En mai dernier, Gallimard, Flammarion et Albin Michel avaient attaqué Google et son service Livres pour contrefaçon. Les trois éditeurs réclamaient près de 10 millions d'euros au motif que Google avait numérisé sans leur autorisation 9 797 livres. La plupart de ces ouvrages étaient épuisés en librairie mais les éditeurs ont toujours refusé au géant le droit de profiter de ces contenus afin de dégager des revenus publicitaires.
Cette fois, le calme semble être revenu entre Google et ces éditeurs. Le site Livres Hebdo indique que Gallimard, Flammarion et Albin Michel ont laissé passer le délai de placement en justice de leur assignation. Il est donc probable que les différentes parties souhaitent s'orienter vers des négociations communes.
L'ensemble des éditeurs français pourraient donc suivre la tendance suivie notamment par le groupe La Martinière. Au mois d'aout, Google et l'éditeur avaient annoncé avoir passé un accord portant sur les conditions de numérisation des œuvres indisponibles. Ces ouvrages sont des livres qui ne sont plus disponibles à la vente mais encore sous droits d'auteur. De même, en novembre 2010, Hachette avait signé un arrangement selon les termes duquel le moteur de recherche a le pouvoir de numériser et diffuser en ligne les ouvrages « épuisés » appartenant à l'éditeur.
Enfin, il semblerait que ce type d'accord à l'amiable devienne chose commune puisque selon l'AFP, Google serait actuellement en négociations avec le Syndicat national de l'édition (SNE) afin de trouver un terrain d'entente sur les conditions, notamment financières, de la numérisation des ouvrages.