Introduite en juin 2011 en Europe, la reconnaissance automatique des visages sur Facebook capable de taguer à la volée les photos uploadées sur le réseau social préoccupe l'autorité norvégienne de protection des données, qui vient d'ouvrir une enquête sur la question.
« C'est un outil très puissant et on ne sait pas exactement comment Facebook procède » a déclaré le commissaire de ladite autorité Bjorn Erik Thon à Bloomberg. « Ils ont dans leur base de données des centaines de millions de photos et nous devons discuter de cela avec eux », a-t-il ajouté.
Facebook plaide que sa technologie est conforme au droit européen et qu'il a clairement informé les utilisateurs du réseau au sujet de ce service, qu'ils peuvent désactiver s'ils le souhaitent. « Nous stoppons immédiatement la reconnaissance faciale lorsqu'un usager le demande », a défendu un représentant de Facebook.
Facebook intègre son outil par défaut. Pour le désactiver, les membres doivent se rendre en bas de la page du journal des identifications des paramètres de confidentialité.
Actuellement sous le coup d'une enquête en Allemagne pour le même motif, Facebook et sa fameuse fonctionnalité ne font pas l'unanimité sur le Vieux continent. Dès son lancement en juin 2011, la Cnil demandait au réseau de Mark Zuckerberg que les paramètres par défaut soient respectueux de la vie privée. « Les tags des images devraient se faire avec le consentement de l'utilisateur, qui doit pouvoir contrôler la diffusion de ses informations privées », déplorait alors la Commission.
Malgré ces oppositions, Facebook maintient son ambition d'améliorer son service. Une démarche confirmée par le rachat en juin dernier de la société israélienne Face.com, spécialisée dans la reconnaissance automatique de visages.