Elon Musk a annoncé que les capacités de production de Tesla permettraient au Model Y d'être, dès 2023, la voiture la plus vendue au monde.
La voiture traditionnelle continue de se tailler la part du lion dans le marché automobile mais chaque année, les électriques gagnent du terrain. Et ce ne sont pas les prix de l'essence actuels et les effets de plus en plus visibles du changement climatique qui risquent d'inverser cette dynamique. Pour Elon Musk, cela pourrait même être l'un des modèles Tesla qui prendrait, dès 2023, la première place du classement des véhicules les plus vendus dans le monde.
La Tesla Model Y, une progression fulgurante
Déjà le véhicule le plus vendu de la gamme Tesla, le Model Y connaît, année après année, une très grosse progression. Il s'agirait d'ailleurs déjà, selon Musk, de la voiture la plus rentable au monde. Et la dynamique devrait se confirmer en 2023, puisque le constructeur américain a ouvert cette année une nouvelle usine en Allemagne, tout en améliorant les capacités de production de ses autres sites. De quoi, toujours selon le P.-D.G. du constructeur américain, dépasser la barre des deux millions de véhicules produits l'année prochaine, dont une bonne moitié de Model Y.
Un chiffre à mettre en comparaison avec l'actuelle tenante du titre de la voiture la plus vendue au monde, la Toyota RAV 4, qui s'est vendue à un peu plus d'un million d'exemplaires en 2021. Ces prévisions sont donc particulièrement impressionnantes, surtout quand on connaît le prix du Model Y, qui s'élève tout de même à 60 000 euros.
Une prédiction à relativiser
Cependant, il convient d'être prudents avec l'annonce qui a été faite. Car la cadence de production de Tesla est étroitement liée à celle de ses usines situées en Chine, lourdement impactées par les mesures contre la propagation du COVID-19 cette année.
De plus, il faut se rappeler d'où vient l'annonce. Car si Elon Musk a incontestablement réussi en à peine 15 ans à faire de Tesla un acteur incontournable de l'automobile, il a par le passé plusieurs fois fait des déclarations aussi outrancières qu'infondées. Le feuilleton qui a entouré son annonce du rachat du réseau social Twitter (opération finalement avortée après des semaines de tractations publiques) en est l'exemple le plus récent. Il avait également été épinglé en 2019 par la SEC (Security and Exchange Commission), équivalent américain de l'AMF. À l'époque, déjà, il avait été accusé de faire grimper artificiellement le cours en Bourse de Tesla en annonçant sur Twitter… une augmentation des capacités de production de voitures électriques pour l'année suivante.
Sources : Automobile-propre, Euronews