L'humain bien responsable d'une intensification des épisodes de canicule

Benoît Théry
Publié le 09 juillet 2019 à 19h51
Paris soleil
Pixabay

Le 28 juin dernier, un record de chaleur a été battu. À Gallargues-le-Montueux, dans le Gard, une température de 45,9 °C a été enregistrée. C'est la plus haute température jamais enregistrée en France métropolitaine, et la plus haute température jamais enregistrée pour un mois de juin en Europe.

À peine quelques semaines après cet épisode climatique exceptionnellement intense, le protocole utilisé par une équipe de chercheurs internationaux suggère que l'Homme a eu son rôle à jouer dans cet événement. L'équipe cherche ainsi à montrer, en comparant des chiffres récents et anciens, l'impact du réchauffement climatique dans un événement spécifique.

Des épisodes caniculaires 10 fois plus fréquents

L'étude (consultable ici en entier) tire des conclusions dont certaines sont particulièrement inquiétantes. « Un tel événement ne devrait se produire qu'une fois tous les 30 ans en moyenne ». L'étude recense des données remontant à la fin du XIXe siècle, et affirme ainsi qu'une vague de chaleur de cette intensité a cinq à 100 fois plus de chances de se produire aujourd'hui qu'il y a un siècle. « Ces vagues de chaleur sont mortelles, bien que ce ne soit pas tout à fait visible pour le moment. Le risque est accentué par le réchauffement climatique, mais aussi par d'autres facteurs : une population vieillissante, l'urbanisation, le changement des structures sociales ou le niveau de préparation ».

Cette étude mentionne également l'impact de la canicule sur l'organisation nationale : « En France, les vagues de chaleur ont généralement lieu au milieu de l'été, quand elles ont moins d'impact sur les jours d'école et les activités professionnelles. , le gouvernement a décidé de repousser un examen national, aboutissant à des défis en termes d'organisation ».

Canicule juin 2018
Credit World Weather Attribution


L'activité humaine "participe activement"

L'une des conclusions de l'étude est que l'humain a participé activement à l'augmentation de la fréquence de tels événements. L'étude elle-même est assez sûre : si sa fiabilité n'a pas encore été avérée par des experts du secteur, le protocole dont elle s'est servi l'est déjà depuis longtemps. L'analyse se base sur des précédents relevés, à Toulouse d'abord, et dans l'ensemble de la France métropolitaine. Il s'agit alors d'établir, pour l'un et l'autre, l'évolution de la fréquence des vagues de chaleur. « Nous obtenons ainsi une bonne description des vagues de chaleur à trois jours en France, avec de grandes vagues durant les années 1950, moins pendant les années 1970, et de plus en plus durant les décennies suivantes ».

Ainsi, un élément moins connu apparaît : l'étude souligne un refroidissement autour des années 1980, dû, à l'époque, à une pollution de l'air par les aérosols. Très présents en Europe occidentale, ils ont pendant un temps réduit l'impact des gaz à effet de serre.

Les observations poursuivent : « Il a été plusieurs fois montré que les températures estivales grimpent à cause du changement climatique. Nous savons donc que ce changement joue un rôle. [...] Dans cette analyse, nous nous rendons compte à quel point la magnitude et la fréquence ont évolué localement, dans un pays et dans une ville pour un épisode en particulier ».

Source : WWA
Benoît Théry
Par Benoît Théry

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Commentaires (10)
nirgal76

de 5 à 100 fois. Quelle précision !
M’enfin bon, une “étude” qui part du résultat pour trouver des données qui le corrobore, c’est pas très scientifique, c’est même la méthode habituellement employé par les “complotistes”.

raymond_raymond

Pfff encore la faute des gilets jaunes avec leur diesel, non seulement ils sont responsables de la fermeture de milliers de commerces dans les grandes villes et même en province mais à cause d’eux on a chaud en été maintenant, heureusement il y a les vaillants défenseurs de la planète (bobo-écolo) qui sont là pour éradiquer cette menace, grâce à eux d’ici peu on pourra remettre nos polaires en été.

Elrix

C’est toi qui n’a strictement rien compris aiw démarches scientifiques…

Comcom1

Juste cette news a elle toute seule avec tous les serveurs par laquelle elle a transité, les telephones, pc et tablette qui la consulte et toutes les personnes qui ont contribué à nous sortir ça plus TOUTE la pub totalement inutile qu’on a manger ne servant qu’à faire toujours plus de beurre, ça augmente de combien de degré le réchauffement climatique ?

nirgal76

Une démarche scientifique, on prends des données et on élabore des hypothèses qui peuvent les expliquer, on ne fait pas l’inverse.
“On trouve ce que l’on cherche” comme on dit chez nous.

KlingonBrain

L’étude (consultable ici en entier) tire des conclusions dont certaines sont particulièrement inquiétantes. « Un tel événement ne devrait se produire qu’une fois tous les 30 ans en moyenne ».

Inquiétant ? Même sans clim, ça se supporte très bien.

Donc pour la prochaine fois, je ne suis pas inquiet.

Si toutefois on ne meurt pas de l’écolo-fascisme entre temps.

clintl

Sérieusement … Les CV des Français corédacteurs de cet article montrent qu’ils sont membres du GIEC

Dans les années 1970 Thatcher était en difficulté à cause des mineurs britanniques qui menaient de fortes grèves générant des coupures d’électricités. Elle voulait pousser le nucléaire. En 1979, à Genève, se tient la première Conférence mondiale sur le climat. Alors que la crainte dans ces années-là était celle d’un refroidissement planétaire, il est déclaré que le dioxyde de carbone(CO2) émis par les activités humaines pourrait réchauffer la planète et avoir de graves conséquences. Très opportuniste, Margaret Thatcher s’empare de cette idée pour faire la promotion de l’énergie nucléaire. La France déjà très engagée dans le nucléaire appuie cette ligne politique.

Le GIEC (Groupe Intergouvernemental – donc sous influence politique - sur l’Evolution du Climat) fut créé en 1988 à la demande du G7 (G20 aujourd’hui) sous la pression de Ronald Reagan et Margaret Thatcher et tout faire pour prouver la véracité de ce réchauffement climatique anthropique. Dans ses statuts, rédigés par l’UNEP (United Nations Environment Program), il est demandé au GIEC de travailler sur le Réchauffement Climatique Anthropique (RCA) :

« Évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation ». Donc, avant même que le GIEC n’ait commencé ses travaux, on fait l’hypothèse : il y a réchauffement ET il est anthropique

Tout le monde n’est pas d’accord avec les thèses alarmistes du GIEC :
https://www.wikiberal.org/wiki/Liste_de_scientifiques_sceptiques_sur_le_réchauffement_climatique

Et même les conclusions à tirer des propres rapports du GIEC portent à confusion :

clintl

En réalité cette petite canicule due à une remontée d’Afrique est une aubaine pour les gourous réchauffistes. Ils vont pouvoir nous pousser encore une petite taxe ou une petite contrainte en douceur, le pigeon va gober.

clintl

Une autre publication https://www.longdom.org/open-access/trends-in-extreme-weather-events-since-1900--an-enduring-conundrum-for-wise-policy-advice-2167-0587-1000155.pdf qui dit " is widely promulgated and believed that human-caused global warming comes with increases in both theintensity and frequency of extreme weather events. A survey of official weather sites and the scientific literatureprovides strong evidence that the first half of the 20th century had more extreme weather than the second half,when anthropogenic global warming is claimed to have been mainly responsible for observed climate change. Thedisconnect between real-world historical data on the 100 years’ time scale and the current predictions provides areal conundrum when any engineer tries to make a professional assessment of the real future value of anyinfrastructure project which aims to mitigate or adapt to climate change. What is the appropriate basis on which tomake judgements when theory and data are in such disagreement"

Donc Monsieur CLUBIC il faudrait éviter de publier ce type de news qui n’a rien à voir avec l’info et qui est contestable.

Nmut

Tu as du voir en première et en terminale il me semble les statistiques et plus précisément les courbes de Gauss. On ne donne en général pas une probabilité brute mais un intervalle à 95%. Je n’ai pas lu l’étude mais je pense que c’est de cela que l’"on parle.
Sinon, il ne faut pas se laisser abusé par les tournures de l’article qui semblent effectivement indiquer que le problème a été pris à l’envers.

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