Le « Kyobo eReader » exploite pour ce faire la technologie Mirasol de Qualcomm, en préparation depuis plus d'un an, qui n'est ni du LCD ni de l'encre électronique, mais combine le meilleur des deux. On peut parler de premier eReader couleur au monde en estimant que des produits comme le Kindle Fire ou le Nook Color sont des tablettes spécialisées.
Mirasol : les avantages de l'encre électronique sans les inconvénients
De son vrai nom IMOD, pour Interferometric Modulator, la technologie est pour commencer un procédé d'affichage réflectif, tout comme celui de l'encre électronique, et non transmissif, comme celui d'un écran OLED ou LCD.
Pour autant c'est principalement du LCD qu'il s'inspire, plus qu'à l'encre électronique, puisque chaque pixel est constitué de sous-pixels RVB, mais en dessous desquels se trouve une membrane réfléchissante et non un dispositif de rétro-éclairage.
Et c'est là toute la différence. Dépourvu d'un tel dispositif, il imite à l'instar de l'encre électronique le rendu du papier, et est à ce titre d'autant plus lisible qu'il y a de lumière ambiante, tout en consommant très peu d'énergie.
Et pour couronner le tout, alors que la manipulation de véritable matière entraine une lenteur pour le procédé de l'encre électronique, Mirasol offre un taux de rafraichissement de 30 images par seconde permettant d'afficher des animations et de la vidéo. L'offre de contenu du « Kyobo eReader » comprend d'ailleurs de la vidéo.
Kyobo eReader : Android 2.3
Au-delà du procédé d'affichage, le « Kyobo eReader » ne paie pas de mine.
Son écran est très légèrement plus petit que celui de la concurrence, 5,7 pouces contre 6, mais il affiche une définition plus élevée, XGA contre SVGA, soit une confortable résolution de 223 pixels par pouce. Les dimensions et le poids de l'appareil ne sont malheureusement pas communiqués.
Il abrite un SoC Qualcomm Snapdragon S2 cadencé à 1 GHz, une connectivité Wi-Fi, sans plus de détail, et présente l'intérêt de fonctionner sous Android 2.3 Gingerbread.
Le « Kyobo eReader » est dès à présent commercialisé en Corée du Sud au prix public de 350 000 wons, soit environ 230 euros. Un surcout raisonnable pour une première mondiale et une révolution dans le domaine du livre électronique. Reste à espérer que Qualcomm nouera rapidement des partenariats avec des acteurs occidentaux.