Après avoir formulé une première critique au mois d'août, les autorités allemandes ont envoyé un ultimatum au réseau Facebook afin de conformer la fonctionnalité de reconnaissance de visages avec les lois locales.
Initialement proposée aux internautes américains en décembre 2010 puis déployée en Europe en juin 2011, la reconnaissance de visages de Facebook procède à un scan des photos mises en ligne par l'utilisateur et, en tentant de reconnaître les personnes sur ces clichés, propose alors de les identifier immédiatement. Le commissaire à la protection des données du land de Hambourg, Johannes Caspar, expliquait cet été que la technologie, collectant des données sans prévenir l'internaute, allait à l'encontre de la loi locale sur la protection des données.
Dans l'un de ses dernières dépêches, l'AFP rapporte que les positions de M. Caspar ont été formulées plus fermement. « Nous leur avons donné jusqu'au 7 novembre » pour faire en sorte que cette fonctionnalité respecte les lois de la vie privée, explique-t-il. Et d'ajouter : « si nos demandes ne sont pas respectées nous serons obligés de porter l'affaire devant la justice ». Ce n'est pas la première fois que Facebook est en prise avec nos voisins d'outre-Rhin. Cet été encore, Thilo Weichert, responsable du centre de protection des données personnelles de l'état de Schleswig-Holstein, avait redu illégal l'usage du bouton « J'aime ». M. Weichert estimait que ce dernier permettait à Facebook « de tracer chaque clic effectué sur un site Web, savoir combien de temps je passe dessus, et par quoi je suis intéressé ».
Au mois d'août Facebook expliquait vouloir prendre en compte les demandes formulées par les autorités allemandes mais précisait : nous « rejetons fermement toute affirmation selon laquelle nous ne respecterions pas nos obligations d'après les lois européennes sur la protection des données ».