Facebook n'a pas apprécié l'enquête du Wall Street Journal à son encontre, estimant que les conclusions tirées par le média américain sont fausses et basées sur des informations incomplètes.
La semaine dernière, The Wall Street Journal publiait une série d'articles à charge contre Facebook. Le groupe a répondu en accusant le média d'avoir publié une enquête contenant des « interprétations délibérément erronées ».
Facebook sait qu'il est problématique
Pour rappel, le WSJ a pu se procurer des documents confidentiels de Facebook, et notamment les résultats d'études menées en interne sur l'impact des réseaux sociaux sur leurs utilisateurs. On y apprenait qu'une part importante de jeunes se sentaient mal dans leur peau depuis qu'ils utilisaient Instagram et que, chez certains d'entre eux, un phénomène d'addiction à l'application s'était développé.
Facebook indiquait par exemple qu'Instagram pouvait aggraver les problèmes d'image de son corps d'une adolescente sur trois. Des conclusions dont on pouvait déjà se douter, mais c'est surtout l'absence de réaction et de volonté de changement de la part de Facebook qui était pointée du doigt par The Wall Street Journal.
Ce dernier relayait également que Facebook a conduit de nombreuses enquêtes sur le réseau social suite à l'élection de Donald Trump aux États-Unis. Et si la firme avait à l'époque promis des améliorations de la modération et de la détection des contenus mensongers (fake news), les paroles n'ont pas été suivies d'actes forts par la suite.
Une timide contre-attaque
Dans une note de blog, Nick Clegg, Vice-président de Facebook chargé des affaires internationales, tente de mettre en perspective ces révélations. « Ces articles confèrent des intentions manifestement fausses aux dirigeants et aux employés de Facebook », estime le cadre de Facebook.
Selon lui, l'allégation selon laquelle Facebook effectue des recherches puis les ignore systématiquement et volontairement si les résultats sont gênants pour l'entreprise n'est pas véridique. « C'est une affirmation qui ne peut être tenue qu'en sélectionnant soigneusement des extraits de citations à partir de documents qui ont fuité, utilisés pour présenter des problèmes complexes et nuancés comme s'il n'y avait qu'une seule bonne réponse », ajoute Clegg.
Il rappelle enfin qu'il serait très dérangeant que Facebook ne mène pas du tout ce genre d'études et ignore totalement les effets de ses services sur les utilisateurs.
Source : Facebook