© Pixabay
© Pixabay

Un ancien employé de Twitter a témoigné anonymement de l'implication de Trump dans les attaques du Capitole du 6 janvier 2021.

Pour rappel, l'attaque a eu lieu à la suite de la défaite de Trump à la réélection présidentielle. Plus de 2 000 émeutiers avaient alors pris d'assaut le Capitole, siège du Congrès américain.

Des attaques encouragées par le Président sortant

Un comité sélectionné pour l'occasion mène en ce moment une investigation sur ces assauts du Capitole. Des témoignages ont révélé des détails sur l'implication de Trump et son utilisation de Twitter pour agir. Un ancien employé de la plateforme a justement témoigné anonymement : il aurait essayé de prévenir que l'attaque allait survenir, sans succès.

D'après lui, Trump s'adressait directement à des organisations extrémistes à travers Twitter. Il leur aurait donné des directives claires pour encourager l'attaque. L'employé précise que ce genre de communication directe entre Trump et ces groupes d'extrême droite était une première pour le président, qui avait pourtant fait plusieurs allusions à son soutien pour des organisations de ce type, comme les Proud Boys à qui il avait demandé de « reculer et attendre » lors d'un débat.

L'employé a donc alerté que Trump utilisait le réseau social pour organiser et encourager une attaque antidémocratique qui aurait pu déstabiliser le pays tout entier. Il cite notamment un tweet daté du 19 décembre dans lequel Trump contestait les résultats de l'élection comme étant une annonce claire de ce qui allait se passer. Le président sortant avait écrit : « Grande manifestation à (Washington) D.C. le 6 janvier. Soyez présents, soyez sauvages. »

Le rôle de Twitter dans les assauts

L'employé, un chargé de modération sur Twitter, a alors essayé de prévenir. Pour lui, une foule en colère était véritablement en train de s'organiser sur la plateforme, rassemblait ses armes et se préparait à combattre. Les messages étaient vagues, mais pour lui, il était clair que Donald Trump était à l'origine de cette révolte.

Cependant, aucune mesure n'a été prise par le réseau à l'oiseau bleu jusqu'au 6 janvier même. Le témoin a aussi mentionné que n'importe quel autre utilisateur aurait été suspendu pour de tels propos. Mais la plateforme tirait profit de la notoriété de Trump et de son utilisation frénétique de Twitter, et ne l'a donc pas banni jusqu'au 8 janvier, deux jours après l'attaque.

En réponse, Twitter a assuré « connaître son rôle » dans les événements qui ont mené aux attaques du 6 janvier. Une réponse mystérieuse qui montre bien que cette investigation a encore du travail à faire…

Source : Engadget