Pour Michel Guillemot, PDG et fondateur de Gameloft, la cour doit prendre en compte « les manquements de Vivendi aux principes directeurs des offres publiques, ainsi qu'aux obligations légales et réglementaires visant à assurer la transparence et la bonne information du marché ».
Vivendi détient désormais les 30 % fatidiques du capital de Gameloft. En octobre dernier, la société a investi plus de 130 millions d'euros pour monter dans le capital de la société.
« Vincent Bolloré se comporte avec nous comme un activiste » avait lancé en octobre dernier Y.Guillemot, PDG d'Ubisoft et actionnaire de Gameloft.
Son offre s'élève à 7,20 euros par action, ce qui représenterait un investissement de 437 millions pour Vincent Bolloré, PDG de Vivendi. Pour convaincre ses actionnaires de ne pas se laisser séduire, Michel Guillemot a les a réunis, mardi 22 mars à Londres. Dans un communiqué du 25 mars, l'éditeur de jeux fait valoir entre autres arguments les contrats passés avec des sociétés comme Disney ou Marvel, qui pourraient prendre fin en cas de changement de contrôle de la Société.
« Le Conseil d'administration considère à l'unanimité que l'offre initiée par Vivendi ne présente aucun intérêt stratégique pour Gameloft, et que le rapprochement envisagé n'est pas de nature à créer des synergies substantielles pour les actionnaires de Gameloft, ni à accélérer le projet industriel de la Société », peut-on encore lire dans le document.
Selon Reuters, Gameloft avance aussi qu'un rachat par Vivendi ôterait au groupe l'agilité qui lui a permis de se transformer rapidement à chaque rupture de son marché.
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