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Alors que l’Irlande subit probablement « la plus importante attaque cybercriminelle » à son encontre, visant son système de santé, le pays refuse de payer la rançon exigée par les hackers. 

La cyberattaque est un ransomware : les cybercriminels sont parvenus à crypter les données de leur victime et exigent désormais une importante somme d’argent de sa part pour lui donner la clé afin de les récupérer. 

Les hackers exigent un paiement en bitcoins

Ciblant le Health Service Executive (HSE), le système de santé national irlandais, cette attaque est d’une ampleur inédite dans le pays. En conséquence, les autorités ont annoncé la mise à l’arrêt temporaire de tous les systèmes informatiques du service. Stephen Donnelly, le ministre de la Santé, a néanmoins affirmé être en train de travailler pour « assurer la protection des systèmes et des informations ». 

Si de nombreux hôpitaux ont répertorié des perturbations dans leurs services et ont dû repousser des rendez-vous, les programmes de vaccination contre la COVID-19 continuent comme prévu et les services d’urgences fonctionnent de manière habituelle. « L'impact à travers le pays variera car certains hôpitaux disposent de données sur les patients au niveau local. Cependant, il y aura des annulations dans les prochains jours. Les patients seront contactés » a expliqué Stephen Donnelly.

Les hackers ont exigé un paiement en bitcoins de la part du HSE. Toutefois, le gouvernement semble bien décidé à ne pas céder au chantage : « Nous sommes très clairs : nous ne paierons pas de rançon et nous ne nous engagerons pas dans ce genre de choses » a ainsi déclaré Micheál Martin, le Premier ministre irlandais, alors qu’il était interrogé par la presse. 

La cybercriminalité est en plein essor

La cybercriminalité connaît un immense essor à cause de la pandémie de COVID-19, mais aussi de la digitalisation de nombreux secteurs en 2020. Les attaques au ransomware sont ainsi devenues bien plus courantes, avec des groupes désormais connus dans le domaine à l’instar de DarkSide, qui a récemment causé la mise à l’arrêt de l’un des plus importants oléoducs des États-Unis.

La société allemande Brenntag, spécialisée dans les produits chimiques, ainsi que Toshiba ou encore le département de police de Washington D.C., ont tous été victimes de ce type de cyberattaques. Les services de santé sont particulièrement prisés, les hôpitaux sont en effet prêts à payer d’importantes sommes pour récupérer des données vitales, et la période de pandémie accentue logiquement cette tendance.

Source : Neowin