue de l'ergonomie et des fonctionnalités.
Casio EX-Z1000 | |
Capteur | CCD 1/1,8'' de 10,1 MP |
Objectif | 3 x eq. 38 - 114 mm f/2,8 - f/5,4 |
Ecran / viseur | 2,8''- 230 400 pixels (format 14/9) - Non |
Alimentation | Batterie Lithium Ion |
Cartes | SD / MMC |
Vitesse | 4 - 1/2 000 sec |
Sensibilité | Auto, 50-400 (800 Iso avec le mode Antibougé, 3 200 Iso avec le mode Haute sensibilité) |
Dimensions | 92 x 58,4 x 22,4 mm / 139 g |
Le Casio EX-Z1000
L'EX-Z1000 s'entoure d'un minimu de commandes pour donner accès à ses réglages. Contrairement à ce que l'on voit couramment, c'est la face supérieure qui est la plus chargée. On y trouve le zoom qui prend la forme d'une commande circulaire accueillant l'interrupteur au centre. L'interrupteur se trouve à proximité, suivi de deux touches commandant l'une le passage en mode lecture, l'autre en mode prise de vue. Une troisième et dernière dite Display permet de personnaliser la présentation de l'écran ; on y reviendra.À l'arrière, l'écran occupe le plus clair de l'espace, en laissant libre une mince bande de boîtier sur laquelle se placent les commandes donnant accès aux menus et aux différents modes de prise de vue. Enfin, un pad à quatre touches - plus une centrale pour la validation - permet de naviguer dans les menus. On découvre avec plaisir en y furetant que l'on peut personnaliser les touches droite et gauche du pad, en leur attribuant l'un ou l'autre des réglages suivants :
Pouvoir configurer l'interface de son appareil, rien de tel pour l'avoir bien en mains
L'EX-Z1000 dispose d'un écran LCD qui se distingue par ses dimensions - 2,8 pouces au lieu des 2,5 pouces couramment proposés -, et de son format de type 14/9. Ces caractéristiques lui permettent de maintenir affichée en permanence une zone contenant les réglages les plus courants, sans empiéter sur l'espace nécessaire à la visée. On dispose ainsi, à portée de main et de regard, des réglages les plus courants. La touche « Display » évoquée un peu plus haut permet toutefois de modifier cette disposition pour revenir à un affichage plus classique. Dans ce cas, l'appareil place une bande noire de part et d'autre de l'écran pour matérialiser la zone de cadrage.
Les principaux réglages sont accessibles directement depuis l'écran de visée. La touche « Display » permet de modifier l'affichage et de revenir à une présentation classique
La batterie Ion Lithium et la carte Secure Digital sont logées ensemble à la base de l'appareil. On remarque un connecteur qui permet de placer l'EX-Z1000 sur la station d'accueil avec laquelle il est livré, et depuis laquelle il est possible de transférer les fichiers vers l'ordinateur ou encore recharger la batterie.
Naviguons dans les menus
L'EX-Z1000 est un ultra compact certes de type automatique, mais qui n'oublie pas les utilisateurs avertis et propose de nombreux réglages, dont certains avancés, regroupés dans des menus denses et organisés avec rigueur.En mode prise de vue
Cette visite des menus débute par un examen des réglages accessibles directement depuis l'écran. Cette bande d'un centimètre que l'EX-Z1000 place à la droite lui permet de nous proposer un accès rapide aux principales options.
L'accès direct n'est pas l'unique avantage. Il est possible de quitter sans délai le réglage parcouru par simple demie pression sur le déclencheur. On ne passera pas à côté d'un cliché pour la simple (et vexante) raison que l'on était engagé dans les menus, et c'est vraiment une bonne chose. Il n'y a rien à redire à la sélection de réglages ainsi proposés, d'autant qu'à ces huit on peut ajouter les deux accessibles au moyen du pad, lorsqu'on a pris la peine de configurer les touches gauche et droite. Dix réglages à portée de main sur un appareil qui comporte à première vue si peu de commandes, c'est plutôt habile !
En plus du format 4:3 habituel sur les compacts, le EX-Z1000 permet de choisir les ratios 3:2 et 16:9
(Téléchargez ces images : )
Les menus sont bien structurés autour de trois onglets. Au premier abord, nous avons l'impression d'être en présence de très nombreux paramètres inédits, alors qu'il n'en est rien. L'onglet Rec reprend ni plus ni moins les réglages proposés en accès direct depuis l'écran, en ajoutant toutefois quelques fonctions :
- Zoom instantané.
- Continu (Vitesse rapide / Rapide / Continu flash / Continu zoom).
- Obturateur rapide.
L'onglet Rec reprend des réglages déjà vus, tout en donnant accès à de nouvelles fonctions
On notera que certaines fonctions bénéficient d'une « astuce » tout à fait bienvenue, qui consiste à faire se succéder trois types d'affichage, de façon à les rendre plus explicites. Ainsi, les menus s'animent sous nos yeux pour prendre en l'espace de quelques secondes les trois apparences suivantes :
Trois façons de délivrer une même information : on peut dire que Casio se donne les moyens d'être compris
Toutefois, aux yeux d'un utilisateur débutant, beaucoup de réglages resteront obscurs, la faute à des menus denses, à des termes parfois non traduits et restés techniques. Concernant l'affichage, on notera enfin que les indications des réglages sont nombreuses et très pertinentes.
Lors d'une demie pression sur le déclencheur, l'appareil affiche les valeurs de vitesse et d'ouverture
On ne pourrait terminer ce tour des réglages sans parler de l'un des principaux points forts de l'EX-Z1000, qui est la possibilité de débrayer l'autofocus. Sur un appareil de type compact, qui plus est tout automatique, on est agréablement surpris de trouver par exemple un mode « Infini », qui garantit la netteté sur les plans lointains, et qui nous libère du délai d'attente de la mise au point autofocus. On apprécie également les possibilités d'agrandissement de la partie centrale de l'image, en mise au point manuelle, particulièrement intéressante en photographie rapprochée.
En mise au point manuelle, on agrandit la zone centrale de l'écran pour faciliter la mise au point
En mode lecture
Les options de retouche les plus classiques sont proposées, comme celles de recadrage, redimensionnement et rotation qui permettent de gagner du temps sur la même opération effectuée au moyen d'un logiciel spécialisé. Une autre est plus originale mais non moins utile, celle de Trapèze : elle permet de rectifier une image directement depuis l'appareil, ce qui est d'autant plus pratique que cette retouche demande un minimum de maîtrise pour être effectuée avec un logiciel. Notez qu'après redressement il faudra recadrer l'image pour supprimer les bandes blanches... pourquoi pas au moyen de la fonction recadrage ?
La fonction Trapèze permet de rectifier une image encore présente sur l'appareil. C'est d'autant plus pratique que la retouche peut être difficile à effectuer avec un logiciel
En mode lecture, le EX-Z1000 est très informatif, avec le rappel de la vitesse et de l'ouverture ainsi que l'affichage de l'histogramme. On notera pour en finir sur ce chapitre un point gênant, le fait qu'à l'écran toutes les images paraissent floues. Impossible donc de savoir si une image est réussie avant de l'avoir transférée sur l'ordinateur. C'est vrai pour tous les appareils ou presque, mais encore plus pour celui-ci.
L'EX-Z1000 est très informatif en mode lecture
Du côté des modes
Quel que soit le compact Casio que l'on a entre les mains, le constat est toujours le même : quelle avalanche de modes scènes ! L'EX-Z1000 en possède rien moins de 37, auxquels il faut ajouter la possibilité de créer des modes personnalisés. Un si grand nombre de modes, ce n'est pas forcément utile, surtout lorsque l'on se rend compte que le mode automatique donne de bons résultats, et qu'on ne le quitte somme toute que pour des cas bien particuliers, comme la photo de nuit par exemple. Toutefois, certains modes fantaisistes proposés par l'EX-Z1000 permettent de sortir des sentiers battus avec un certain plaisir.Les modes sont nombreux. Certains, plutôt fantaisistes, permettent de sortir des sentiers battus avec un certain plaisir
Quid des performances ?
Lors de son annonce, c'est son capteur de dix millions de pixels qui a principalement servi à mettre en avant l'EX-Z1000, et ce n'est pas pour rien puisqu'il s'agit d'une résolution record pour ce type d'appareil. Elle peut être mise à profit de deux façons :- Pour réaliser des agrandissements supérieurs au 20 x 30 cm (A3).
- Pour augmenter de façon logicielle la portée du zoom. Panasonic utilise une « astuce » équivalente avec sa fonction Extra Optical Zoom qui permet, en adoptant une résolution inférieure, d'augmenter la portée du zoom (de 4 x à 5 x par exemple). Mais sur ce point, et grâce à la résolution de dix millions de pixels, Casio autorise des zooms logiciels encore plus conséquents. L'astuce est intéressante pour dépasser les limitations d'un objectif court ; néanmoins, et malgré l'intérêt de la démarche, il faut noter que le résultat ne sera pas à la hauteur de celui d'un appareil doté d'un zoom puissant (10 x par exemple), qui produira des fichiers pleine résolution d'un bout à l'autre du zoom.
Des tirages supérieurs au A3, lorsque l'on utilise un compact, on n'en fait pas et on n'y pense pas, parce que c'est un format exceptionnel d'une part, mais surtout parce que les fichiers délivrés sont insuffisants pour de tels agrandissements. Mais à la longue, cette impossibilité peut devenir une vraie frustration, surtout lorsque l'on a pratiqué en argentique avant et que l'on s'autorisait tous les agrandissements sans restrictions. C'est donc un bon point pour l'EX-Z1000 de rouvrir ces perspectives. Toutefois, sur de tels agrandissements, une comparaison sur la qualité d'image avec des appareils plus puissants - comme les reflex que l'on utilise couramment pour des A3 et plus -, s'impose. Et là, même si la qualité d'image de l'EX-Z1000 est correcte, il faudra se rendre à l'évidence et convenir qu'elle est bien en-deça de celle des reflex.
Ainsi, comment fonctionne ce réglage « Zoom continu » ? Il permet, en un seul déclenchement, de capturer deux images, dont l'une est un agrandissement de l'autre. Qu'en penser ? C'est pratique, notamment lorsque l'on dispose d'un temps réduit pour photographier un sujet. On met plus de chances de son côté puisque l'on rapporte deux photos au lieu d'une. Dans un premier moment, un cadre s'affiche qu'il est possible de déplacer dans l'image pour spécifier la portion à capturer. Le zoom reste actif, et lors du déclenchement, on aura donc deux images.
Le zoom continu permet d'obtenir deux clichés, l'un en 3 648 x 2 736 pixels (10 MP / Zoom 3 x), l'autre en 2 048 x 1 536 pixels (3 MP).
C'est intéressant, mais il est difficile de cadrer correctement deux images simultanément
Cette façon de procéder est intéressante, mais elle ne présente pas que des avantages. Déjà que cadrer avec précision une seule photo demande beaucoup d'attention, pour deux la difficulté augmente au-delà de la proportionnelle. Par ailleurs, que penser de l'augmentation logicielle de la portée du zoom ? Pour répondre à cette question, voici une comparaison d'images issues l'un d'un zoom depuis l'appareil, l'autre d'un recadrage logiciel à partir de l'original. On remarque qu'il n'y a pas de différence sensible de qualité entre les deux types de recadrage. Et lorsque l'on met dans la balance la rapidité de mise en œuvre, l'avantage va donc à la solution logicielle intégrée.
Qualité comparée du zoom numérique et du zoom logiciel
Et puisqu'on est dans les questions, on se demandera également ce que vaut l'antibougé, et en quoi il consiste. Il ne s'agit rien moins que d'une « astuce » classique, qui consiste à tirer parti d'une sensibilité élevée (800 Iso dans ce cas), pour bénéficier d'une vitesse d'obturation élevée et ainsi minimiser l'impact des tremblements du photographe sur l'appareil. Cette stabilisation naturelle est très convaincante, à condition que l'appareil soit capable de monter en sensibilité sans dommage. Or à 800 Iso, sur l'EX-Z1000, les résultats sont loin d'être probants en terme de qualité d'image, à tel point qu'il vaudra mieux renoncer d'emblée à ce réglage. On est ainsi loin de l'efficacité des stabilisateurs de type optique ou par le capteur, dont les représentants pour les compacts sont Panasonic, Konica Minolta, et plus nouvellement Pentax et Canon.
Réfléchissez avant de « stabiliser » votre appareil. À 800 Iso, la qualité d'image n'est pas vraiment au rendez-vous
On se demandera enfin de quoi est capable l'EX-Z1000 en terme d'acquisition rapide d'image. Le mode de « Vitesse normale » est assez intéressant en ceci qu'il permet de capturer des images en continu tant que le déclencheur est maintenu enfoncé. Comptez environ 25 secondes en dix millions de pixels qualité fine pour dix clichés consécutifs. Le mode « Rapide » permet d'augmenter la cadence d'acquisition d'images à trois clichés consécutifs en 1,5 seconde. C'est mieux, mais il faudra patienter ensuite trois secondes, le délai nécessaire à l'écriture des fichiers sur la carte. On notera pour finir la fonction dite de « Flash continu » qui permet de prendre trois images consécutives au flash en moins de deux secondes, ce qui est rare vu les délais nécessaires à la recharge du flash.
On notera en dernier lieu que le zoom est rapide et fluide, mais un peu mal dosé. Trop souvent, on aura du mal à obtenir le cadrage précis que l'on souhaite. Quant à l'écran, sa définition est loin d'être excellente ; on aura rarement une vraie sensation de netteté, voire on ira jusqu'à être gênés par son aspect bruité.
Galerie
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En images et en action
On tourne !
Casio EX-Z1000 | |
Prise de photos | Non |
Résolution | 640 x 480 à 25 i/s (HQ), 640 x 480 à 25 i/s (Normal), 320 x 240 à 12,5 i/s (LP) |
Son | Mono Wave |
Capacité | Jusqu'à remplissage de la carte |
Format | AVI Motion Jpeg |
Zoom | Numérique |
Lors de l'enregistrement de vidéos, l'autofocus est réglé sur Panfocus ; dans ce mode, la mise au point est fixe, mais elle porte sur un champ suffisamment étendu pour garantir une netteté quel que soit le plan que l'on filme (distant, proche).
Trois types d'édition sont possibles :
- Coupure jusqu'à un point,
- Coupure entre deux points,
- Coupure à partir d'un point.
Placez un ou deux points de coupe. La partie indiquée en rouge est celle qui sera coupée
Téléchargez cette vidéo :
Macro
La photographie rapprochée peut se faire jusqu'à 6 cm du sujet. L'EX-Z1000 dispose d'un unique réglage pour cela, celui de « Macro » placé dans l'onglet Autofocus. Il est ainsi dépourvu d'un mode Super Macro permettant un rapprochement plus important, ce qui pourra décevoir certains utilisateurs. Téléchargez cette photo :
Photo de nuit
L'EX-Z1000 fait le choix d'un temps de pose assez important pour la capture de clichés de nuit. Toutefois, ces 2,5 secondes n'aident pas à emmagasiner beaucoup de lumière, et l'obscurité n'est pas vraiment perçée. Difficile de juger de la façon dont l'image est affectée par le bruit numérique (les temps de pose élevés et la montée en sensibilité ont tendance à l'occasionner) sur un cliché si sombre. On remarque au mieux une perte de détails sans doute due à un lissage logiciel.Casio EX-Z1000 |
2,5 sec. - f/2,8 - Iso auto |
Détail 1 à 100% |
Détail 2 à 100% |
Téléchargez cette photo :
Sensibilité
Le moins que l'on puisse dire, est que l'EX-Z1000 gère mal la montée en sensibilité. À 200 Iso déjà, le bruit est bien coloré et très visible dans les zones les plus foncées, tandis qu'à 400 on ne peut plus l'ignorer. Et au vu des résultats, on se demande pourquoi Casio a tenu à permettre une montée jusqu'à 3 200 Iso en mode haute sensibilité. Le lissage est si prononcé que les détails sont perdus au point que l'image en devient floue : un comble pour un réglage qui cherche justement à prévenir ce phénomène de flou !Casio EX-Z1000 |
50 Iso |
100 Iso |
200 Iso |
400 Iso |
Haute sensibilité |
Paysage
De ces photos, on peut retenir des aberrations chromatiques très importantes, qui prennent la forme d'assez larges bandes colorées - vertes, violettes ou roses - sur le contour des éléments situés en périphérie de l'image. C'est très visible, et particulièrement gênant lorsque l'on recadre autour d'une partie de l'image affectée par ce défaut comme nous invite à le faire l'EX-Z1000. On perçoit également assez nettement la compression, rien de dramatique toutefois au regard de la résolution du EX-Z1000 : beaucoup de compacts de six ou huit millions de pixels ne font pas mieux.Casio EX-Z1000 |
38 mm - 1/400 sec. - f/2,8- Iso auto |
Détail 1 à 100% |
Détail 2 à 100% |
114 mm - 1/125 sec. - f/5,4- Iso auto |
Téléchargez ces photos :
Performances
Rien à redire sur les performances de l'EX-Z1000. La mise au point est quasi instantanée en conditions de forte luminosité, et encore extrèmement rapide lorsque la lumière baisse. C'est seulement dans ce deuxième cas que débrayer l'autofocus sera utile, pour regagner les précieux dixièmes de seconde perdus. L'EX-Z1000 n'est pas particulièrement véloce lorsqu'il s'agit d'enchainer les clichés, avec un délai d'attente de deux secondes environ, mais il a pour lui l'avantage de permettre d'en acquérir en continu tant que le déclencheur est maintenu enfoncé. Tous les appareils ne le permettent pas, loin de là, et c'est un bon point pour lui.Casio EX-Z1000 | |
Recharge batterie | 180 mn |
Temps d'allumage | 1,5 sec |
Mise au point en forte lumière | 0,2 sec |
Mise au point en faible lumière | 0,8 sec |
Attente entre deux déclenchements | 2 sec |
Relancer la course aux pixels... était-ce une bonne idée ?
Casio a t'il été bien inspiré en rompant la trêve que connaissait la course aux pixels ? On sera tenté de répondre oui à cette question. D'abord parce que les façons de tirer parti d'une telle résolution ne manquent pas. La plus convaincante sera de permettre de recadrer dans l'image pour n'en garder qu'une portion, aux dimensions toutefois suffisantes pour un tirage A4, 10 x 15 cm ou autre en fonction de la portion de l'image supprimée. Suppléer à la courte portée d'un objectif en zoomant de façon logicielle dans l'image est une pratique très courante pour dépasser les limitations des compacts. On peut certes objecter qu'avec une telle pratique, on est loin de la qualité des flous d'arrière-plan obtenus au moyen d'un zoom puissant. L'argument est juste, mais difficilement recevable en ce qui concerne les compacts, sur lesquels la profondeur de champ est de toute façon très importante.L'autre façon de tirer parti de ce capteur de dix millions de pixels, c'est d'imprimer au format A3. Est-ce une si bonne idée ? Oui si l'on souhaite profiter de ses clichés en grand, comme à l'époque de l'argentique où les tirages supérieurs au format A3 étaient une pratique courante. Mais dans ce cas, il faut bien avoir conscience que la qualité d'image sera moindre qu'avec l'argentique, moindre également que celle que l'on peut attendre d'un reflex doté d'un capteur de dix millions de pixels alors que le coût du tirage sera bien supérieur. Parce que les images délivrées par l'EX-Z1000 ne seront pas aussi piquées et propres, et parce que la compression sera visible : pour tirer parti au mieux de l'EX-Z1000, il faudra caler la sensibilité sur sa valeur minimale (50 Iso), et désactiver le stabilisateur.
On peut imprimer cette photo de 10 millions de pixels en A3, ou recadrer autour d'un détail pour imprimer encore un 9 x 13 cm
Lorsque l'on a répondu à cette première question - « Relancer la course aux pixels... était-ce une bonne idée ? » -, on n'a pas tout dit loin s'en faut pour rendre compte de l'EX-Z1000. Si l'on fait abstraction de son capteur de dix millions de pixels, l'EX-Z1000 apparaît comme un compact plutôt dans la norme (ce n'est pas forcément un compliment), notamment en ce qui concerne l'optique et la visée. L'objectif est un simple 3 x, qui comme trop souvent débute à 38 mm, et nous prive ainsi de possibilités de recul précieuses pour la photo de paysage et en intérieur. Quant au cadrage, en l'absence de viseur optique, il se fait uniquement par le biais de l'écran. Et comme souvent, à nouveau, la qualité de l'écran sera insuffisante pour nous permettre de mettre au point avec précision et de savoir, avant le transfert sur l'ordinateur, si le cliché est réussi ou non.
Si l'on excepte son capteur, l'EX-Z1000 devient-il un appareil tristement dans la norme ? Pas tout à fait. Il possède les qualités récurrentes des compacts Casio, à savoir une bonne compacité, un déclenchement sans délai et un système d'autofocus débrayable. À ces caractéristiques déjà précieuses, il en ajoute plusieurs qui sont autant de bonus : des formats explicites et aisément accessibles (4:3, 3:2, 16:9, impression affiche, format email...), les principaux réglages auxquels on accède sans délai depuis l'interface, des touches en partie personnalisables, des modes ludiques, etc. Ce mélange de caractéristiques, « sérieuses » d'une part et plus « fashion » de l'autre est un peu la marque de fabrique de Casio. C'est un mélange séduisant, qui fait que ses compacts sont des appareils avec lesquels il faut compter.
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