La Coupe du monde 2022 débutera dans une poignée de semaines, et le Qatar reste sous le feu des critiques. Mais certaines marques ont décidé de voler au secours de cette compétition très décriée.
C'est notamment le cas de Hyundai qui compte fournir des véhicules électriques pour permettre de diminuer l'empreinte carbone du rassemblement.
Un objectif impossible ?
Les appels au boycott de cette Coupe du monde 2022 sont de plus en plus nombreux. En effet, cette 22e édition est d'ores et déjà entachée de plusieurs scandales. À commencer par les conditions de travail inhumaines infligées aux travailleurs lors de la construction des stades. Environ 6 500 personnes ont trouvé la mort au cours des travaux. De plus, l'événement est pointé du doigt pour ses conséquences désastreuses sur l'environnement.
Ce constat n'empêche pas les organisateurs et la FIFA (la Fédération internationale de football association) de viser la neutralité carbone pour la première fois dans l'histoire de la compétition. Cette affirmation aura sans doute beaucoup de mal à se concrétiser, étant donné toute la logistique mise en place. Sept stades à ciel ouvert climatisés, 160 vols quotidiens assurés par Qatar Airways avec les pays voisins pour déplacer les supporters et bien d'autres pratiques déboucheront sur un bilan écologique catastrophique.
Les véhicules à la rescousse ?
Ainsi, pour sensiblement « améliorer » les choses, Hyundai a annoncé son intention de fournir 236 véhicules électriques et hybrides au Qatar, pendant la Coupe du monde. Le constructeur automobile, qui sponsorise l'événement, mettra en service plusieurs Hyundai IONIQ 5, Genesis G80 EV et Genesis GV70 EV. La flotte servira à transporter les VIP et des membres du personnel. Par ailleurs, le bus « zéro émission » Hyundai Elec City servira de transport pour les médias sur place.
Des bornes de recharge seront également mises en service au bord des routes et sur les parkings. De quoi renverser la vapeur au niveau du bilan carbone ? C'est peu probable, puisque les estimations officielles qui évoquent 3,6 millions de tonnes de CO2 émises durant le rassemblement seraient largement sous-évaluées d'après certaines ONG. Ce chiffre pourrait même être multiplié par cinq !
Par ailleurs, le Qatar avait l'intention de lancer 2 000 projets d'aides au développement d'énergies renouvelables en guise de compensation… Seuls trois d'entre eux étaient validés début octobre. Ainsi, le déploiement de quelques dizaines de véhicules électriques (qui ne sont, eux aussi, pas sans impact sur le climat) risque de ne pas véritablement arranger les choses.
Source : Electrek