© Khalil Ahmed / Shutterstock
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Les groupes de hackers s'organisent comme de vraies petites entreprises et offrent des packages à faire pâlir d'envie les salariés honnêtes.

La précarité est un problème, même dans le monde illégal du cybercrime. Pour y faire face, les groupes offrent à leurs recrues des salaires extrêmement intéressants, mais aussi divers avantages comme des arrêts maladies ou des congés payés.

Le crime paie pour certains

Qui a donc dit que les ressources humaines n'étaient pas importantes ? Pas les cybercriminels, en tout cas, si l'on en croit cette étude de l'entreprise de cybersécurité Kaspersky. Cette dernière a en effet analysé quelque 200 000 offres d'emploi postées entre mars 2020 et juin 2022 sur 155 sites du dark web. Et ses résultats sont éloquents.

Les cybercriminels semblent ainsi particulièrement friands de développeurs logiciels, qui représentaient 61 % des annonces postées. Ils sont aussi, de loin, les mieux payés, avec des propositions allant jusqu'à 20 000 dollars par mois. Derrière, ce sont les spécialistes des attaques qui sont les plus courtisés (16 % des annonces), avec des salaires mensuels pouvant monter jusqu'à 15 000 dollars.

Un travail à temps plein et de la flexibilité

Autant dire que même le travail efficace des services de police, comme encore dernièrement avec le FBI qui a démantelé le groupe Hive, ne sera pas suffisant pour freiner les vocations. Par exemple, même si les pics de salaire sont moindres, les rétro-ingénieurs peuvent en moyenne accéder à une rémunération de 4 000 dollars par mois dans ce monde. Une somme très importante dans de nombreuses parties du globe.

Salaires minimum (vert) et maximum des offres sur le dark web © Kaspersky
Salaires minimum (vert) et maximum des offres sur le dark web © Kaspersky

Mais les pirates ne s'arrêtent pas là. Les analystes ont ainsi pu découvrir les nombreux avantages qui accompagnaient les revenus proposés. Ainsi, 34 % des emplois étaient à temps plein, quand 33 % permettaient d'obtenir un emploi du temps flexible. 10 % des propositions précisaient également que le salaire était payé sans retard.

Mieux, 8 % des annonces expliquaient que le nouvel arrivant serait intégré au sein d'une « équipe soudée », et 7 % d'entre elles assuraient des « challenges excitants ». Enfin, 8 % offraient même des congés payés et des arrêts maladie !