De nouveaux modèles climatiques ont été créés... et la situation est pire que prévue

Bastien Contreras
Publié le 18 septembre 2019 à 11h51
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Des chercheurs ont exploité les progrès en matière de puissance de calcul et les représentations plus fidèles des systèmes météorologiques pour mettre au point des modèles climatiques plus précis. Leurs projections sur la fin du siècle ont de quoi susciter l'inquiétude, avec une augmentation moyenne de la température de 7 °C d'ici 2100.

Pour alerter sur les conséquences du réchauffement climatique, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) s'appuie notamment sur les prévisions fournies par des modèles climatiques. Ces derniers permettent de simuler l'évolution de la Terre en fonction de la météo, l'activité humaine, les particules, etc., et selon plusieurs scénarios possibles.

Des modèles plus fidèles à la réalité

Récemment, une centaine de chercheurs et d'ingénieurs ont produit des modèles d'une nouvelle génération, appelés CMIP6. Parmi les scientifiques impliqués, on retrouve de nombreux Français travaillant pour le CNRS, le CEA, ou encore Météo-France.

Le but ce travail était de dépoussiérer les anciens modèles, qui dataient de 2012. Depuis, des progrès technologiques ont été réalisés, permettant de bénéficier notamment d'une plus grande puissance de calcul. De plus, les scientifiques peuvent à présent profiter de représentations plus précises des systèmes météorologiques, des émissions de particules naturelles et artificielles ainsi que des bouleversements subis par les nuages.

Un réchauffement climatique plus intense qu'imaginé

Les chercheurs ont ainsi abouti à l'élaboration de deux modèles climatiques, « qui représentent mieux le climat actuel », selon Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS. Ils leur ont alors soumis plusieurs scénarios et ont effectué des projections sur plusieurs années.

Et les résultats font froid dans le dos (ou plutôt chaud). Dans le pire de cas, la température moyenne sur Terre augmenterait de 7 °C d'ici 2100. Jusqu'à présent, le scénario le plus défavorable prévoyait une hausse de 4,8 °C, au maximum.

Les études du GIEC servent à alimenter le rapport des experts de l'ONU, d'où découlent généralement les accords sur le climat, comme ceux de Paris en 2015. Mais avec ces nouvelles prévisions, il est à craindre que les engagements pris (difficilement) par les États ne suffisent pas à enrayer véritablement les effets du réchauffement climatique. Les scientifiques appellent donc, une nouvelle fois, à agir d'urgence, et de façon plus drastique, pour sauver la planète et la vie qu'elle abrite. Sous peine de se retrouver effectivement embarqués dans le pire des scénarios.

Source : Engadget
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Commentaires (10)
MChauban

Je ne vois pas en quoi l’extinction de l’espère humaine est un problème… Nous aurons eu notre temps, nous en aurons bien profité ! C’était chouette et maintenant cela va s’arrêter ! Point final.

rsebas3620

disons plutot qu’il faudrait que certains pays arrete d’en faire… l’inde va depasser la chine et a eux 2 c’est la moitié de la population terrestre…

GRITI

La plupart des gouvernements des pays dits riches veulent que leur population consomme toujours plus.
Les gens ont de moins en moins de travail et la robotisation n’arrange pas les choses.
Les gens sont de plus en pus pauvres. Ou de moins en moins riches…
Il faut donc que les produits à consommer ne coûtent pas trop cher.
Il faut donc que ces produits soient produits par des populations sous-payées (la prochaine étape est de ne plus les payer).
On a donc besoin de pauvres et de gens qui consomment des produits, des services, des voyages en avions etc…
Conclusion: cela n’est pas prêt de changer de façon volontaire.

Alors, quelle corde je vais choisir…? Chanvre, soie, lin, câble d’acier…

GRITI

Les Etats-Unis produisent deux fois plus de CO2 que l’Inde.
La Chine en produit beaucoup mais elle produit beaucoup de choses pour les autres pays.

Il faut ensuite ramener la production de CO2 (je ne rentre pas dans le débat CO2 bon ou mauvais et le fait qu’il y ait d’autres pollutions) par habitant:

Le nombre d’habitants ne doit donc pas être le critère selon moi. Mais plutôt le niveau de vie des habitants ainsi que ce qu’ils consomment et produisent comme pollutions.

Blap

Sauf que ce n’est pas eux qui posent probleme dans le rechauffement climatique… Ce sont les pays avec peu de population qui mangent les parts de tous le monde. On pourrait appeler ca les 1%++ et oui on fait partit des 1%

duck69

L’impact d’un enfant européen ou américain n’est pas le même qu’un chinois/indien , clairement il va falloir comprendre que la source de toute pollution c’est l’homme et qui il y en a moins c’est le plus simple pour limité le réchauffement climatique.

tmtisfree

Cet article est du réchauffé (haha !) et le titre est une aberration logique classique qui confond la carte (les modèles) avec le territoire (la situation réelle). On passe sur l’absence fort opportune de la moindre critique de ces résultats préliminaires que pourtant les chercheurs eux-mêmes n’ont pas manqués de soulever :

une centaine de chercheurs et d’ingénieurs ont produit des modèles d’une nouvelle génération, appelés CMIP6

CMIP6 n’est pas “des modèles” mais un regroupement informel de labos qui développent des modèles (d’après Coupled Model Intercomparison Project).

Les chercheurs ont ainsi abouti à l’élaboration de deux modèles climatiques,

Pourquoi seulement picorer 2 modèles alors que CMIP6 en comporte beaucoup plus ?

« qui représentent mieux le climat actuel »

C’est tout le contraire : les premiers runs de ces modèles calculent des sensibilités climatiques bien plus élevées (voir la dernière page du PDF ci-dessous) que celles déterminées empiriquement (soit environ 1-1,6 K) :



De quelque manière qu’on les envisage, ces modèles ne peuvent rien prouver du tout : les seules hypothèses réchauffistes y étant intégrées (sauf dans le modèle russe dans CMIP5), ils ne peuvent fournir que des résultats réchauffistes, ce qu’on appelle techniquement GIGO (Garbage In, Garbage Out). Bref les modèles sont nécessairement circulaires et donc inaptes à déterminer si ces hypothèses ont une quelconque validité.

De plus, ces modèles étant ajustés en permanence, ils ne sont ni vérifiés ni validés selon les bonnes pratiques de modélisation qui sont couramment appliquées dans tous les domaines sauf en climastrolonumérologie.

Enfin comme on le murmure dans les milieux bien informés, il existe 2 types de modèles climatiques : ceux qui ont échoués et ceux qui vont échouer.

Édition : j’ai rajouté un graphique comparant la sensibilité climatique empirique (= observée) et celles calculées par les modèles du GIEC (= IPCC) depuis 1979.

JuX7

elminster44 “mère nature s’occupera d’éradiquer le virus qui la gangrène depuis bien longtemps.” C’est plutôt l’être humain qui a contribué à sa possible éradication par ses actions (ou non actions) et son comportement. Et la nature lui fait “payer”.
Bon ça revient à peu près au même de dire ça, sur le principe je suis d’accord avec vous ^_^.

KlingonBrain

On peut produire toute les études qu’on veut, ça ne changera rien.
Le système économique mondial basé sur la compétition ne laisse absolument aucune marge de manoeuvre aux pays pour produire des changements importants.
Et ceux qui opposent les pays riches(les mauvais) aux pays “en voie de développement” (les bons") devraient apprendre que la diarhée de produits jetables que nous consommons n’est pas produit chez nous. Ils seront les premier a hurler si nous cessons de consommer.
On devrait commencer par sortir de la mondialisation pour produire local et surtout durable.
Enfin, on devrait cesser d’obliger les gens à travailler pour travailler. Aujourd’hui, l’agriculture produit de quoi nourir la population avec moins de 2% des travailleurs (contre 70% naguère). Une grande partie de la production humaine est de l’ordre du futile.
Avant de dire qu’il faut moins consommer, peut etre devrait t’on commencer par moins produire et apprendre à moins travailler.

c_planet

ça fait 12.000 ans que ça a commencé, et c’est tant mieux. Toutes ces recherches en mal de médiatisation et de subventions voudraient vous faire croire cela s’était arrêté dans la zone de confort de l’Homme et de l’animal, mwahaa oui, ok, c’est peut-être possible dans une histoire de Disney.

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