Le comble ! Après avoir sermonné tous mes proches pendant des années, avoir renvoyé un nombre incalculable de fois vers la fameuse vidéo décriant le « syndrome », me voici à m'émerveiller devant une vidéo à la verticale.
Il faut dire que je travaille quotidiennement avec une paire d'écrans à la verticale, qui me paraissent les plus adaptés à mon activité de lecture et de rédaction. La vidéo en question s'affiche donc en plein écran sur mon poste de travail, sans bordures.
En fait, cette vidéo, ou plutôt devrais-je dire ce film, est une ode au cadrage vertical. C'est que pour « Impact », un court métrage narrant le voyage cérébral d'un champion du monde de plongeon quelques secondes avant un saut, le vertical est un choix, une volonté artistique. Et que la vidéo n'a pas été tournée-montée avec un smartphone tenu à bout de bras.
Le réalisateur, Jean-Charles Granjon, revendique même une première mondiale à plusieurs égards. C'est la première vidéo combinant format vertical, Ultra HD (4K) et ralenti à 1000 images par seconde. Elle est tournée en haut et au pied d'une belle falaise, dans la région Provences-Alpes-Côte-d'Azur dans le Sud de la France, à l'aide d'une caméra de cinéma Phantom Flex 4K et d'un nouveau caisson étanche.
« Impact » montre à quel point la composition a de l'importance. Ce court métrage procure indéniablement une émotion qu'un film tourné à l'horizontale n'aurait pu donner, dans ce contexte précis. À l'heure du tout mobile et des appareils orientables librement, la vidéo à la verticale n'est plus à proscrire systématiquement. Mais cette œuvre rappelle qu'il vaudrait mieux ne pas filmer dans un sens ou dans l'autre par hasard, simplement parce qu'on tient un téléphone de telle ou telle manière. Et l'orientation horizontale reste la plus indiquée dans la plupart des situations.
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