Les nouveaux droits de douane décidés par Donald Trump commencent à faire sentir leurs effets aux États-Unis. Et par pour le mieux !
Depuis le fameux Liberation Day de Donald Trump, qui a consisté en l'imposition de droits de douane exorbitants à travers la planète, on a beaucoup glosé sur l'effet de cette politique sur les marchés financiers. Mais ces fameux « tariffs » ont aussi des conséquences dans la réalité pour le consommateur. Des conséquences dont les premières manifestations viennent d'apparaître.
Razer et Framwork mettent le holà
Pour Donald Trump, les droits de douane doivent permettre la relocalisation d'activités aux États-Unis. Mais aujourd'hui, c'est surtout une sorte d'autarcie qui semble s'installer. En effet, la marque de gaming d'origine singapourienne Razer vient de suspendre la vente de ses ordinateurs portable outre-Atlantique sur son site internet.
Les clients américains se rendant ainsi sur la page du Razer Blade 16 tombent aujourd'hui sur une erreur 404, alors que lorsqu'ils naviguent sur d'autres pages, seuls les accessoires des ordinateurs peuvent encore être acquis.
Et Razer n'est pas la seule entreprise dans le cas. Framework a aussi annoncé mettre en pause la vente des ordinateurs les moins chers, dont le Framework Laptop 13. La société a expliqué sur internet que ses prix étaient calculés en prenant en compte des droits de douane de 0% en provenance de Taïwan – droits de douane qui sont aujourd'hui passés à 32%.
Micron fait payer les droits de douane aux Américains
Ces entreprises ont dû considérer qu'il était plus judicieux d'arrêter tout simplement de vendre aux États-Unis (pour le moment) au lieu de répercuter les imposants droits de douane sur leur prix de vente, prix enflés qui auraient sûrement réduit fortement leur attractivité auprès des consommateurs.
C'est pourtant un choix qui a été effectué par Micron, le fabricant de puces électroniques. Il vient en effet d'annoncer que certains produits allaient devoir dorénavant être vendus avec une surtaxe, la chaîne d'approvisionnement du géant se trouvant en grande partie en Asie (Chine, Taïwan, Japon, Malaisie et Singapour). Micron a expliqué dans une lettre à ses clients que cette décision était nécessaire, car si les semi-conducteurs bénéficient d'une exemption de droits de douane de la part de Donald Trump, ce n'est pas le cas des périphériques de stockage à semi-conducteurs SSD.
Et maintenant, who's next ?
Source : The Verge, Windows Central, Reuters
