Cette fois, Vivendi avance à l'amiable, avec une prise de participation « minoritaire » présentée comme le prélude à un « projet novateur », censé s'articuler autour de partenariats de distribution entre les deux groupes, une coopération renforcée autour des événements culturels et la billettterie, ainsi qu'un accès privilégié des clients des deux groupes à des services numériques étendus. Enfin, cette entrée au capital favoriserait « l'accélération du développement à l'international du groupe Fnac, en particulier en Europe du Sud ainsi qu'en Afrique où Vivendi est présent depuis plus de 20 ans ».
L'opération prend la forme d'une augmentation de capital au prix de 54 euros par action (soit le cours du titre à la fermeture des marchés vendredi dernier). Elle reste cependant suspendue au vote des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale, le 29 mai prochain.
Vivendi prépare là sa deuxième opération de croissance externe du mois. En fin de semaine dernière, le groupe avait déjà annoncé le rachat de 100% de l'italien Mediaset Premium, spécialiste de la télévision payante, dans le but de développer une offre commune et européenne de vidéo à la demande sur abonnement (SVOD). La transaction est montée comme un échange d'actions avec sa maison mère, le groupe italien Mediaset (propriété de Silvio Berlusconi), qui entre ainsi au capital de Vivendi.
En France, le groupe emmené par Vincent Bolloré attend également la conclusion de sa tentative d'OPA sur l'éditeur de jeux vidéo Gameloft, qui a déposé un recours devant la cour d'appel de Paris pour essayer de conserver son indépendance.
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