Fraîchement déployée sur Facebook, la fonction de reconnaissance des visages des photos envoyées sur le réseau social semble être dans la ligne de mire de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, et d'autres autorités ailleurs dans le monde.
Interrogé vendredi par nos confrères d'ITespresso, Gwendal Le Grand, responsable de l'expertise informatique au sein de la CNIL « réfléchit à la question » concernant les problèmes de respect de la vie privée que peut engendrer la reconnaissance automatique des visages sur Facebook. « La CNIL demande que les paramètres par défaut soient respectueux de la vie privée. En particulier, les tags des images devraient se faire avec le consentement de l'utilisateur, qui doit pouvoir contrôler la diffusion de ses informations privées » a-t-il expliqué. Le principal problème de la fonction déployée la semaine dernière sur le réseau social, c'est qu'elle a engendré une modification des paramètres de confidentialité pour être activée par défaut - nous vous donnons d'ailleurs la marche à suivre pour la désactiver.
La CNIL française n'est pas la seule à pointer du doigt cette pratique de Facebook : Gerard Lommel, président de la CNIL luxembourgeoise, a déclaré la semaine dernière au New York Times que le groupe Article 29, qui rassemble les 27 CNIL européennes, s'intéresse de près à cette nouvelle fonctionnalité et à sa mise en place peu respectueuse de la vie privée. « Le tag de personnes sur des photos ne devrait se faire qu'avec l'accord de ces mêmes personnes, et ne devrait pas être activé par défaut » a-t-il expliqué, ajoutant qu'une telle démarche « comporte beaucoup de risques pour les utilisateurs ». « Nous allons clarifier les choses avec Facebook, cela ne peut pas se passer comme ça ». Facebook pourrait bien faire rapidement marche arrière concernant le paramétrage de cette nouvelle fonctionnalité. Affaire à suivre...