Il existe plusieurs technologies permettant d'accéder à Internet à domicile. En France, la majorité des internautes connaissent les principaux modes de connexion que sont l'ADSL, le câble et les liaisons modem RTC. Beaucoup d'entre vous ont également entendu parler des systèmes filaires et sans fil de prochaine génération : le Wimax et la fibre optique. Pourtant, une sixième solution existe. Cette dernière est totalement méconnue du public français et pour cause : aucun des fournisseurs d'accès de l'Hexagone ne la propose... pour le moment.
Le titre de cet article ne vous a pas échappé : cette technologie mystère consiste tout simplement à établir une connexion au réseau des réseaux par le biais d'une liaison satellite. Ce procédé est déjà parfaitement maîtrisé et exploité commercialement chez nos amis allemands. Quelles sont les forces et les faiblesses de cette technologie ? Quels sont les principaux acteurs sur le marché européen ? Ce mode de connexion a-t-il une chance de se développer en France dans un futur proche ? Levons le voile sur une technologie encore méconnue en France.
Les principaux acteurs du marché
Les fournisseurs de services satellites dans le monde
Avant d'entrer dans le vif du sujet, voyons quels sont les principaux acteurs du marché mondial. Attention, notre tableau récapitulatif ne fait pas de distinction entre les différents services (Internet, TV, etc.) proposés aux clients finaux.
Un spécialiste pour l'Internet par satellite en Europe ?
Au niveau européen, le plus grand fournisseur d'Internet par satellite n'est autre qu'Astra. Certains utilisateurs d'équipements satellites TV ont peut-être déjà entendu ce nom. En effet, les satellites de la flotte d'Astra émettent de nombreuses chaînes sur toute l'Europe, notamment l'offre de Canalsat en France mais aussi un certain nombre de chaînes gratuites (généralement allemandes). Pour le moment, le premier pays européen consommateur d'internet par satellite est l'Allemagne. Pour plus de détails, rendez-vous au chapitre suivant.
L'Allemagne : un satellite d'avance
Le cas allemand
Nous aurions aussi pu nommer ce paragraphe : «du téléviseur au moniteur». En Europe, l'Allemagne est le plus gros consommateur d'Internet par satellite. Dans ce pays, cette technologie doit son développement à un modèle de couverture audiovisuelle avant-gardiste. En effet, depuis 1985, les Allemands ont choisi de privilégier la télévision par satellite. Lorsque l'on sait qu'outre-Rhin, le bouquet gratuit se compose d'un grand nombre de chaînes, on comprend cette orientation. Cette solution est idéale pour véhiculer de nombreux canaux sans avoir à implanter le moindre émetteur sur le territoire. Rappelons qu'encore à l'heure actuelle, en France, il est difficile de capter correctement notre maigre bouquet de programmes gratuits dans de nombreuses zones rurales encaissées (à l'aide du réseau hertzien). De fil en aiguille, les accès internet ont emboîté le pas des abonnements TV. Pour le moment, la grande majorité des Internautes allemands utilisent une liaison unidirectionnelle (l'upload est assuré par une liaison téléphonique RTC), mais dans un futur proche, l'offre bidirectionnelle devrait se généraliser. D'après le Ministère allemand de l'économie et de la technologie, l'internet par satellite permettra de raccorder 2,9 millions de foyers privés d'accès haut débit (en zones rurales par exemple).
Depuis combien de temps en Allemagne ?
Les accès à Internet par satellite existent depuis longtemps en Allemagne. La première offre commerciale grand public remonte à 1997. A l'époque, cette technologie était « one-way », comprenez, à sens unique. La liaison satellite était uniquement utilisée pour véhiculer les données descendantes (ou download). Dans le sens inverse, les informations transitaient par le biais d'une simple liaison téléphonique 56k, avec tous les inconvénients que cela entraîne (occupation de ligne, débit très faible, etc.). Généralement, les FAI allemands proposaient des offres couplées pour assurer la liaison montante par ligne téléphonique. Pour remplacer ce procédé contraignant et peu performant, depuis début 2007, Astra propose une offre nommée ASTRA2connect. Cette fois, une liaison bidirectionnelle assure le transfert des données montantes et descendantes.
Le bidirectionnel : une technologie récente ?
Le particulier n'a accès aux kits de connexion bidirectionnels que depuis peu de temps. Pourtant, cette technologie existait déjà dans les années 80 (vsat). A l'époque, les abonnements de ce type étaient réservés au monde professionnel (plates-formes pétrolières, expéditions ou bases polaires, etc.). Pour se faire une idée, il y a 6 ans, un modem bidirectionnel était facturé la bagatelle de 2000 euros (une telle installation permettait un débit oscillant entre 64k et 128k !). Evidemment, le prix d'un abonnement de ce type n'échappait pas à la règle. Les tarifs pratiqués à l'époque n'étaient pas accessibles au grand public.
Et le reste de L'Europe ?
En Europe, il est possible d'accéder à l'Internet par satellite (en liaison bidirectionnelle) dans d'autres pays que l'Allemagne. Ces abonnements commencent à se développer en Italie, en Irlande (depuis septembre 2007) et en Pologne (dès janvier 2008). En France, Astra communication à débuté des négociations avec différents FAIs. Dans un futur (très) proche, ce mode de connexion devrait être amené à se développer dans l'Hexagone (dans les zones rurales notamment).
FAI, abonnements et coût de connexion
A propos des fournisseurs d'accès
Il faut bien différencier les gros équipementiers satellites (comme Astra ou Eutelsat) et les Fournisseurs d'accès à Internet. Astra ou Eutelsat ne traitent pas directement avec les clients finaux (internautes). La bande passante est louée aux différents fournisseurs partenaires (des FAI comme Orange, Free ou 9telecom) qui à leur tour, proposent leurs formules d'abonnements aux particuliers. Le dernier sous-traitant (FAI) est en charge de la partie publicitaire, administrative et commerciale. A titre d'exemple, voici la liste des différents FAI Européens proposant des accès à internet par satellite :
National Broadband Services pour l'Irlande ;
Euro Marketing pour la Pologne ;
Filiago assure le service en Allemagne
Les abonnements proposés peuvent être de type simple, double ou Triple Play (Internet, TV, téléphonie).
Le prix d'un abonnement à internet par satellite pourra varier d'un FAI à l'autre. Toutefois, pour se faire une idée plus précise, on peut dire que les tarifs pratiqués s'approchent (à peu de choses près) de ce que l'on peut observer pour les abonnements ADSL. Un point pourra tout de même faire la différence. En effet, il semblerait que le coût global de l'installation finale (parabole, modem, câblerie, etc.) soit supérieur à celui d'une installation ADSL. Cet écart de prix semble se répercuter sur le tarif de location du matériel. Chez Filiago par exemple, le kit de connexion peut être loué pour 10 euros par mois, ou acheté pour un montant de 320 euros. L'investissement n'est pas négligeable, mais il est justifié compte tenu des éléments qui composent le Kit (voir vidéo d'installation). Toujours chez Filiago, on pourra regretter le montant réclamé pour accéder au service. Pour chaque nouvelle souscription, les frais d'accès au service sont facturés à hauteur de 100 euros ! On pourra toujours se consoler en apprenant qu'avec l'Internet par satellite, la notion même de déménagement de ligne n'existe pas. Contrairement aux abonnements ADSL ici, les changements de domicile n'entraînent pas de périple long et coûteux pour l'abonné.
Quelques fournisseurs en France
En France, il est également possible de recevoir l'Internet par satellite. Voici les liens renvoyant vers différents fournisseurs d'accès :
La principale force du procédé réside dans le fait que son coût de déploiement au sol est inexistant. En effet, contrairement à l'ADSL ou au câble, l'Internet par satellite ne nécessite aucun réseau terrestre. Le système repose simplement sur deux installations principales (voir ici pour plus de détails).
La première est un centre névralgique terrestre. Ce dernier centralise toutes les données émises et reçues par les différents satellites de la flotte. Dans le cas d'Astra, ce pôle emploie 99 % des salariés de l'entreprise.
La seconde pierre angulaire du procédé est située dans l'espace. Il s'agit tout simplement des différents satellites qui constituent la flotte d'un fournisseur.
Les principaux frais de structure sont engendrés par le renouvellement des satellites. En effet, la durée de vie d'un satellite n'excède pas 15 ans. Si l'on prend l'exemple d'Astra, pour assurer le développement de la flotte et procéder au remplacement des vieux satellites, un nouveau satellite est mis sur orbite chaque année. Visiter le cimetière à satellites d'SES Astra :)
Internet partout, et pour tout le monde
L'internet par satellite est la seule technologie capable de couvrir l'intégralité d'un pays en plaçant tous les clients potentiels sur un pied d'égalité. Avec ce mode de couverture, la notion de «fracture numérique» n'existe pas. Le déploiement d'une telle couverture ne dépend d'aucune installation terrestre. On appréciera également le fait que cette technique soit insensible aux contraintes géographiques (reliefs, éloignement d'un point de raccordement, etc.).
En cas de soucis avec votre syndic de copropriété, rivalisez d'ingéniosité ;)
IP fixe ? Déconnexions ?
Avec les abonnements Astra2connect (offre bidirectionnelle d'Astra), l'utilisateur final dispose d'une adresse IP publique (statique). On note également qu'aucune déconnexion journalière n'est à déplorer. Il n'existe pas non plus de limite en terme de volume de données, que ce soit pour l'upload ou le download, toutefois, comme expliqué au cours de paragraphe précédent, un serveur de fichiers pourra être gêné par la règle du Fair Use Policy (chute des débits maximums en fonction de l'utilisation de la bande passante).
Un abonnement haut débit portable ?
Le dernier avantage de l'Internet par satellite devrait particulièrement intéresser les personnes qui déménagent souvent et/ou les bricoleurs mobiles. L'absence de raccordement à un réseau filaire quel qu'il soit apporte une flexibilité géographique bienvenue. En cas de déménagement, vous pourrez éviter une longue et coûteuse procédure de résiliation/réinscription (généralement suivie d'un BlackOut dont on se passerait volontiers).
Enfin, si le démontage et le remontage de l'installation ne vous effrayent pas, vous pourrez même envisager d'emporter votre connexion Internet avec vous en vacances ! Vous envisagez de louer un gîte ? Vous disposez d'une résidence secondaire ? Si vous êtes d'un naturel bricoleur, techniquement, rien ne vous empêchera d'emporter votre connexion avec vous. L'installation se compose d'un modem dont la taille n'excède pas celle d'un Mac mini, de 20 mètres de câble et d'une parabole de 80 centimètres (regarder la vidéo d'installation).
Faiblesses du procédé
Ping et pong sont dans un bateau...
Le principal problème de la technologie satellite réside dans les scores catastrophiques des pings obtenus. Le ping permet de connaître la durée d'«aller et retour» d'une information sur le réseau. Avec l'Internet par satellite, cette durée est tout bonnement énorme (comparé aux autres modes de connexion haut débit). Par satellite, la valeur du ping varie de 600 millisecondes à une seconde. Cette faiblesse n'handicapera pas le simple surf ou les téléchargements, mais si vous être amateurs de jeu en ligne, ce problème risque de vous gêner. Il ne sera pas totalement impossible de jouer en réseau, mais vous devrez faire une croix sur tous les jeux réclamant une grande rapidité (comme les FPS, par exemple). Ce problème est dû à la grande distance parcourue par le signal (36 000 km du pôle de transmission au satellite, puis 36 000 km du satellite au client final = 72 000 km).
Le problème de l'upload
Comme nous l'avons indiqué précédemment, le particulier n'a accès aux abonnements bidirectionnels (liaison satellite dans les deux sens) que depuis très peu de temps. Avant 2007, l'upload était obligatoirement assuré par une simple liaison RTC 56k. Ceux et celle qui ont vécu la douloureuse époque des modems téléphoniques classiques savent qu'une liaison de ce type présente de très nombreux inconvénients (occupation de ligne, tarif prohibitif, débit déplorable).Fort heureusement, la démocratisation des abonnements bidirectionnels est amorcée. Aujourd'hui, le prix d'un abonnement permettant d'émettre et de recevoir les données par le biais d'une liaison satellite s'approche de ce qui est réclamé pour les différentes formules ADSL.
Un débit de download important ?
Pour certaines personnes l'internet par satellite garde l'image d'un mode de connexion permettant d'obtenir de grands débits de téléchargement. Ce qui pouvait être vrai à l'époque des anciennes liaisons téléphoniques RTC (en 56K) n'est plus vraiment d'actualité de nos jours. Lorsque l'on consulte les offres de Filiago (FAI par satellite Allemend), on constate que le débit descendant maximum plafonne à 1024 Kbits/s (1 méga). A prix égale (l'offre 512 Kbits est facturée 30 €), une connexion ADSL pourra vous offrir un débit 40 fois supérieur. Bien sûr, l'intérêt de l'Internet par satellite dépasse le débat des vitesses de téléchargement. En zone rurale non desservie par l'ADSL, ce mode de connexion s'avèrera tout bonnement idéal.
Remarque : Techniquement, la technologie satellite pourrait permettre d'atteindre des débits bien supérieurs. Toutefois, la bande passante proposée par les satellites n'est pas illimitée et cette dernière est partagée entre tous les utilisateurs. Les valeurs maximum proposées permettent d'assurer un service de qualité.
Downoad/upload : des bridages obligatoires
Avec l'Internet par satellite, la bande passante est partagée entre tous les Internautes. Pour que chaque utilisateur puisse atteindre des vitesses optimales (en download et en upload), Astra a mis en place un système d'auto régulation global du débit. Le procédé est nommé Fair Use Policy (règle d'utilisation équitable). Dans la pratique, le débit maximum des «gros consommateurs de bande passante» diminue à mesure qu'il est utilisé. Ce bridage permet d'optimiser la bande passante de façon à ce que les «petits» consommateurs disposent ponctuellement du meilleur débit possible. Que les croqueurs de mégas se rassurent, lorsque la bande passante est disponible (principalement la nuit), les débits retrouvent leur vitesse maximum. Il faut également savoir que le malus Fair Use Policy des gros téléchargeurs est systématiquement remis à zéro en début de mois.
Vidéo d'installation
Envie de souscrire à une offre Internet par satellite ? Si vous souhaitez vous lancer vous-même dans le montage de votre installation, voici un avant-gout de ce qui vous attend. Après visualisation de cette vidéo, vous trouverez probablement que le déploiement d'une installation ADSL est un jeu d'enfant. La mise en place d'une liaison Internet par satellite ne sera probablement pas à la portée de tout le monde.
Un peu de technique
Mais comment tout cela fonctionne ?
Les fondements du principe de fonctionnement de l'Internet par satellite sont relativement simples à appréhender. Pour y voir un peu plus clair, nous vous avons concocté le schéma suivant :
A) La liaison Internet principale est acheminée à l'aide d'un réseau fibre optique. Cette connexion provient de gros opérateurs télécom internationaux comme Level 3 ou Colt (c'est à ces prestataires que nous devons l'acheminement de grosses liaisons fibres sous l'océan).
B) Un unique pôle terrestre centralise toutes les informations. Ce centre technique transmet les données (Web) fournies par les gros opérateurs télécom aux satellites dédiés aux accès internet (la plupart des satellites sont uniquement dédiés à la diffusion des chaînes de télévision).
C) Les satellites se chargent de couvrir leur zone géographique. Ils assurent la liaison entre le pôle terrestre et les clients finaux.
D) En bout de chaîne, l'internaute communique avec les satellites à l'aide de sa parabole. Les signaux provenant du satellite sont convertis en trames Ethernet classiques sur lesquelles transitent nos paquets IP.
Quel débit maximum pour un satellite
Sur un satellite, les données informatiques transitent à l'aide d'un émetteur-récepteur appelé «transpondeur ». Actuellement, le débit maximal d'un transpondeur est de 80 Mbit/secondes. A titre d'exemple, chez Astra, l'un des deux satellites orientés à 23.5° EST embarque 20 transpondeurs (ce satellite est dédié aux abonnements Internet). Le débit total que ce satellite sera en mesure de fournir sera donc de 1600 Mbit/secondes (200 Mo/secondes). Cette valeur cumule l'upload et le download. Du fait que les abonnement proposent généralement un débit descendant (download) 10 fois plus important, neuf transpondeurs sur 10 sont dédiés au flux dirigé vers la parabole de l'internaute (download).
Pas de place dans l'espace ?
Pour diffuser des chaines de télévision ou fournir des services Internet, les opérateurs satellite sont obligés d'utiliser des satellites géostationnaires. En clair, ce terme signifie que leur vitesse de rotation leur permet de rester constamment alignés avec une même surface géographique terrestre (le satellite fait un tour de terre en un jour). Si l'on ne respectait pas cette condition, le client final serait obligé de réajuster sa parabole en permanence. Quel est le rapport avec le titre de ce paragraphe ? Simple : autour de la terre, un seul et unique rayon permet d'atteindre cette vitesse de rotation tout en conservant une orbite stabilisée par l'attraction terrestre. Il est donc impossible de placer un nombre infini de satellites géostationnaires. Etant donné que cette orbite est unique et qu'il existe un certain nombre d'opérateurs satellite dans le monde, les places sont rares.
Pour aller plus loin
Depuis la terre, un satellite géostationnaire paraît immobile.
La distance qui sépare un satellite géostationnaire du centre de la Terre est de 42 164 km.
La distance qui sépare un satellite géostationnaire de la surface de la Terre est de 35 768km
Futur de cette technologie
Des débits supérieurs
L'évolution de la technologie devrait permettre d'obtenir des gains de performances significatifs. Pour améliorer les débits, les opérateurs satellites devraient adopter des fréquences de transmissions plus élevées. On peut aussi imaginer que de nouvelles générations de transpondeur voient le jour. Quoi qu'il en soit, en raison de ses nombreuses qualités, il y a toutes les raisons de penser que cette technologie vive encore de beaux jours.
Un nouveau pas vers l'Internet mobile ?
Le problème de l'«upload» est maintenant réglé. Comme nous l'avons vu, aujourd'hui, il est parfaitement possible d'utiliser sa parabole pour envoyer et recevoir des données. Cette avancée ne manquera pas de lever de nombreuses interrogations chez les amateurs d'appareils mobiles. Est-il envisageable que de futurs PDA, Smartphones, UMPC ou Ordinateurs Portables deviennent compatibles avec cette technologie ? En attendant l'arrivée du WIMAX (couverture Wi-Fi de longue portée), le surfeur mobile est contraint de devoir s'accommoder des parfois faibles, mais souvent coûteuses liaisons GSM, GPRS ou 3G (HSDPA ). Même après l'arrivée du WIMAX, une liaison Internet mobile par satellite conserverait l'essence même de son intérêt. Aucun autre type de liaison n'est capable de couvrir une telle zone géographique sans qu'il soit nécessaire d'implanter le moindre émetteur sur le territoire. La réponse à cette question est positive. En ce moment même, les services recherche et développement de plusieurs opérateurs satellite planchent sur la mise au point de solutions mobiles.
Conclusion
Un problème résolu : Avant 2007, les offres réservées aux particuliers étaient uniquement basées sur des forfaits «One Way» (à sens unique). Avec de tels abonnements, le débit montant des données (upload) était assuré par un simple modem 56K ! Cette limitation technique pour le moins gênante occultait les nombreuses forces du procédé. Avec le développement de la technologie bidirectionnel, l'Internet par satellite devrait connaître un regain (ou gain) d'intérêt.
La techno favorite des lieux «hors norme» : Les premières offres bidirectionnelles ont permis de desservir des lieux hors norme. Dès ces débuts, cette technologie a été utilisée pour desservir les plates-formes pétrolières ou les expéditions polaires. Si l'on en croit la dernière innovation de la SNCF, il semblerait que les années futures ne dérogent pas à la règle. Depuis peu, un accès Wi-Fi est proposé dans les TGV est-européens (cette offre sera généralisée à tous les TGV à partir de fin 2009). A votre avis, d'où provient cette liaison haut débit à grande vitesse ? Gagné, les précieux octets sont acheminés par une liaison satellitaire située à quelque 36000 km au dessus du toit de notre célèbre flèche ferroviaire.
Pour qui ? L'Internet par satellite est une technologie intéressante à plus d'un titre. Au premier abord, les faibles débits proposés ainsi que la valeur élevée du ping positionnent ce mode de connexion sur la dernière marche du podium. Pourtant, la vérité est ailleurs. Dans les zones non couvertes par l'ADSL, ce mode de connexion s'avèrera tout bonnement idéal. Grâce à cette technologie, il sera possible de disposer d'une ligne téléphonique, d'un abonnement Internet décent et plus encore (bouquets TV) dans toutes les zones non éligibles à l'ADSL ou pire, non raccordées à une ligne France Télécom. Contre toute attente, dans certains cas, ce type de liaison pourra même être préféré à l'ADSL (voir lignes suivantes).
Vraiment indispensable ? Si l'on en croit un récent communiqué de presse de France Télécom, le développement de l'Internet par satellite n'est quasiment d'aucune utilité sur le territoire français. D'après ce document, en 2007, 98% des lignes téléphoniques sont éligibles à l'ADSL... Bien sûr, cette valeur mérite d'être nuancée, lorsque l'on consulte la carte de couverture ADSL de ce même fournisseur, on peut constater la présence d'un nombre important de zones orange clair (taux d'éligibilité compris entre 50 et 80 %) et jaunes (taux d'éligibilité inférieur à 50 %). Cliquer ici pour consulter la carte de couverture ADSL de France Télécom. Un second point mérite précision. Comme pour beaucoup de disciplines, la théorie diffère souvent de la pratique. Ainsi, il faudra différencier éligibilité (la ligne est raccordée à un Noeud de raccordement à l'ADSL) et possibilité de réalisation technique. Certaines lignes raccordées à un DSLAM (répartiteur ADSL) ne sont pas réellement éligibles. En effet, la longueur du câble séparant le DSLAM du client final pourra entraîner une dégradation du signal appelée «affaiblissent», «bruit», ou atténuation. Au-delà de 75 dB d'atténuation, la ligne ne sera plus capable de restituer un signal ADSL exploitable.
Partout, et pour tout le monde : L'arrivée des premières offres d'accès à Internet par satellite sur le sol Francais mettra (enfin) tous les Internautes potentiels de l'hexagone sur un pied d'égalité. Avec ce mode de connexion, la «fracture numérique» n'aura qu'à bien se tenir. Du fait qu'il ne nécessite aucun raccordement, l'internet par satellite permettra à tout un chacun d'accéder au réseau des réseaux.
Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi.
Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc.
Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !
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