La plainte formée par 17 maisons de publications visait clairement l'annuaire library.nu, accusé d'avoir acquis illégalement pas moins de 400 000 ouvrages dans leurs éditions numérique. Les responsables du portail auraient ainsi gagné 8 millions d'euros par an grâce à la publicité et aux inscriptions des internautes (qui bénéficiaient ainsi d'un accès Premium au site).
Alors que library.nu avait fait le choix de s'affilier à RapidShare, le site ifile.it hébergeait lui-même ces fichiers et permettait aux utilisateurs de télécharger directement les livres mais également des films, des logiciels ainsi que des jeux vidéo. L'enquête a duré 7 mois puisque les responsables des sites ont modifié à plusieurs reprises les informations disponibles sur le Whois. Ils auraient ainsi orienté plusieurs fois les autorités vers de fausses pistes.
Toutefois, le p-dg de l'AAP affiche sa satisfaction et rappelle que d'autres sites sont encore en activité. Tom Allen ajoute : « pour chaque site fermé, il existe des centaines pour lesquels nous devons fournir les mêmes efforts. Cet exemple est donc clairement significatif du besoin de mettre en place de nouveaux outils pour fluidifier ce type d'action en justice ».
Ce dernier argument avait déjà été repris par certaines Majors du disque du pays qui avaient accusé l'Etat d'Irlande (lieux où étaient situés les serveurs des deux sites) e « traîner les pieds » sur la mise en place d'une législation visant à lutter contre le téléchargement illégal. Le gouvernement irlandais avait en effet expliqué qu'une réglementation destinée à obliger les FAI à bloquer certains sites permettant le téléchargement serait instituée. Cependant, aucune avancée notable n'a été relevée depuis.