© kfuhlert/Pixabay
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L'entreprise franco-allemande Doctolib va permettre aux patients français de prendre un rendez-vous et de choisir un centre de vaccination en ligne depuis sa plateforme.

Doctolib a annoncé, lundi 11 janvier, avoir été sélectionné pour devenir le partenaire dit « officiel » de l'État afin de davantage faciliter l'accès à la vaccination contre la COVID-19. Dans le cadre de la crise pandémique qui nous touche, la plateforme proposait déjà des services de rendez-vous en ligne pour effectuer des tests PCR de dépistage. Doctolib propose à présent des créneaux de vaccination pour 150 centres adaptés en France. Les plateformes Maiia et Keldoc ont aussi été sélectionnées par l'État.

Une prise de rendez-vous en ligne largement étendue à compter de vendredi

Et si Doctolib était le sauveur de l'État, critiqué pour sa campagne pour le moins poussive de vaccination ? C'est en tout cas l'objectif affiché par toutes les parties. Si la plateforme franco-allemande n'est pas la seule à avoir été sélectionnée, elle est celle qui, forte de ses 42 millions d'utilisateurs, pourrait constituer le principal catalyseur aux yeux des Français.

Doctolib a développé, ces deux derniers mois, un logiciel de gestion des centres de vaccination et de prise de rendez-vous en ligne, dédié aux patients concernés par la vaccination contre la COVID-19. Et la plateforme a déjà pris les devants, puisqu'elle recensait au début de cette semaine déjà 150 centres de vaccination en France.

L'État veut désormais passer à la vitesse supérieure. Les autorités souhaitent que tous les sites de vaccination actifs et à venir soient équipés d'un système permettant de le mettre en relation avec Doctolib (et les autres services retenus) pour procéder à une prise de rendez-vous en ligne. L'État, qui s'engage à prendre en charge le coût de cet équipement, veut que tout soit en ligne d'ici mercredi soir.

Les patients éligibles pourront officiellement prendre rendez-vous en ligne à compter du 14 janvier. Il s'agit des Français de plus de 75 ans et des professionnels de santé de plus de 50 ans.

© Capture d'écran Doctolib.fr, par Clubic
© Capture d'écran Doctolib.fr, par Clubic

Un gain de temps pour les patients et pour les sites de vaccination

Sur sa plateforme, Doctolib permet aux Français prioritaires de prendre rendez-vous à n'importe quel moment et en même temps pour leurs deux injections. Dans la foulée, les patients reçoivent les informations nécessaires sur la vaccination et peuvent recevoir des rappels, par voie électronique ou par SMS, pour ne pas passer à côté des deux échéances.

Les centres de soins et autres sites prenant en charge la vaccination vont pouvoir bénéficier, outre la prise en charge du coût de l'équipement, d'une gestion optimisée de la vaccination, avec par exemple la pose automatique du second rendez-vous de vaccination, et d'une gestion des plages vaccinales selon les doses disponibles. Les plateformes comme Doctolib enverront aussi automatiquement les informations, consignes et documents (questionnaire médical, formulaire de consentement, etc.) avant ou après le rendez-vous.

Parmi les sites déjà équipés pouvant assumer tout de suite une prise de rendez-vous, on retrouve le CHU de Rennes, le CHU de Nice, le CHU de Tours, ou encore le CHU de Clermont-Ferrand.

Doctolib travaille, en parallèle, avec les médecins généralistes libéraux pour préparer le déploiement de sa solution à plus grande échelle encore. « Nous allons amplifier nos efforts dans les prochains jours et les prochaines semaines, en particulier avec les médecins généralistes libéraux, pour permettre aux publics prioritaires d’accéder encore plus facilement à la vaccination » a confirmé Stanislas Niox-Chateau, co-fondateur et président de Doctolib.

Doctolib et les données ? La polémique ?

La plateforme et le député LFI Jean-Luc Mélenchon ont eu un échange ce 12 janvier sur Twitter. L'élu des Bouches-du-Rhône accuse Emmanuel Macron d'avoir choisi une entreprise privée pour « ficher toute personne passée par ses mains » dénonçant un « mépris des services publics, choix contraint du privé et des données de santé privatisées ».

La plateforme a rappelé, sur le réseau social, que les données des utilisateurs sont sécurisées et qu'elles restent « la propriété des patients ».

Source : communiqué de presse