Toutefois, la ministre conteste l'attitude de l'opérateur et ajoute : « la manière de faire n'est pas acceptable. Des sites s'appuient sur la publicité et un acteur ne peut remettre en cause de manière unilatérale un secteur entier ». Une critique sur la méthode donc mais Fleur Pellerin ajoute qu'il est nécessaire d'apporter plus de transparence sur les « relations économiques et techniques entre FAI et géants du Net ».
Si, par cette mise à jour, Free a effectivement souhaité mettre sur la place publique ses relations houleuses avec Google, la ministre de l'Economie numérique invite à réfléchir à la mise en place d'un « système gagnant-gagnant pour l'usager et les infrastructures. L'Arcep se penche déjà sur les questions de la gestion de trafic mais il faut moins d'opacité en la matière ». Elle invite là encore les responsables du secteur à se réunir le 15 janvier prochain pour débattre du sujet.
Quant à la neutralité du réseau, la ministre propose de dissocier du principe, son volet économique. Si elle considère que l'internaute doit être le seul à choisir les contenus (y compris la publicité) qu'il désire ou non afficher, elle explique que : « les FAI jouent leur rôle de tuyau mais ces derniers coûtent extrêmement cher. Si une firme lui impose de modifier son réseau, il n'est pas illégitime de savoir qui vont les financer ». Reste à savoir si ces deux problématiques sont ou non antinomiques.