Google permet de nouveau aux annonceurs de traquer les internautes en utilisant la technique du fingerprinting. Voici comment empêcher simplement et efficacement ce suivi.
![Google annonce le retour du fingerprinting, voici ce que vous devez savoir ©Shutterstock](http://pic.clubic.com/957aa7dc2277498/1200x675/smart/google.jpg)
C'est à la stupéfaction quasi-générale que Google a annoncé fin décembre 2024, le retour prochain de la pratique du fingerprinting. La méthode permet aux annonceurs d'agréger une série d'infos pour suivre un internaute à son insu.
Le fingerprinting peut faire penser de prime abord aux cookies que les sites poussent dans le navigateur lors de chaque visite. Ils diffèrent toutefois de ces derniers dès qu'il est question de transparence et de consentement.
Le fingerprinting contourne les bannières de consentement
En effet, pour pratiquer le fingerprinting d'un internaute, un annonceur peut discrètement connecter des signaux arbitraires générés lors de la navigation. Et comparer ces signaux sur plusieurs sites sur lesquels une annonce donnée s'affiche.
Ces signaux agrègent également des données sur votre machine, comme la résolution de votre écran, langue système, version du navigateur internet, système d'exploitation… L'ensemble formant une combinaison unique de marqueurs que l'on appelle empreinte.
Au travers de celle-ci, un annonceur peut ainsi déduire de nombreuses informations sensibles sur l'internaute, telles que la liste de sites visités, mais aussi par exemple les déplacements physiques de l'utilisateur, au travers de la localisation.
![Le fingerprinting est une méthode de collecte de données ©Shutterstock](http://pic.clubic.com/607f60782277501/1200x675/smart/collecte-de-donne-es.jpg)
Cette collecte se fait sans le moindre consentement de l'utilisateur. Celui-ci n'a, a priori à sa disposition, qu'un nombre réduit de recours pour s'y opposer : même l'effacement du cache, et, ironiquement, des cookies, n'arrête en aucun cas la collecte de données par fingerprinting.
Vous l'aurez compris : l'efficacité du fingerprinting est démultipliée par une diffusion des annonces sur de vastes infrastructures de publicité en ligne comme celle que propose Google. Ce qui renforce l'exaspération des autorités, en particulier en Europe.
Google prêchait l'exact inverse 6 ans plus tôt
Google semblait pourtant défendre l'exact inverse en 2019. La firme avait alors interdit aux annonceurs la pratique du fingerprinting, en soulignant que cela "subvertit le choix de l'utilisateur" et en ajoutant que "c'est une erreur".
Google justifie désormais sa nouvelle posture par l'amélioration des technologies de protection de la vie privée, qui, selon elle, "offrent aux marques de nouveaux moyens de gérer et d'activer leurs données en toute sécurité [et] donnent aux gens les garanties de protection de la vie privée qu'ils attendent".
La firme semble ainsi confiante dans la volonté des annonceurs de respecter les règles du jeu dans la collecte de données. Et annonce donc le retour du fingerprinting dès le 16 février 2025. Suscitant l'ire des autorités britanniques.
En Union Européenne, on peut noter que les provisions actuelles du RGPD, le règlement général de protection des données, permettent potentiellement le recours à du fingerprinting, lorsque ce dernier reste conforme à l'obligation de transparence et de consentement explicite.
Toutefois, la façon dont les systèmes de fingerprinting sont conçus complique dans de nombreux cas leur détection - ce qui risque potentiellement de permettre à un certain nombre d'acteurs de pratiquer également leur collecte de données à l'insu des internautes sur le Vieux Continent.
La concurrence reste en ordre dispersé sur la question
Parmi les GAFAM, la question du fingerprinting ne fait pas tout à fait l'unanimité. D'un côté, beaucoup d'acteurs permettent, lorsqu'ils détiennent des infrastructures publicitaires, de poursuivre la collecte. De l'autre, certains acteurs comme Apple, se posent en farouches opposants de ce type de collecte.
Dès 2023, la firme de Tim Cook a ainsi imposé aux développeurs publiant des applications sur l'App Store de "déclarer les raisons pour lesquelles ils utilisent le fingerprinting dans le manifeste de confidentialité", tout en limitant drastiquement les cas dans lesquels ce mode de collecte de données pouvait être utilisé.
Une option spécifique est d'ailleurs proposée dans divers produits de la firme pour "bloquer le suivi" publicitaire pratiqué par certaines applications. Même s'il y a de quoi se demander dans quelle mesure ce blocage fonctionne lors du sideloading, en particulier sur les iPhone en Europe.
L'essentiel des géants du net semblent proposer des niveaux de protection anti-suivis à l'efficacité variée. Et ne semblent au-delà ne pas trop souhaiter attirer l'attention sur le sujet. Ce qui peut potentiellement rendre le suivi plus insidieux, et difficile à déjouer.
La plupart des plateformes à la disposition des internautes sont ainsi dépourvues, par défaut, d'option permettant facilement d'ajuster leur exposition à la pratique du fingerprinting.
Se protéger contre le fingerprinting reste possible
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