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Les chercheurs de l’université de Deakin en Australie ont fait une découverte qui pourrait bel et bien révolutionner l’industrie énergétique. Le sujet de cette expérimentation : la combinaison étonnante entre l’hydrogène et la poudre de nitrure de bore.

Cette avancée scientifique permettrait ainsi de stocker de l’hydrogène sous forme de poudre, un état plus stable qui facilite ainsi son transport. Une innovation qui arrive à point nommé pour l’État australien, qui connaît une pénurie de gaz historique.

Un procédé chimique et mécanique à la fois

Cette découverte se base sur une réaction chimique induite par l’absorption d’énergie mécanique, on parle alors de mécanochimie. En pratique, le nitrure de bore sera placé sous forme de poudre dans un réservoir rotatif, à cela, on ajoute des billes de métal. Puis, le réservoir pivotera à grande vitesse, permettant le stockage de gaz dans la poudre placée au préalable. Voici un schéma décrivant ce procédé, aussi nommé « ball-miling ».

© Université de Deakin
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Les chercheurs australiens ont découvert qu’en se reposant sur ce procédé et en y ajoutant les bonnes conditions de pression, il était possible de stocker l’hydrogène dans le nitrure de bore, le tout à température ambiante.

Pour récupérer le gaz, les scientifiques vont venir chauffer sous aspiration la poudre obtenue, clôturant ainsi le cycle. Une révolution pour le stockage de ce gaz, comme l’affirme le professeur Chen, Directeur du secteur de nanotechnologie à Deakin : « La méthode actuelle de stockage de l'hydrogène consiste à utiliser un réservoir à haute pression ou à refroidir le gaz jusqu'à sa forme liquide. Ces deux méthodes nécessitent de grandes quantités d'énergie, ainsi que des processus et des produits chimiques dangereux ».

Un rendement intéressant pour l’industrie

Au-delà de l’hydrogène, cette réaction mécanochimique pourrait remplacer le processus de cryogénie actuellement utilisé dans l’industrie du pétrole. Le rendement énergétique serait sur le papier 90 % inférieur à cette méthode. Des résultats stupéfiants, qui ont poussé les chercheurs à valider des dizaines de fois supplémentaires les résultats obtenus.

Un nouvel horizon serait donc possible pour l’industrie pétrolière. Pour rappel, le processus de cryogénie représente environ 15 % de l’énergie utilisée dans le monde.

Et ensuite ? Il s'agit de trouver une application fonctionnelle pour l’industrie, comme le montrent les paroles du Dr. Chen : « Pour passer du laboratoire à une échelle industrielle plus grande, nous devons vérifier que ce processus est économique, plus efficace et plus rapide que les méthodes traditionnelles de séparation et de stockage des gaz ». Une affaire à suivre.