Durant les vacances, vous souhaiterez probablement prendre le large et partir à la plage, à la campagne ou encore à la montagne. De notre côté, c'est vers le futur que nous vous proposons d'embarquer, avec cinq films SF incontournables et autant d'aventures passionnantes à vivre après une journée bien remplie. Ces semaines de détente bien méritées sont aussi l'occasion de découvrir d'autres pépites dans notre chronique science-fiction, en plus des meilleurs romans et BD du genre à embarquer dans vos valises.
Clubic aime la science, Clubic aime l'avenir, Clubic aime la science-fiction. Avec · S | F · nous vous partagerons régulièrement nos recommandations dans le domaine de l'imaginaire : littérature, bande dessinée mais aussi films...
Nous nous donnons 5 citations et 5 paragraphes pour vous convaincre.
Space Sweepers
Sung-hee Jo
Les vacances sont faites avant tout pour se détendre et s'amuser. Quoi de plus normal donc que de vous conseiller Space Sweepers, un space-western pensé comme un gigantesque grand-huit entre les planètes de notre bon vieux Système solaire ?
Les Gardiens de la Galaxie n'ont qu'à bien se tenir
Le film nous embarque dès son introduction dans une course poursuite à 100 à l'heure entre une bande de ferrailleurs de l'espace et l'UTS, une méga-corporation qui souhaite coloniser la planète Mars, quitte à détruire la Terre et sa population au passage pour arriver à ses fins.
Nos bras cassés de héros feront entre temps la connaissance de Dorothy, une petite fille abandonnée dans un champ de débris spatiaux et dont l'importance se révèlera cruciale pour la survie de l'humanité. L'équipage fera donc son possible pour protéger l'enfant, sauver le monde et accessoirement survivre aux différents groupes militaires et terroristes à leurs trousses.
Space Sweepers ne lésine pas et marche dans les pas des grands blockbusters de l'été. Poursuites spatiales, explosions, combats, effets spéciaux à tous les étages, le film est ultra-spectaculaire et fonce à toute allure, sans négliger toutefois ses personnages et leur caractérisation. L'intrigue n'est pas des plus originales, mais Space Sweepers a pour ambition principale de vous en mettre plein les yeux deux heures durant. Et c'est parfaitement réussi.
Lire notre chronique complète : · S | F · Space Sweepers : une aventure à mille à l'heure chez les ferrailleurs de l'espace
Ready Player One
Steven Spielberg
Quand on parle de films de l'été, il est tout simplement impossible de ne pas parler du roi du box-office, de l'empereur du divertissement (et de mon réalisateur préféré, ce qui n'est pas pour me déplaire), le grand Steven Spielberg.
Bouillon de (pop) culture
Avec Ready Player One, tonton Steven adapte le roman éponyme d'Ernest Cline. Les deux oeuvres nous donnent à suivre Wade Watts, un jeune homme qui ses journées dans l'Oasis, un univers virtuel qui permet à des millions de joueurs de vivre de grandes aventures et d'oublier un temps le monde réel totalement ravagé par les guerres, le réchauffement climatique et les crises économiques.
Sous les traits de son avatar Parzival, il est à la recherche d'un easter egg, une relique qui lui permettrait de prendre le contrôle de l'Oasis et de la gérer selon ses désirs. Il devra toutefois faire face à l'entreprise IOI et son diabolique dirigeant Nolan Sorrento, qui souhaite s'emparer de l'Oasis pour en faire un espace commercial et publicitaire et s'enrichir toujours plus.
Ready Player One est encore aujourd'hui une gifle de mise en scène avec des séquences d'action monumentales, délirantes et pourtant toujours lisibles qui n'ont jamais égalées par aucun autre blockbuster depuis. Plus qu'un grand spectacle, le film est également une déclaration d'amour à la pop-culture tout autant qu'un cri d'alarme face aux multinationales qui pressent leurs univers comme des citrons pour réaliser toujours plus de profits. A l'heure des Disney+ ou autres HBO Max et leurs licences toujours plus essorées, une piqûre de rappel estivale n'est pas de refus.
Lire notre chronique complète : · S | F · Ready Player One : la pop-culture sauvera le monde
Matrix Reloaded
Lily & Lana Wachoswki
L'été est pour moi l'occasion de me refaire les grandes sagas ou de visionner pour la 35e fois de vieux classiques que je connais par cœur et que je redécouvre pourtant à chaque visionnage. Parmi cette liste d'indémodables, la trilogie Matrix (et plus particulièrement Matrix Reloaded) figure en très bonne place.
Kung-Fu et philosophie font bon ménage
Dans ce deuxième épisode - pour moi le plus riche thématiquement et visuellement - on retrouve Néo, l'Élu du monde des hommes, bien décidé à trouver un moyen de libérer l'humanité des machines. Il possède désormais des pouvoirs surhumains qui lui permettent notamment de voler ou de se battre facilement contre les terribles Agents, des programmes créés pour retrouver et tuer les humains libérés.
Les choses ne vont malheureusement pas être aussi simples que Néo l'espérait, et notre héros va découvrir durant sa quête les arcanes de la Matrice qui vont remettre en cause ses certitudes et le bien fondé de sa quête.
Matrix Reloaded reste à mes yeux un OVNI qui, entre deux scènes d'action géniales et généreuses n'ayant - presque - pas pris une ride, ose prendre le spectateur à rebrousse-poil grâce à des choix narratifs audacieux qui nous obligent à courir après le film pour recoller les morceaux. Un film parfait, donc, pour stimuler son cerveau après une sieste sur la plage, en attendant le quatrième opus qui sortira à la fin de cette année.
Lire notre chronique complète : · S | F · Retour dans la matrice avec Matrix Reloaded, au delà des apparences
Blade Runner 2049
Denis Villeneuve
Parmi les classiques de la science-fiction au cinéma, Blade Runner est l'une des oeuvres les plus cultes qui soient. A l'annonce de la mise en chantier d'une suite par Denis Villeneuve, dont je n'ai jamais vraiment apprécié le travail, je n'ai pas ressenti d'enthousiasme particulier. Il m'aura fallu des mois après la sortie pour finalement voir le film d'un oeil morne à la faveur d'un passage à la télévision. Le choc n'en fut que plus grand.
Robot Spleen
Blade Runner 2049 se déroule trente ans après le premier film. On suit les traces de l'agent K, un Blade Runner chargé de traquer les Replicants, ces androïdes semblables en tout points aux humains. K est lui-même un robot de dernière génération très efficace pour repérer ses semblables. Lors d'une enquête, il va tomber sur les ossements d'une Replicant enceinte lors de sa mort. Les robots peuvent-ils désormais donner la vie ?
Pour le savoir, K partira à la recherche de Deckard (Harrison Ford), dont le nom est devenu une légende mais qui est introuvable depuis sa fuite à la fin du premier film. Lui seul semble avoir les informations pour dénouer ce mystère et permettre à K de trouver sa place dans le monde.
La beauté magistrale du film pourrait être la seule raison pour que vous alliez voir de toute urgence Blade Runner 2049 durant vos vacances. Chaque plan est un tableau magnifiquement composé, et le film devient de plus en plus hypnotique à mesure que le scénario avance. Vous n'aurez peut-être pas toutes les réponses une fois le générique à l'écran, mais croyez-moi sur parole : Blade Runner 2049 est une expérience qui vous restera longtemps à l'esprit.
Lire notre chronique complète : · S | F · Blade Runner 2049 : les androïdes, l'avenir de l'Homme
A la poursuite de demain
Brad Bird
Dernière oeuvre de cette sélection destinée cette fois à toute la famille avec À la poursuite de demain, un film Disney vaguement inspiré de la zone futuriste Tomorrowland (qui donne son nom au film dans sa version originale) des parcs à thème du groupe. Attention toutefois : À la poursuite de demain n'a rien à voir avec un produit dérivé comme la firme aux grandes oreilles à l'habitude de produire, mais se présente plutôt comme une invitation au voyage et à l'imagination.
Quand Mickey rencontre Jules Verne
Dans ce film de Brad Bird, le papa de Ratatouille et des deux volets des Indestructibles chez Pixar, on suit les aventures de Casey Newton, une adolescente curieuse et intrépide qui va trouver un pin's (oui, ça existe encore….) lui permettant d'accéder à Tomorrowland, une cité futuriste où les plus grands esprits de notre temps s'amusent à créer la ville de demain.
Seulement, des robots tueurs se mettent à ses trousses, et la jeune fille devra faire équipe avec Frank Walker, un inventeur chassé de la cité il y a plusieurs années. Le duo va alors se lancer dans une course contre la montre qui passera quelques minutes par Paris avec un magnifique hommage à Jules Verne (je ne vous en dis pas plus) pour sauver le monde et cette cité utopique.
Le film fonce à toute allure, avec une mise en scène ahurissante et une idée par plan, à tel point qu'il est difficile de tout distinguer au premier visionnage. Plus important encore, À la poursuite de demain nous invite à croire qu'un meilleur futur est possible. Optimiste en diable, À la poursuite de demain est le remède anti-morosité par excellence pour les petits et grands, à ne surtout pas louper cet été.
Lire notre chronique complète : · S | F · Tomorrowland ou la chronique d'un futur plus optimiste