Compacts à zoom 10 x : l'appareil idéal ?

Anne Baudry
Publié le 15 janvier 2008 à 16h45

Trois compacts à zoom puissant

Peu nombreux mais bien réels, les compacts à zoom puissant sont-là pour rappeler à ceux qui aiment aller chercher des détails au loin qu'il est possible de le faire sans investir dans un appareil de type bridge ou reflex. Relativement peu encombrants, ces compacts sont de ceux que l'on peut avoir dans son sac de rando tout comme dans son sac de ville en prévision d'une scène qui donnera envie de déclencher. Polyvalents, ils permettent de photographier tant des personnes et des paysages que des détails rapprochés ou bien lointains comme nous l'indiquions plus haut. Est-ce que l'on s'approche du compact idéal ?

Longtemps seul sur le segment du compact 10 x avec le TZ1, Panasonic a du faire de la place à Canon et Sony qui depuis cet été proposent l'un et l'autre un modèle doté d'un zoom d'une amplitude équivalente, respectivement les SX100 IS et Cyber-Shot DSC-H3. Le comparatif est organisé de façon à vous permettre dans un premier temps de rentrer dans le détail des principales fonctions de l'appareil et ensuite de comparer le rendu des images de chacun avec les autres modèles.

 Canon PowerShot SX100 ISPanasonic Lumix DMC-TZ3Sony Cyber-Shot DSC-H3
 
CapteurCCD 1/2,5" de 8 MPCCD 1/2,35'' de 7,2 MPCCD 1/2,5" de 8,1 MP
Objectif 10 x eq. 36-360 mm f/2,8-4,310 x eq. 28-280 mm f/3,3-f/4,910 x eq. 38-380 mm f/3,5-4,4
Ecran / viseur2,5" de 172 000 pixels / Non3'' de 230 000 pixels / Non2,5'' pour 115 000 pixels / Non
Alimentation2 piles alcalines AABatterie Lithium IonBatterie Lithium Ion
CarteSDHC / SD / MMC / MMCplus / Compatible HC MMCplus SD / SDHC / MMCMemory Stick Duo / Stick Pro Duo / Pro Duo (High Speed) / Pro-HG Duo
VitesseDe 15 à 1/2500 secondeDe 60 à 1/2 000 secondeDe 30 à 1/2 000 seconde
SensibilitéDe 80 à 1 600 IsoDe 100 à 1 250 IsoDe 100 à 3 200 Iso
Dimensions 108,7 x 71,4 x 46,7 mm / 266 grammes105 x 59,2 x 36,7 mm / 232 grammes 106 x 68,5 x 47,5 mm / 380 grammes
Prix conseilléà partir de à partir de à partir de

Canon PowerShot SX100 IS

Disponible depuis la rentrée 2007, le SX100 IS est la réponse de Canon à la série des TZ de Panasonic. La construction du SX100 IS est inspirée de celle du bridge PowerShot S5 IS (zoom puissant, poignée assez bien dessinée, flash pop-up, réglage direct de la sensibilité...).

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108,7 x 71,4 x 46,7 mm pour 266 grammes


Prise en mains

Que retenir de l'appareil lors d'une première et rapide prise en mains ? La présence d'un revêtement en plastique satiné, une légère butée contre laquelle le pouce vient se caler et une poignée relativement profonde qui permet de tenir l'appareil d'une main. Aux habituelles commandes distribuées sur et autour du pad viennent ensuite s'ajouter quatre touches situées sous l'écran et qui contribuent à faire du SX100 IS l'appareil dont l'interface est la plus riche. On note ensuite la présence, sur la face supérieure, du déclencheur encerclé dans la commande de zoom et d'une molette de sélection des modes bien garnie. La carte mémoire Secure Digital et les deux piles alcalines sont regroupées dans un seul et même logement situé sous l'appareil. Les connecteurs sont placés sur le flanc droit, derrière un cache-prises à la fois plastique et peu solide.

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Autres petits détails astucieux dont on note rapidement la présence : une roue crantée qui permet de se déplacer dans les menus et de sélectionner rapidement le réglage qui nous intéresse (gare toutefois aux manipulations involontaires imputables à la trop grande fluidité de cette roue), et une touche pour le réglage direct de la sensibilité.

Une fois l'appareil mis sous tension, on ne peut ensuite manquer d'être impressionnés les dimensions de l'objectif qui, lorsqu'il est complètement déployé, vient multiplier par deux l'encombrement de l'appareil... déjà non négligeable. On ne peut effectivement aller plus loin sans faire remarquer à quel point le SX100 IS est volumineux, comme en témoignent les photos ci-dessous.

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Lorsque le zoom du SX100 IS est entièrement déployé, les dimensions de l'appareil sont multipliées par deux


Du côté des modes

L'une des forces du SX100 IS, c'est de disposer de l'ensemble des modes priorité et manuel destinés à contrôler l'exposition.

Modes manuel et priorité
Même si le SX100 IS ne dispose que d'une seule molette, il reste facile et rapide de modifier la vitesse et l'ouverture. La vitesse se règle ainsi au moyen de la roue crantée que l'on tournera vers la gauche pour augmenter le temps de pose et vers la droite pour le réduire. Il suffit ensuite d'une pression sur la touche de correction d'exposition pour sélectionner l'ouverture et pouvoir modifier sa valeur par le même procédé.

Mes couleurs
Ce mode regroupe une série de réglages destinés à modifier le rendu coloré de l'image. Vous pouvez par ce biais renforcer la saturation d'un cliché, le convertir en noir et blanc ou en sépia, ou encore modifier plusieurs paramètres d'un coup (contraste, netteté, saturation) de façon à disposer du rendu qui vous intéresse dès la prise de vue. En revanche, contrairement aux précédents modèles du constructeur, le SX100 IS ne permet plus de réaliser des photos comiques au moyen de la fonction « Permuter » qui permet de remplacer une couleur par une autre choisie dans notre environnement. Dommage, car cette fonction même si elle n'était pas parfaite (la couleur débordait souvent de la zone sélectionnée), permettait d'obtenir facilement des photos hors normes.

Mode panorama
Comme les autres compacts signés Canon, le SX100 IS intègre un mode panorama qui permet de capturer des photos jointives que l'on assemblera ensuite au moyen du logiciel PhotoStich fourni avec l'appareil. Dans ce mode appelé « Assemblage », c'est l'appareil qui ajuste automatiquement la vitesse et l'ouverture et qui les verrouille pour qu'elles restent constantes sur l'ensemble de la série d'images (jusqu'à 26 prises de vue). La prise de vue peut se faire soit de la gauche vers la droite, soit de la droite vers la gauche, voire de haut en bas ou inversement si vous orientez l'appareil en mode portrait.

Le logiciel PhotoStich permet ensuite d'assembler très simplement les clichés. Il vous suffit pour cela de les sélectionner les images et de les organiser dans l'ordre de votre choix puis de lancer la procédure d'assemblage. Une fois les images fusionnées, le logiciel vous suggère un recadrage destiné à supprimer les parties inutiles. Il vous suffit de l'accepter pour disposer de votre panorama.

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Le logiciel PhotoStich assemble les clichés avec une grande simplicité et une grande rapidité


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Ce panorama est issu de l'assemblage de 6 images


  • Note : ceux qui souhaitent réaliser un panorma par leurs propres moyens peuvent se rapporter à cet article.

Performances générales

Nous commencerons en faisant remarquer que le zoom n'est pas discret (on entend nettement la motorisation) et surtout mal dosé et trop rapide. On parcourt au mieux la plage focale qui va de 36 à 360 mm en 9 pressions successives (contre plus d'une vingtaine pour le TZ3) ce qui est trop peu lorsque l'on souhaite cadrer de façon précise. On sera souvent soit trop éloigné soit trop près de notre sujet. Au sujet de l'écran, on remarque ensuite qu'il faudra, à chaque changement d'exposition important, patienter le temps qu'il se rafraichisse et s'ajuste à la nouvelle luminosité ambiante.

À quoi pouvons-nous nous attendre ensuite lors de photographies prises en conditions de faible luminosité ? Notons pour commencer que le SX100 IS active d'entrée de jeu un faisceau autofocus dont la lumière vient en appoint de la lumière ambiante et que vous avez tout intérêt à garder activé à moins de souhaiter passer inaperçu lors de la prise de vue.

On notera ensuite que des très nombreuses parades ont été prévues de façon à permettre aux utilisateurs, quel que soit le mode dans lequel ils photographient, de photographier à main levée dans de meilleures conditions. On remarque ainsi que les modes « Auto » et « Programme » bénéficient d'une même fonction appelée « High Iso » au moyen de laquelle l'appareil augmente automatiquement la sensibilité vous évitant ainsi de perdre du temps en procédant par essai et erreur jusqu'à trouver celle qui convient. En modes « Auto », « Programme » et « Priorité ouverture », il est ensuite possible de programmer une fonction de décalage automatique de la sensibilité (voir capture d'écran). Ceci fait, il suffit ensuite - à chaque fois que l'avertisseur de bougé s'affiche - de presser la touche « Partage » qui s'affiche en bleu pour augmenter automatiquement la sensibilité jusqu'à atteindre la valeur nécessaire à une prise de vue nette. Même si le SX100 IS offre déjà un réglage rapide et direct de la sensibilité (via la touche supérieure du pad), cette fonction reste très commode pour réagir sans délai face à un manque de luminosité. A noter au passage que cette même touche « Partage » peut être paramétrée pour accueillir un autre réglage (balance des blancs, balance des blancs perso, affichage de la grille de composition...).

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La fonction de décalage automatique de la sensibilité permet de réagir sans délai face à un manque de luminosité (après pression sur la touche Partage, la sensibilité passe de 80 à 800 Iso tandis que la vitesse s'accroit et passe de 0,4 à 1/25 seconde


Comme son nom l'indique (IS pour « Image Stabilisation), le SX100 IS est pourvu d'un dispositif de stabilisation destiné à réduire l'impact des tremblements infligés par le photographe à l'appareil. Concrètement, ce dispositif servira pour toutes les prises de vue réalisées à main levée et en particulier pour celles prises dans des conditions de luminosité « limites », c'est-à-dire qui obligent à augmenter dangereusement le temps de pose. Le dispositif de stabilisation présent sur le SX100 IS n'est, du fait de ses nombreuses déclinaisons, pas sans rappeler celui du Panasonic Lumix DMC-TZ3 :
  • continu : dans ce mode, l'appareil stabilise non seulement l'image enregistrée, mais également l'image affichée sur l'écran arrière. De cette façon, il est plus facile de composer ses images en sachant à quoi s'attendre au niveau de leur netteté ;
  • prise de vue : dans ce mode, l'appareil stabilise l'image uniquement au moment du déclenchement ;
  • panoramique : dans ce mode, l'appareil compense les mouvements dirigés vers le haut et vers le bas. On peut donc l'utiliser pour prendre en photo des objets qui se déplacent horizontalement.
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Prise de vue (¼ de seconde à 80 Iso) sans stabilisateur puis avec stabilisateur sur « continu »...

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... puis avec stabilisateur en « prise de vue » et enfin sur pied


Ce que nous apprennent ces différents essais, c'est que l'on a tout à gagner à enclencher le stabilisateur. Même si les images que l'on obtient ne sont pas parfaitement nettes, on n'observe déjà plus cet effet de sujet dédoublé caractéristique des flous de bougé. Ensuite, contrairement à ce qui se passe dans le cas du Panasonic TZ3, le mode qui nous fournit les clichés les plus convaincants est le mode continu dans lequel les clichés sont stabilisés en permanence, et non le mode prise de vue pourtant réputé plus efficace et dans lequel l'image n'est stabilisée qu'au moment du déclenchement.

Pour aller plus loin

Tout complet qu'il est au niveau des modes, le SX100 IS est en retrait pour ce qui est des réglages de l'autofocus. On ne dispose en effet ici que d'un seul et unique collimateur définitivement centré. Pour effectuer la mise au point sur un sujet décentré, il vous faudra nécessairement procéder par recadrage (placez le sujet au centre de l'image, effectuez la mise au point au moyen d'une demie pression sur le déclencheur, maintenez le déclencheur à demi enfoncé, recadrez puis déclenchez). Pour compenser cette limitation, vous pourrez vous rabattre sur la fonction de mise au point manuelle (activation depuis le pad) qui fait appel à une échelle de distance et à une fonction loupe qui agrandit la partie centrale de l'image de façon à faciliter la mise au point sur cette zone. Même s'il est intéressant de pouvoir débrayer l'autofocus, on ne peut toutefois manquer d'indiquer que les dispositifs proposés sur les compacts (échelle et loupe) ne sont jamais très convaincants et que pour faire une mise au point précise, on aura vraiment mieux fait de faire confiance à l'autofocus.

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Le SX100 IS ne permet d'utiliser que le collimateur central


Est-il un appareil sorti en 2007 à avoir fait l'impasse sur la fonction de détection des visages, aurons-nous envie de demander ensuite ? Si oui, le SX100 IS n'est pas de ceux-là. La fonction, conçue pour améliorer la mise au point et l'exposition lors de photographies de personnes, s'active dans les menus puis s'enclenche au moyen d'une touche dédiée située sous l'écran. Si l'appareil détecte la présence d'un visage, il l'affiche en vert et garde la mise au point sur lui-même si la personne bouge. Vous pourrez ensuite vérifier le nombre de visages choisis et enfin déplacer la sélection vers un autre visage qui vous parait plus important. Cette fonction est-elle vraiment pertinente ? Pas si sûr ! L'utilisation de la fonction de détection fait en effet perdre beaucoup de temps (le traditionnel « Souriez, le petit oiseau va sortir ! » passe aussi vite qu'une lettre à la poste à côté) sans compter que l'appareil ne sera pas forcément capable de reconnaitre les visages de biais.

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L'appareil identifie la présence d'une personne et la suit dans ses mouvements.

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On remarque ensuite que le SX100 IS affiche l'histogramme de l'image et restitue, au moyen d'un clignotement, les zones surexposées. En mode lecture enfin, on dispose d'un raccourci pour contrôler rapidement la qualité de la mise au point sur le visage en question.


Reste à dire un mot au sujet des capacités de l'appareil en terme d'acquisition rapide d'images. Pour cela, le SX100 IS peut faire appel aux trois modes que voici :
  • Continue : l'appareil enregistre jusqu'à 1,3 image par seconde ; la mise au point reste fixe.
  • AF en continu : l'appareil enregistre des images au rythme de 0,8 par seconde tant que le déclencheur est maintenu enfoncé ; la mise au point est automatiquement recalculée à chaque image.
  • Pdv affichée en direct : l'appareil enregistre des images au rythme de 0,8 image par seconde ; la mise au point peut être réglée manuellement.
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En mode continu, l'appareil enregistre des clichés au rythme de 1,3 image par seconde


Nous vous proposons à présent de revenir en image sur les points abordés plus haut de façon à vous donner un aperçu vivant du fonctionnement de l'appareil :



Conclusion

Premier compact de la marque doté un zoom aussi puissant, le SX100 IS de Canon est un premier essai assez réussi et qui n'a pas à rougir de la comparaison avec le TZ3 de Panasonic pour ce qui est des modes et de la qualité d'image. Très avancé, le SX100 IS permet en effet à celui qui le souhaite de régler manuellement les paramètres de vitesse et / ou d'ouverture. Les utilisateurs avertis apprécieront cette possibilité, tout comme les images relativement piquées que délivre ce compact. Là où les choses se gâtent en revanche, c'est lorsque l'on tente d'exploiter la position grand-angle de l'objectif : on découvre alors que l'on dispose d'un recul insuffisant pour témoigner du contexte de l'image et que ces images capturées à 36 mm (au lieu de 28 mm pour le TZ3) sont marquées par une nette déformation en barillet. Les photos produites par le SX100 IS pâtissent également de la forte présence d'aberrations chromatiques, ces franges colorées qui viennent se loger sur les pourtours des objets. Pour disposer des images les plus propres possible, il faudra fuir les forts contrastes lumineux et s'abstenir de dépasser les 800 Iso. Au-delà, les images sont véritablement trop bruitées (grumeleuses presque) pour rester agréables à l'œil. Une fois ces différents points rappelés, que reste-t-il à dire au sujet du SX100 IS ? On ne pourra conclure sans signaler qu'il s'agit d'un modèle vraiment corpulent pour un appareil de la famille des compacts, que son zoom manque de discrétion et de précision et enfin que l'autofocus se limite à une seule zone. Pour le reste, on signalera le plaisir qu'il y a à se promener dans des menus assez riches, à pouvoir paramétrer une commande externe de façon à y placer un de nos réglages favoris et enfin à faire appel à une fonction de décalage très pratique qui permet d'accroitre sans délai la sensibilité de façon à faciliter la prise de vue à main levée.

  • Rendez-vous sur cette page et celle-ci pour comparer le rendu des images de cet appareil avec celles des Panasonic Lumix TZ3 et Sony Cyber-Shot DSC-H3.

Galerie

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Canon PS SX100 IS

6

Les plus

  • Modes manuel, priorité et panorama
  • Réglage astucieux de la sensibilité
  • Touches nombreuses et larges
  • Stabilisateur, mode macro rapproché
  • Bonne prise en mains...

Les moins

  • ... mais encombrant pour un compact
  • Aufotocus 1 point / Pas grand-angle
  • Bruit trop élevé à partir de 800 Iso
  • Roue crantée trop sensible

0

Ergonomie8

Fonctions9

Qualité d'image8

Panasonic Lumix DMC-TZ3

Annoncés tous deux en début d'année, les TZ2 et TZ3 sont venus pour remplacer le DMC-TZ1, le premier compact avec zoom 10 x de Panasonic. Très semblables sur le papier, les TZ3 et TZ2 se différencient uniquement par la résolution de leur capteur et les dimensions de l'écran : CCD 1/2,35 pouces de 7,2 millions de pixels et LCD 3 pouces de 230 000 pixels pour le TZ3 contre capteur de 1/2,33 pouces de 6 millions de pixels et LCD 2,5 pouces pour 207 000 pixels pour le TZ2. La bonne nouvelle de cette annonce, c'est que le zoom 10 x est cette fois doublé d'un objectif grand-angle qui permet de photographier confortablement dans des espaces confinés.

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105 x 59,2 x 36,7 mm pour 232 grammes


Que retenir de l'appareil lors d'une première et rapide prise en mains ? La présence d'un écran de bonnes dimensions (3 pouces contre 2,5 pour les Canon SX100 IS et Sony DSC-H3) qui occupe les ¾ de la face arrière. La batterie Lithium et la carte Secure Digital sont regroupées dans le même logement protégé par un cache-prises solidement fixé. Contrairement à celui du très encombrant SX100 IS, le zoom du TZ3 reste, une fois déployé, discret et assez bien proportionné aux dimensions de l'appareil.

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Quelques réglages directs sont répartis de part et d'autre des quatre touches du pad. La touche supérieure permet ainsi d'ajuster l'exposition (+/- 2 IL par incréments d'1/3 d'IL) et d'activer la fonction de bracketing, tandis que la touche de droite donne accès aux différents réglages du flash, celle de gauche au retardateur et enfin la touche inférieure à une fonction de lecture rapide de la dernière image enregistrée.

Du côté des modes

Contrairement au Canon SX100 IS, le TZ3 fait l'impasse sur tout ce qui est modes manuel et priorité. Cet appareil met en effet plutôt l'accent sur la simplicité d'utilisation. Voyons cela plus en détail.

Ici, le mode le plus complet est le mode automatique. Sorti de ce mode qui donne accès à la totalité des réglages, on peut se diriger vers l'un des nombreux modes scènes destinés à faciliter la prise de vue dans des conditions bien déterminées : portrait, paysage, enfant, nourriture, etc. Ces différents modes (21 au total) sont répartis sur deux positions de la molette de façon à permettre un accès rapide et préférentiel à deux d'entre eux (ceux dont vous avez le plus couramment besoin). Encore plus assisté, le mode dit « Simple » (que l'on reconnait à sa signalétique de cœur) est là pour véritablement faciliter la prise de vue aux débutants en gommant de l'interface tout ce qui est trop complexe et en ajoutant des fonctions à portée de main comme celle qui permet de compenser les contre-jour.

L'une des nouveautés introduites par le TZ3 consiste en une fonction appelée « Bloc notes » par laquelle les images sont automatiquement sauvegardées dans la mémoire de l'appareil à la résolution de 1 ou 2 millions de pixels (de 36 à 24 images enregistrées dans les 13 Mo de mémoire interne), et ce de façon à réduire les délais entre les fonctions d'enregistrement et de lecture et à les avoir toujours sous la main.

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Aperçu des modes Simple et Bloc-note


La molette comporte également un mode appelé « Iso Intelligent » qui augmente la vitesse d'obturation lorsqu'un sujet en mouvement se trouve dans le champ de l'image. Vous pouvez au préalable configurer la limite maximale dans les menus en sélectionnant l'une de ces trois valeurs : 400, 800 (valeur par défaut) ou 1 250 Iso. L'avantage de la fonction c'est que l'on sait que l'appareil ne se hissera jusqu'à ces sensibilités élevées que lorsque ce sera indispensable à l'enregistrement d'une photo nette (on rappelle à toutes fins utiles que le fait d'augmenter la sensibilité a comme corrélat immédiat d'augmenter la vitesse d'obturation). Dans le cas contraire, l'appareil reste sagement contenu à des sensibilités inférieures (100, 200 Iso) qui garantissent une meilleure qualité d'image (gare à la montée du bruit numérique au-delà comme en témoignent les clichés présents sur cette page).

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Pour ces deux scènes à l'ambiance lumineuse équivalente, l'appareil à choisi la sensibilité de 200 Iso pour la première et celle de 800 Iso pour la seconde réalisée alors que les doigts étaient en mouvement


Performances générales

Le zoom motorisé du TZ3 se fait uniquement remarquer par une sorte de petit chuintement discret. La progression dans l'échelle focale est fluide et bien dosée et l'on parcourt ainsi la plage qui va du 28 au 280 mm en une vingtaine de pressions successives. C'est beaucoup plus que ce qu'autorise le SX100 IS, et tout à fait convaincant lorsqu'il s'agit de réaliser des cadrages précis. Au sujet de l'écran ensuite, on note qu'il manque un peu de luminosité ou plutôt que son rendu parait un peu terne lorsqu'on le compare à celui du Canon SX100 IS.

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A quoi pouvons-nous nous attendre ensuite lors de photographies prises en conditions de faible luminosité ? Le TZ3 dispose pour commencer d'une lampe d'assistance autofocus active par défaut et qui apporte une lumière d'appoint lorsque la luminosité ambiante est insuffisante. En complément de ce dispositif, il est recommandé d'activer le stabilisateur conçu pour réduire l'impact des tremblements infligés par le photographe à l'appareil :
  • mode 1 : ce mode stabilise la prise de vue en permanence et permet ainsi de voir l'image stabilisée à l'écran ;
  • mode 2 : ce mode ne stabilise l'image qu'au moment du déclenchement ; il est réputé plus efficace.
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Prises de vue (100 Iso - 1/8 sec - f/4,9) à main levée et en mode 1...

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... suivies de prises de vue en mode 2 et sur pied


Que conclure de ces essais ? Que le stabilisateur a une vraie efficacité au point que (dans le cas du mode 2, réputé être le plus efficace) on peut presque parler de netteté. Il sera donc judicieux de garder ce réglage activé en permanence pour « le cas où », à moins d'être vraiment dans des conditions de luminosité très fortes ou de devoir économiser les batteries.

Toujours dans la même idée - lutter contre les flous de bougé -, vous pouvez activer la fonction obturateur lent. Calé par défaut sur 1/8 seconde, ce réglage indique à l'appareil de ne pas descendre en deçà de cette vitesse d'obturation. D'autres valeurs - 1, ½, ¼ seconde -, cette fois bien plus difficiles à tenir à main levée sans trembler, sont également disponibles. Dernière option qui s'offre à vous, la montée en sensibilité, soit manuellement jusqu'à 1 250 Iso, soit (et c'est plus rapide), via le mode « Haute sensibilité » qui autorise l'appareil à monter jusqu'à 3 200 Iso. Rapide comme nous le disions, mais aussi plus (trop) radical comme en témoignent à nouveau les clichés présents sur .

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Le réglage obturateur vous évitera de descendre jusqu'à des vitesses impossibles à tenir à main levée, tandis que de son côté, le mode « Haute sensibilité » fixe la sensibilité sur 3 200 Iso de façon à augmenter la vitesse d'obturation


Nous terminerons cette partie par un mot au sujet du zoom pour revenir en images sur sa portée (10 x, c'est à dire 3 fois supérieure à celle de la majorité des compacts) et son amplitude qui va du grand-angle équivalent à un 28 mm (gage d'un bon recul) à une position téléobjectif équivalente à un 280 mm qui elle permet d'aller chercher un détail à distance.

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Le 28 mm permet de bénéficier d'un bon dégagement tandis que la position téléobjectif assure la capture de détails éloignés


Pour aller plus loin

Tout simple et tout attentif qu'il est à faciliter la vie des débutants, le TZ3 n'en oublie pas pour autant de proposer une foule de petits réglages astucieux qui séduiront les utilisateurs avertis qui l'auront entre les mains. À la question « Comment aller plus loin avec ce compact tout auto ? », nous répondrons ceci :
  • en activant l'Extra Optical Zoom qui augmente la portée du zoom grâce à un recadrage autour de la partie centrale de l'image (jusqu'à 15 x) ;
  • en affichant la grille de composition (utile pour appliquer la règle des tiers) et l'histogramme live (gare aux histogrammes déportés vers la gauche, indicateurs d'une image bouchée et ceux déportés vers la droite signe d'une image surexposée) ;
  • en rendant l'écran plus lisible dans le cas de photos prises en contre-plongée grâce à la fonction High Angle. En l'absence d'écran orientable, cette fonction peut effectivement autoriser des prises de vue atypiques ;
  • en pratiquant le bracketing d'exposition ;
  • en effectuant une balance des blancs manuelle et en gardant en mémoire l'une de ces mesures de façon à la « rappeler » dès que le besoin s'en fait sentir ;
  • en enregistrant des images aux ratios 3:2 (celui des photos imprimées sur du papier au format 10 x 15 cm) ou 16:9 (format que l'on peut qualifier de « panoramique ») ;

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Balance des blancs manuelle, activation de l'Extra Optical Zoom, bracketing d'exposition


En mode lecture ensuite (et non plus prise de vue), on appréciera qu'il soit possible de :
  • redimensionner une photo directement depuis l'appareil (intéressant pour faire face à un manque de place ou pour disposer d'un cliché « léger » adapté à l'envoi par messagerie) ;
  • comparer deux images côte à côte de façon à appréhender plus facilement les différences ;
  • sélectionner les meilleures images (au moyen d'une étoile) et programmer leur affichage sous la forme d'un diaporama.
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Signalez les meilleures images au moyen d'une étoile puis programmez-les sous forme de diaporama. Vous pouvez auparavant bénéficier d'une fonction de comparaison


Terminons par quelques conseils pour améliorer la mise au point et la cadence d'acquisition d'image. Contrairement au Canon SX100 IS qui se contente d'un unique collimateur actif situé au centre de l'écran, le TZ3 invite à faire son choix parmi 5 réglages allant de l'autofocus sur 9 points à un autofocus « spot » qui permet de viser un point très réduit de la scène et d'effectuer ainsi une mise au point très précise.

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L'autofocus sur 9 points est confortable dans le cas de scènes très vivantes tandis que l'autofocus spot (associé au mode macro par exemple) sera utile pour mettre au point sur un sujet très précis


Il est enfin possible avec cet appareil d'augmenter la cadence d'acquisition d'image de façon à capturer un sujet en mouvement avec plus de facilité. En fonction des besoins, vous pouvez ainsi opter pour l'un des trois réglages suivants :
  • High speed : 3 images par seconde, maximum 5 images
  • Low speed : 2 images par seconde, maximum 5 images
  • Free : environ 2 images par seconde, jusqu'à remplissage de la carte
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Le TZ3 est capable de capturer jusqu'à trois images par seconde


Conclusion

Les principaux points forts du TZ3 sont bel et bien ceux que l'on peut relever, dès le début, simplement en regardant ses spécifications. Alors que tant d'appareils nous privent d'un précieux recul et nous empêchent de rendre compte du contexte de l'image, lui nous autorise au contraire à capturer une vue large comprenant le sujet et ce qui l'entoure. Si la différence entre un 28 et un 36 mm n'a rien de parlant sur le papier, elle devient ainsi tout de suite beaucoup plus concrète en images. Autre qualité du TZ3 : un dispositif de stabilisation qui a fait ses preuves et qui permet de rapporter des images plus nettes dans des conditions de prise de vue « limites ». Voilà pour les principaux points forts de l'appareil qui pourra ensuite être desservi, aux yeux des utilisateurs avertis, par l'absence de modes manuel et priorité. Pas question en effet ici de régler manuellement la vitesse et l'ouverture : il faut se reposer sur les modes automatiques pour le choix de ces paramètres. Tout automatique, le TZ3 n'est pour autant pas un appareil simpliste, loin de là. Malgré des menus en apparence simples, il recèle de nombreux réglages astucieux destinés à permettre d'aller plus loin ou d'en avoir une utilisation plus avertie (choix du ratio d'images, affichage d'une grille de composition, bracketing d'exposition...).

Mais ce qui fait toute la force du TZ3, ce sont les « automatismes intelligents » dont il est pourvu et qui jouent bien leur rôle en facilitant la prise de vue dans des conditions délicates. C'est ainsi le cas du mode « Iso auto » qui, de façon à mieux figer les mouvements, augmente la sensibilité dès lors que l'appareil détecte la présence d'un sujet mobile dans l'image. On terminera par quelques comparaisons avec le SX100 IS, en signalant un léger avantage de ce dernier en termes de piqué et de prises de vue rapprochées (le mode macro à 1 cm est assez remarquable). Les SX100 IS et DSC-H3 passent en revanche la main pour ce qui est du recul (leurs objectifs qui débutent à 36 et 38 mm n'en offrent pas suffisamment) et des défauts du type aberrations chromatiques et déformations en grand-angle. Ceux qui sont sensibles à ces caractéristiques seront bien inspirés de leur préférer ce TZ3 par ailleurs beaucoup moins encombrant.

  • Rendez-vous sur cette page et celle-ci pour comparer le rendu des images de cet appareil avec celles des Canon SX100 IS et Sony Cyber-Shot DSC-H3.

Galerie



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Panasonic Lumix DMC-TZ3

6

Les plus

  • Vidéo en 848 x 480 (16:9)
  • Automatismes intelligents
  • Zoom silencieux, puissant et grand-angle
  • Nombreux réglages pour aller plus loin

Les moins

  • Touches très fines
  • Appareil « tout auto »

0

Ergonomie7

Fonctions6

Qualité d'image7

Sony Cyber-Shot DSC-H3

Si le Canon SX100IS peut être qualifié de gros compact, le Sony Cyber-Shot DSC-H3 mérite pour sa part le qualificatif de petit bridge. Ici, ce n'est ainsi pas une dragonne qui est fournie, mais bien une bandoulière. Le H3 ne prendra en effet vraisemblablement pas place dans votre poche (sauf celle d'un manteau), à plus forte raison si vous montez son pare-soleil qui, couplé à sa bague adaptatrice, accroît encore l'encombrement de l'appareil.

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106 x 68,5 x 47,5 mm pour 264 grammes sans batterie


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Le DSC-H3 a tout d'un petit bridge, et il est particulièrement imposant lorsque l'on monte le pare-soleil


La construction du DSC-H3 inspire confiance : revêtement granité d'un bel effet, poignée bien dessinée et butée contre laquelle le pouce vient naturellement se caler. Si vous mettez l'appareil sous tension avant d'avoir pris le soin de retirer l'objectif, il vous faudra le relancer pour profiter d'autre chose que d'un écran noir. Soyez donc vigilants, cela peut vous éviter de perdre les quelques précieuses secondes qui font que l'on déclenche à point ou... trop tard. D'une façon plus générale, on notera que l'absence de cache intégré oblige à plus de manipulations et à plus de vigilance pour ne pas l'égarer.

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Au premier abord, l'interface (tant celle de l'appareil que des menus) peut décontenancer. Ce sentiment s'explique en partie par la présence d'une touche lecture placée dans un endroit pour le moins inhabituel, à savoir au-dessus de l'écran, là où personne ne s'attend à trouver un réglage quel qu'il soit. Vient ensuite l'interface des menus qui, du fait de la répartition peu intuitive des réglages entre les touches Home et Menu, fait que l'on perd un temps précieux à rechercher celui qui nous intéresse. Entre autres bizarreries, on note ainsi que les réglages de prise de vue sont accessibles depuis les deux interfaces et que la présentation très allégée de l'interface Home déconcerte plus qu'elle ne rassure. Nous vous invitons à vous reporter à la vidéo présente à la fin de cette page pour en juger par vous-mêmes.

Du côté des modes

Pour ce qui est des modes, le DSC-H3 est à mi-chemin entre le Canon SX100 IS et le Panasonic TZ3. Comme le premier, il permet à celui qui le désire de régler manuellement l'exposition. Il ne permet cependant pas de modifier individuellement l'ouverture et la vitesse, ce qui est dommage lorsque l'on sait à quel point les modes priorité sont précieux pour passer en douceur du tout automatique au tout manuel.

Mode manuel
Tout avancé qu'il est, le H3 se contente pour autant d'un mode manuel, qui oblige à sélectionner l'ouverture et la vitesse en faisant donc l'impasse sur les modes priorité.

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L'ouverture et la vitesse peuvent être modifiées au moyen des touches gauche / droit du pad


Pour pouvoir modifier l'ouverture et la vitesse, il faut commencer par une pression sur la touche centrale du pad. L'appareil vous indique ensuite la marche à suivre au moyen de petites flèches qui signalent quelles touches du pad utiliser (haut / bas pour la vitesse et gauche / droite pour l'ouverture). Une fois que vous avez obtenu les réglages qui vous intéressent, validez-les au moyen de la touche centrale du pad. A noter que ce mode manuel dispose d'une sérieuse limitation qui tient au fait qu'il ne permet de régler l'ouverture que sur deux positions (f/3,5 et f/8) ce qui handicapera ceux qui apprécient de faire un travail précis sur la profondeur de champ.

Modes programme et automatique
Plus loin sur la molette, on trouve les habituels modes Programme et Automatique qui prennent tous deux en charge la majorité des réglages en lieu et place de l'utilisateur. Le mode Programme laisse toutefois une plus grande latitude à celui qui souhaite modifier quelques paramètres (balance des blancs, sensibilité, mode couleur, correction d'exposition...) et c'est bien ce qui constitue sa différence et sa supériorité par rapport au mode automatique.

Les différents modes scène
Viennent ensuite les modes « Sensibilité élevée » et « Flou artistique ». En quoi consistent-ils ? Le premier est conçu pour monter automatiquement haut en sensibilité, ce qui vous permet de faire l'impasse sur le flash, même en conditions de très faible luminosité. Quant au second, il applique un effet de flou aux photos de façon à mettre en évidence un sujet (portraits, fleurs...). Une fois l'image enregistrée, basculez en mode lecture et sélectionnez le point central de l'image à retoucher au moyen des touches directionnelles du pad. Sélectionnez ensuite un niveau de flou sur une échelle de 1 à 5 (du plus petit rayon au plus large).

Autres fonctions ludiques accessibles depuis le mode lecture, celle de Fisheye qui permet d'obtenir une photo déformée à la façon de celles que produisent ces objectifs « œil de poisson », celle de Couleur partielle qui permet de désaturer une partie de l'image pour ne garder que le sujet en couleur et enfin celle de Filtre croisé qui ajoute un effet étoilé aux sources de lumière.

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La fonction Fisheye...

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... dévoilée au moyen d'un avant / après


Restent enfin les modes scènes les plus classiques (prise de vue avancée, sport, portrait, crépuscule et paysage) suivis de la position « SNC » (scène) qui peut être configurée à votre guise en optant pour l'un des modes suivants : « crépuscule », « plage », « capture image ambiance blanche » et « feux d'artifice dans toute leur splendeur ».

Performances générales

Le zoom est très progressif, même s'il faut un peu de doigté (la commande est très sensible) pour passer les paliers un à un. Un léger bruit de moteur accompagne tous les déplacements du zoom, mais ce n'est qu'au moment de l'extinction de l'appareil qu'il devient très nettement perceptible. On remarque ensuite que l'écran du H3 ne s'acclimate pas instantanément aux changements lumineux. Il vous faudra patienter deux secondes, le temps que l'image apparaisse correctement à l'écran, sachant par ailleurs que le passage d'une zone très lumineuse à une zone sombre s'accompagne d'un surprenant cliquetis. Notez également que, lorsque l'on est face à une très forte luminosité, l'écran a tendance à brûler les zones claires. Reste à signaler que si la luminosité de l'écran vous semble insuffisante, il vous suffit, sans quitter l'interface donc, de presser une fois la touche supérieure du pad (commande Display).

On note ensuite que l'écran permet de disposer d'un « histogramme live », précieux pour voir en temps réel la répartition des zones d'ombre et de lumière. Pour peu que de nombreux autres réglages aient été activés, l'écran se retrouve ensuite vite parsemé de petites icônes heureusement fines et donc discrètes, mais qui peuvent déstabiliser le débutant du fait de leur nombre. Toujours au sujet de l'affichage, on note ensuite que la façon dont les collimateurs sont affichés à l'écran permet de bien identifier les parties de la scène sur lesquelles l'appareil fait la mise au point, ce qui évitera de se retrouver avec un avant-plan net alors qu'on le voulait dans la zone de flou ou inversement.

Qu'en est-il ensuite des capacités du DSC-H3 en conditions de faible luminosité ? Pour photographier lorsque la lumière manque, on peut compter une fois de plus sur un stabilisateur optique décliné deux modes :
  • prise de vue : le stabilisateur est activé lorsqu'on enfonce le déclencheur à mi-course ;
  • rafale : le stabilisateur est activé en permanence.
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Prise de vue (1/3 seconde et f/4,4 à 100 Iso) sans stabilisateur puis avec stabilisateur sur « prise de vue »...

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... puis avec stabilisateur en « rafale » et enfin sur pied


Une fois de plus, on peut noter que l'efficacité du stabilisateur n'est pas usurpée, les images enregistrées au moyen de ce dispositif étant globalement bien meilleures que celles enregistrées lorsqu'il est désactivé. En nous penchant un peu plus avant sur les détails, nous pouvons noter une plus grande efficacité du mode prise de vue que du mode rafale. Ce dernier présente toutefois un avantage, celui de stabiliser en continu l'image affichée par l'écran.

Pour aller plus loin

Qu'en est-il des subtilités qui concernent la mise au point ? On remarque en premier lieu la présence d'un mode dit AF contrôle qui effectue la netteté en permanence de façon à réduire le délai nécessaire à la mise au point. Ceux qui souhaitent débrayer l'autofocus ne se verront ensuite pas proposer l'échelle de distance que l'on a coutume de voir et qui est ici remplacée par une série de valeurs (0,5 m / 1 m / 3 m / 7 m et infini), plus rapides à sélectionner mais forcément moins précises.

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Une fois l'autofocus débrayé, vous aurez à sélectionner manuellement la distance qui correspond le mieux à celle qui se trouve entre le sujet et l'appareil


Jetant ensuite un œil du côté du réglage de la balance des blancs, on ne pourra manquer de s'étonner de l'absence de mesure manuelle, pourtant précieuse pour trouver la bonne température de couleur dans les ambiances lumineuses mixtes. Le DSC-H3 compense en partie en nous proposant quatre pré-réglages (au lieu de deux le plus souvent) pour faire face aux éclairages électriques.

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Le DSC-H3 offre quatre réglages adaptés aux éclairages artificiels : il y a donc moyen de trouver son bonheur


Le flash pop-up bénéfice d'une fonction de correction que l'on peut utiliser pour réduire sa portée de façon à rendre son utilisation plus discrète (trop souvent, le flash produit des ombres profondes qui dénoncent son utilisation). Aux classiques modes multizone et centre (le premier considère la totalité de l'image pour calculer l'exposition et le second la partie centrale), vient ensuite s'ajouter un mode de mesure spot qui réalise la mesure de lumière sur une partie très précise de l'image. Ce mode, sur lequel de nombreux compacts font l'impasse, est particulièrement précieux pour réussir l'exposition de sujets à contre-jour ou très contrastés.

Comme la grande majorité des compacts 2008, le DSC-H3 bénéficie d'un mode de détection des visages qui se charge de régler automatiquement les paramètres de mise au point, flash, exposition, balance des blancs et atténuation des yeux rouges. Ce mode permet de repérer jusqu'à huit visages dans l'image. Ce repérage se traduit par la superposition d'un cadre autour du visage, cadre qui suivra le sujet dans ses déplacements. Une fois le déclencheur enfoncé à mi-course, le cadre vire au vert autour du sujet principal. Même s'il oblige à passer par les menus, ce réglage fait ensuite gagner un peu de temps, surtout dans le cas de photos spontanées prises dans des ambiances de fêtes et de soirées.

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La fonction de détection des visages est capable de repérer jusqu'à 8 visages dans l'image


Une fois la fonction rafale activée, il vous sera possible d'enregistrer jusqu'à 100 images consécutives, tant que le déclencheur sera maintenu enfoncé. Là où cette capacité à acquérir des images à une cadence rapide se révèle la plus précieuse est lorsque l'on a un doute sur l'exposition correcte. Il est alors possible, au moyen de la fonction bracketing, de prendre plusieurs vues consécutives d'un même sujet en décalant légèrement l'exposition : une photo nominale correspondant à la valeur indiquée par la cellule, une surexposée et une sous-exposée. Le DSC-H3 vous permet de préciser l'amplitude du décalage (+/- 0,3 ; +/- 0,7 ; +/- 1 IL). Une fois les photos enregistrées, à vous de sélectionner la meilleure sachant que les plus à l'aise en retouche pourront également choisir de les fusionner de façon à produire une image présentant des zones claires et sombres bien exposées (ce qui est parfois impossible à faire en une seule prise de vue). Cette technique porte le nom de HDR (High Dynamic Range).

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Bracketing d'exposition : - 1 IL, exposition nominale et + 1 IL


Nous vous proposons à présent de revenir en image sur les points abordés plus haut de façon à vous donner un aperçu vivant du fonctionnement de l'appareil :



Conclusion

Que penser de cet appareil au terme de cette prise en main ? Qu'il s'agit bel et bien d'un quasi bridge, puissant par son objectif et relativement complet au niveau des fonctions, mais un peu encombrant pour un appareil à garder toujours sur soi. Entrons un peu plus dans le détail. Des trois compacts réunis ici, le DSC-H3 est incontestablement le plus volumineux mais aussi l'un des plus agréables à prendre en main du fait de la qualité de son revêtement et de sa poignée bien dessinée, deux caractéristiques qui ne relèvent pas du détail. Ceux qui sont prêts à s'accommoder d'un appareil que l'on porte autour du cou plutôt qu'autour du poignet apprécieront. Le DSC-H3 peut ensuite séduire les amateurs de zoom puissant, car même si l'amplitude de son objectif est équivalente à celle des deux autres modèles, le fait qu'il débute à 38 mm seulement (au lieu de 28 mm pour le TZ3) lui permet d'aller chercher des détails bien plus éloignés. La contrepartie de ce choix ne se fait toutefois pas attendre : il ne pourra ici être question de faire des photos d'ambiance en espace confiné du fait d'un manque certain de recul qui ne manquera pas de se révéler pénalisant à un moment ou à un autre.

Si nous avons ensuite parlé d'un appareil « relativement complet », c'est simplement parce que le H3 apparait à l'usage comme moins avancé qu'on ne pouvait le penser. Non seulement il fait l'impasse sur les modes priorité, mais en plus il limite le mode manuel à deux ouvertures qui laissent peu de latitude à celui qui souhaite travailler sur la profondeur de champ. Cette complétude relative se retrouve ensuite au niveau des réglages, répartis dans une interface un peu complexe et parmi lesquels il manque une fonction de réglage manuel de la balance des blancs. Une fois ces critiques exposées, revenons-en au principal, à savoir la qualité d'image et la réactivité. Le DSC-H3 est un appareil qui ne se fait pas attendre au niveau de la mise au point, et ce tant en conditions de faible que de forte luminosité, sachant par ailleurs que le mode rafale, capable d'enchainer jusqu'à 100 clichés à une cadence élevée, donnera satisfaction aux amateurs de photos sportives. Pour ce qui est enfin de la qualité d'image, le DSC-H3 se signale par une meilleure gestion du bruit que ses concurrents à tel point que l'on peut envisager d'utiliser les 1 600 Iso sans frémir. Dernière incitation à « craquer » : le prix, plus sage que celui de ses congénères, le DSC-H3 se trouvant couramment à moins de 250 euros à l'heure où nous écrivons ces lignes.

  • Rendez-vous sur cette page et celle-ci pour comparer le rendu des images de cet appareil avec celles des Canon SX100 IS Panasonic Lumix TZ3.

Galerie

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Sony CS DSC-H3

6

Les plus

  • Bonne prise en mains / Prix sage
  • Fonctions ludiques (fisheye...)
  • Assez bonne gestion du bruit
  • Livré avec un pare-soleil

Les moins

  • Pas de mode priorité / Pas assez grand-angle
  • Pas de réglage manuel du point blanc
  • Résolution de l'écran en retrait

0

Ergonomie8

Fonctions8

Qualité d'image8

Le face à face en images

De quoi est capable chaque appareil lorsqu'il s'agit de photographier un sujet rapproché ou distant, de rapporter un cliché après le coucher du soleil, ou encore d'enregistrer une petite séquence vidéo ? La réponse en images.

En mode macro

Lorsque l'on tente de photographier en s'approchant au plus près du sujet, on remarque du premier coup d'oeil que les performances des appareils sont bien différentes, certains permettant un très fort rapprochement tandis que d'autres restent à une distance plus respectueuse du sujet. Le Canon SX100 IS et le Sony DSC-H3 appartiennent à cette première catégorie d'appareils (même si le Sony est un peu en retrait) et le Panasonic TZ3 à la seconde. Le SX100 IS permet de s'approcher jusqu'à 1 cm du sujet et d'observer les plus fins détails de l'image (ici la texture du papier), ce que le DSC-H3 permet également mais dans une moindre mesure. Si le TZ3 est plus distant vis-à-vis de l'objet qu'il photographie, il est en revanche moins sujet aux aberrations chromatiques (les franges de couleur que l'on observe sur le pourtour des détails), relativement gênantes à ce niveau de rapprochement et que l'on remarque nettement dans les clichés produits par les Canon SX100 IS et Sony DSC-H3.

Canon PowerShot SX100 ISPanasonic Lumix DMC-TZ3Sony Cyber-Shot DSC-H3


Nuit

Cette photo de nuit a été réalisée en réglant le Panasonic TZ3 (qui est un appareil tout automatique) sur le mode Paysage nocturne. Le résultat est une photo de 1 seconde dont la balance tire vers des teintes chaudes. De leur côté, les Canon SX100 IS et Sony DSC-H3 étaient configurés en mode priorité vitesse de façon à obtenir un temps de pose de 2 secondes (lorsque l'ambiance lumineuse est faible, il est courant d'accroitre le temps de pose) tandis que le réglage de balance des blancs était laissé sur la position automatique.

Canon PowerShot SX100 ISPanasonic Lumix DMC-TZ3Sony Cyber-Shot DSC-H3
2 sec - f/4,5 - 80 Iso 1 sec - f/3,3 - 100 Iso 2 sec - f/8 - 100 Iso
Détail à 100% Détail à 100% Détail à 100%


Que nous apprennent ces images sur les performances des trois appareils ? Le principal enseignement que l'on en tirera porte sur la présence de fortes d'aberrations chromatiques dans le cliché délivré par le Canon SX100 IS, ces aberrations se retrouvant également (mais dans une moindre mesure) dans le cliché du Sony DSC-H3. Comme on peut le voir dans le détail à 100%, les zones les plus lumineuses de l'image produite par le SX100 IS sont bordées par des franges de couleur parasites et dont le Panasonic TZ3 est pour sa part complètement dépourvu.

Paysage

Ces photos dites de paysage, l'une prise en position grand-angle et l'autre en position téléobjectif, sont destinées à permettre d'apprécier l'angle de champ de l'objectif et la portée du zoom. Elles permettent également de se faire une idée de tendance de l'appareil à déformer les éléments situés en périphérie de l'image, les lignes étant incurvées vers l'extérieur en position grand-angle (on parlera de déformation en barillet) et vers l'intérieur (déformation dite en coussinet), lorsque l'on photographie au téléobjectif.

Canon PowerShot SX100 ISPanasonic Lumix DMC-TZ3Sony Cyber-Shot DSC-H3
1/160 sec - f/4 - 80 Iso - 36 mm1/250 sec - f/3,3 - 100 Iso - 28 mm 1/250 sec - f/8 - 125 Iso - 38 mm
1/80 sec - f/4,3 - 80 Iso - 360 mm1/80 sec - f/4,9 - 100 Iso - 280 mm1/400 sec - f/4,4 - 125 Iso - 380 mm


Que nous apprennent ces six clichés ? Pour commencer, que le Canon SX100 IS est le plus sensible à la déformation dite en barillet évoquée plus haut, comme en témoigne l'inclinaison de la ligne blanche sur la chaussée et celle de la ligne formée par le trottoir. Ces photos nous permettent également d'apprécier le surplus de recul offert par l'objectif du Panasonic TZ3 qui débute à 28 mm au lieu de 36 pour le Canon SX100 IS et 38 mm pour le Sony DSC-H3 : dans un cas on a une bonne idée de la façon dont sont agencées les structures métalliques dans leur partie supérieure, dans les autres non. Du fait de sa position téléobjectif plus accentuée dès le départ, le DSC-H3 est ensuite capable d'aller chercher le détail plus au loin comme en témoigne la seconde série de clichés pris en bout de zoom. Du point de vue de la qualité des images enfin, on notera que le Canon SX100 IS fournit des images plus piquées que ses congénères, mais qu'en contrepartie il est le plus sensible aux aberrations chromatiques.

On tourne !

Même si ce n'est pas là leur utilité première, les appareils photo numérique sont souvent sollicités pour tourner de petites séquences bien utiles lors de situations où une vidéo peut en dire plus long qu'une ou plusieurs images. Les courtes séquences que nous vous proposons sont destinées à vous aider à vous faire une idée des performances de l'appareil dans ce mode.

Canon PowerShot SX100 IS
Dans le cas de cet appareil, seul le zoom numérique est actif pendant la vidéo. L'enregistrement se fait en AVI Motion Jpeg avec son en 640 x 480 à 30 i/s, 320 x 240 à 30 i/s, ou 160 x 120 à 15 i/s.

00711392-photo-compacts-10-x-canon-sx100-is-vid-o.jpg

Téléchargez cette vidéo :


Panasonic Lumix DMC-TZ3
Cet appareil enregistre ses vidéos en QuickTime Motion JPeg en 848 x 480 (16:9), 640 x 480 ou 320 x 240 pixels à 30 ou 10 i/s. Il n'est pas possible de zoomer pendant l'enregistrement, ni au moyen du zoom optique, ni au moyen du zoom numérique. Lors de l'enregistrement de la séquence, le TZ3 affiche un décompte du temps restant (en minutes et secondes).

En mode lecture, vous disposez ensuite de fonction de pause, de retour et d'avance rapide. Il vous est également permis extraire une image de la vidéo au moyen d'une simple pression sur le déclencheur pendant le visionnement et en répondant « Oui » à la question « Mémoriser comme une seule image ? ».

00711390-photo-compacts-10-x-panasonic-tz3-vid-o.jpg

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Sony Cyber-Shot DSC-H3
Cet appareil enregistre en MPeg 1, en 640 x 480 à 30 i/s, 640 x 480 à 16,6 ou encore 320 x 240 à 8,3 i/s. Le zoom (tant optique que numérique) est inactif ce qui oblige à des cadrages fixes. Le DSC-H3 vous permet de filmer en sépia et en noir et blanc, ce qui peut être intéressant pour faire des vidéos retro. Il permet également de profiter d'une balance des blancs personnalisée et de bénéficier du stabilisateur (mode rafale uniquement).

00733286-photo-compacts-10-x-sony-dsc-h3-vid-o.jpg

Téléchargez cette vidéo :

On monte en sensibilité !

La montée en sensibilité est une des épreuves les plus délicates pour un appareil. En effet, monter en sensibilité (c'est à dire opter des valeurs du type 400 Iso, 800 Iso et plus) s'accompagne inévitablement d'une apparition du « bruit numérique », c'est-à-dire de pixels colorés parasites disséminés dans l'image. Ce bruit qui devient plus conséquent à mesure que l'on adopte des valeurs élevées prend une apparence différente selon les appareils. Très coloré chez certains, très fin chez d'autres... les appareils sont inégaux devant le phénomène. Certains seront pénalisés pour gérer le bruit par des pixels trop nombreux sur un petit capteur, tandis que d'autres se sortiront bien de l'exercice de montée en sensibilité du fait de la qualité du traitement du signal qu'ils reçoivent. Pourquoi photographier comme nous l'avons fait, valeur après valeur, une même image ? Tout simplement pour savoir celle qui sera à ne pas dépasser (400 Iso le plus souvent), pour conserver une bonne qualité d'image.

Une question viendra à l'esprit de beaucoup : pourquoi monter ainsi en sensibilité si c'est pour rapporter des clichés dont les plus fins détails sont perdus au milieu de pixels de couleur ? Tout simplement, parce que sensibilité et vitesse d'obturation sont liées et que monter en sensibilité permet de diminuer de façon inversement proportionnelle le temps de pose. Essayez. Si votre appareil annonce un temps de pose de 1 seconde à 100 Iso, adoptez la valeur de 200 Iso et ce temps de pose passera à 0,5 seconde. Passez ensuite à 400 Iso et il ne sera plus que de 0,25 seconde, vous permettant ainsi de photographier à peu près sereinement à main levée, sans redouter de bouger pendant la capture et donc de rapporter une photo floue. Magique ! Monter en Iso permet ainsi de photographier en intérieur ou dès que la lumière manque tout en bénéficiant d'un délai d'obturation raisonnable, et donc de laisser le flash là où il est. Toutefois, avant de goûter au plaisir de la photo sans flash et en haute sensibilité, il convient de savoir quelle est la sensibilité limite à ne pas dépasser (oubliez les 800 Iso si les photos sont par trop bruitées). Ce type de photo est en effet toujours un compromis avec la qualité d'image, et les images que nous proposons ici sont là pour vous aider à caractériser le bruit de l'appareil et à identifier cette limite.

  • Note : Pour cette série de prises de vue, c'est un détail de la boîte du logiciel Nero 8 qui est à l'honneur.

Canon PowerShot SX100 ISPanasonic Lumix DMC-TZ3Sony Cyber-Shot DSC-H3
  
80 Iso  
100 Iso 100 Iso 100 Iso
200 Iso 200 Iso 200 Iso
400 Iso 400 Iso400 Iso
800 Iso 800 Iso 800 Iso
1 600 Iso 1 250 Iso 1 600 Iso
 
 Haute sensibilité 3 200 Iso


Que retenir de cette série de prises de vue ? En tout premier lieu déjà, que même aux sensibilités minimales (respectivement 80 et 100 Iso pour les modèles Canon et Panasonic), on peut remarquer les effets de la compression qui se traduisent par la présence de marbrures et d'irrégularités dans les textures. Même avant que le bruit ne s'invite dans la partie, on n'obtient pas vraiment d'images « propres », en particulier de la part du TZ3. Dès les 200 Iso, on voit ensuite apparaitre des petites taches de couleur qui viennent ponctuer l'image. A 400 Iso, le phénomène est curieusement moins visible du fait probablement d'un logiciel de traitement interne. Ainsi, si l'aspect coloré du bruit est gommé, les textures sont en revanche affectées par ce traitement : dans le cas du Canon SX100 IS l'image hérite d'un aspect grumeleux tandis qu'elle semble aquarellée et exagérément douce dans le cas du Panasonic TZ3. Cette tendance relevée sur chacun des deux appareils ne fait que se confirmer par la suite jusqu'à aboutir à des clichés vraiment dégradés aux sensibilités les plus élevées. Ce qui rend la montée est Iso dérangeante dans le cas du Canon SX100 IS, c'est l'apparition de taches de plus en plus larges qui viennent modifier l'équilibre chromatique de l'image. Toutefois, malgré de grosses transformations au niveau de la texture, on note que les détails sont somme toute assez bien conservés. Dans le cas du Panasonic TZ3, ce qui gêne le plus est également l'apparition de larges taches qui viennent marbrer l'image sans pour autant ici venir introduire des modifications dans l'ambiance colorée. À mesure que l'on monte en sensibilité avec cet appareil, les images deviennent de plus en plus douces : on s'éloigne d'un rendu photo au profit d'un rendu aquarellé qui n'est pas si désagréable que cela.

Qu'en est-il des performances du Sony Cyber-Shot DSC-H3 ? Si les résultats sont, jusqu'à 400 Iso, assez comparables à ceux des autres modèles, on remarque que le DSC-H3 reprend la main à partir de 800 Iso. Même si la texture est modifiée, les images produites à 800 Iso et au-delà ne sont pour autant pas exemptes de détails, loin de là. Mais ce que l'on peut avant toutes choses relever, est que l'image reste plaisante, tant en texture qu'en colorimétrie. Pour une fois, les valeurs les plus élevées (1 600 et 3 200 Iso ) ne sont pas uniquement des arguments marketing. Si le manque de luminosité se fait cruellement sentir, vous pourrez y avoir recours, quitte à convertir ensuite les images en noir et blanc de façon à réduire les effets du bruit numérique. Notez également à ce sujet que l'appareil active automatiquement un dispositif de réduction du bruit au-delà d'un certain temps de pose, dans ce même but de diminuer la visibilité du phénomène.

Conclusion

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Dotés d'un objectif trois fois plus puissant que celui de leurs congénères, ces trois appareils ont-ils tout du compact idéal ? À cette question, on ne peut répondre qu'en se rapportant aux besoins de chacun. Tout le monde n'aura en effet pas l'utilité d'un zoom 10 x, et certains préféreront sans conteste un appareil mettant l'accent sur une caractéristique différente : un boîtier plus fin que l'on peut avoir en permanence dans la poche, une meilleure gestion du bruit qui permettra de photographier confortablement en faible luminosité, etc. Toutefois, malgré la pertinence de l'adage « A chacun selon ses besoins », on ne peut manquer de signaler la polyvalence de ces appareils capables de répondre aux attentes du plus grand nombre. Et puisque nous sommes partis sur cette notion de compact idéal, pourquoi ne pas continuer en nous demandant si, en faisant quelques emprunts à chacun des protagonistes, nous ne serions pas en mesure de donner corps à cette idée ?

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Pour être pleinement convaincants, il manque aux Canon SX100 IS et Sony DSC-H3 une caractéristique essentielle, à savoir un vrai grand-angle (comme en possède le TZ3) qui permettra aux utilisateurs de photographier confortablement le sujet dans son contexte. Plutôt corpulents, le SX100 IS et DSC-H3 ne peuvent ensuite prétendre être de ces appareils que l'on garde en permanence dans la poche. A l'inverse, le TZ3 est suffisamment compact pour être emmené partout, mais la contrepartie directe est que ses touches paraitront trop fines à de nombreux utilisateurs. Peut-on rêver d'un compact peu encombrant et dont la forme et les commandes seront suffisamment ergonomiques pour que l'on bénéficie d'un bon confort de prise en mains ? Ce même TZ3 dont nous venons de vanter le grand-angle et la bonne compacité, il lui sera assurément reproché par les utilisateurs avertis de faire l'impasse sur les modes manuels et priorité : comment faire une pose longue ou maitriser la profondeur de champ si l'on ne peut pas régler soi-même la vitesse et l'ouverture ? Complet au niveau des modes, le Canon SX100 IS laisse en revanche à celui qui le souhaite toute latitude pour réaliser ce type d'effets. Quant au Sony Cyber-Shot DSC-H3, il emboîte le pas au modèle Canon, mais sans pousser la logique jusqu'au bout puisqu'il fait l'impasse sur les modes priorité, prenant ainsi le risque de se priver d'un public d'amateurs avertis. Pour autant, qu'ils soient avancés ou tout automatiques, les trois appareils réunis ici ont en commun de faire appel à des automatismes intelligents conçus pour faciliter la prise de vue dans des conditions délicates.

On en revient ainsi de fil en aiguille à cette idée de polyvalence qui vient à l'esprit lorsque l'on entend pour la première fois parler de zoom 10 x sur un compact. Toutefois, si les Canon SX100 IS, Panasonic Lumix TZ3 et Sony Cyber-Shot DSC-H3 permettent en effet de faire face à la plupart des situations, ils ne peuvent en revanche prétendre à l'excellence dans chaque domaine, excellence qui ne s'obtient qu'avec un matériel beaucoup plus abouti, à savoir d'un reflex assorti de nombreuses optiques spécialisées. A défaut, ces trois modèles permettront au voyageur de disposer d'un compagnon peu encombrant et abordable (ces compacts sont proposés à moins de 300 euros à l'heure actuelle dans le ) capable de ramener des photos de petits objets, de détails et de vastes paysages.

Canon PS SX100 IS

6

Les plus

  • Modes manuel, priorité et panorama
  • Réglage astucieux de la sensibilité
  • Touches nombreuses et larges
  • Stabilisateur, mode macro rapproché
  • Bonne prise en mains...

Les moins

  • ... mais encombrant pour un compact
  • Aufotocus 1 point / Pas grand-angle
  • Bruit trop élevé à partir de 800 Iso
  • Roue crantée trop sensible

0

Ergonomie8

Fonctions9

Qualité d'image8


Panasonic Lumix DMC-TZ3

6

Les plus

  • Vidéo en 848 x 480 (16:9)
  • Automatismes intelligents
  • Zoom silencieux, puissant et grand-angle
  • Nombreux réglages pour aller plus loin

Les moins

  • Touches très fines
  • Appareil « tout auto »

0

Ergonomie7

Fonctions6

Qualité d'image7


Sony CS DSC-H3

6

Les plus

  • Bonne prise en mains / Prix sage
  • Fonctions ludiques (fisheye...)
  • Assez bonne gestion du bruit
  • Livré avec un pare-soleil

Les moins

  • Pas de mode priorité / Pas assez grand-angle
  • Pas de réglage manuel du point blanc
  • Résolution de l'écran en retrait

0

Ergonomie8

Fonctions8

Qualité d'image8



L'un de ces compacts vous intéresse ? Retrouvez-le dans le :
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Comparer les prix du Canon PowerShot SX100 IS
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Comparer les prix du Panasonic Lumix DMC-TZ3
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Anne Baudry
Par Anne Baudry

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