Le développeur et chercheur en sécurité « Sick Codes » a fait l'objet des louanges du petit monde du « hackintosh » ces derniers mois, grâce à un projet de virtualisation de macOS du nom de Docker-OSX.
Et pour cause, la nouvelle a créé des émules dans le milieu, macOS ayant toujours été l'un des systèmes d'exploitation les plus difficiles à faire fonctionner en dehors des machines d'Apple.
Le numéro de série, sésame de l'expérience macOS
Si d'autres avant lui ont réussi à faire sortir macOS du petit monde des MacBook, il manquait toujours à ces versions officieuses un élément clé, essentiel au bon fonctionnement du système d'exploitation : un numéro de série. Cet élément permet en effet d'accéder aux différents services d'Apple en prouvant que vous utilisez une version valide de macOS.
À contrario, son absence entraîne l'inaccessibilité à des outils importants comme iMessage, iCloud, l'App Store ou encore la publication d'applications sur ce dernier. Un point handicapant quand on imagine qu'une des raisons de virtualiser macOS est justement de pouvoir développer, tester et publier une application sur le Store de la marque à la pomme, sans avoir à casser sa tirelire pour un Mac.
Novateur, l'outil de Sick Codes permet donc, grâce à une simple ligne de commande, de générer un fichier CSV rempli de numéros de série valides. Pour arriver à ce résultat, le chercheur a analysé les numéros de série des iMac Pro et a su créer un algorithme capable de ne sortir que des numéros valides au yeux d'Apple.
Des performances satisfaisante et une grande versatilité
Au-delà de l'exploit de générer des numéros de série à la pelle, le projet permet de virtualiser macOS avec une méthode simple en comparaison de celles proposées jusqu'ici par la communauté hackintosh.
L'utilisation de Docker, un outil permettant de virtualiser un système d'exploitation sur son PC ou sur une machine dans le Cloud, assure notamment de bonnes performances. La machine virtualisé peut communiquer avec le Kernel de Linux sans avoir à passer par différentes couches d'instruction. Ainsi les performances s'approchent de ce qu'on obtiendrait nativement de macOS !
Docker-OSX ouvre donc la porte à de nombreux usages pour les chercheurs en sécurité et les développeurs, même si la question de la légalité se pose encore. Et on imagine bien que la firme de Cupertino ne sera pas encline à distribuer gratuitement son système d'exploitation sans l'ordinateur qui y est associé…
Source : VICE