Le célèbre titre de gestion/simulation cycliste est peut-être plus attendu que les autres années, en raison d'une crise sanitaire du coronavirus qui a stoppé toutes les épreuves jusqu'à l'été. Et l'impression première est satisfaisante.
Alors que les épreuves cyclistes professionnelles ne reprendront qu'à la mi-juillet et que le Tour de France ne démarrera, lui, que le 29 août, il est temps d'enfiler votre cuissard, votre maillot, vos gants et de mettre votre casque virtuel, car Pro Cycling Manager 2020 est officiellement sorti, sur PC, le jeudi 4 juin. Sa déclinaison sur PS4 et Xbox One (Tour de France 2020) est sortie le même jour.
Une interface renouvelée…
Pour celles et ceux qui n'ont encore jamais joué à Pro Cycling Manager, le jeu qui fêtera ses 20 ans en 2021 vous propose cette année quatre modes dans la partie solo : Carrière, pour faire de votre équipe la meilleure du monde ; Pro Cycliste, où vous incarnez un jeune coureur et lui ferait atteindre, on vous le souhaite, des sommets ; Course simple, pour ne disputer qu'une étape ou qu'une course en particulier ; et le mode Piste, qui fait son retour et ravira les amateurs de vélodrome.
Avant de vous livrer nos premières impressions, Nacon (filiale de BigBen Interactive), qui édite le jeu de Cyanide pour la seconde fois, nous promet plusieurs nouveautés, dont certaines sont de taille.
Concernant la Carrière, élément fondateur du jeu, trois éléments ont été revus. D'abord le moral des coureurs, qui fait son apparition et joue sur les performances de ces derniers, mais aussi sur leur avenir au sein de votre équipe. Logiquement, un cycliste heureux aura plus de chance d'être performant et de vouloir rester dans votre équipe. L'ergonomie du mode carrière a, elle, été complètement revue. Mais la nouveauté la plus appréciable du mode Carrière est l'ajout d'un directeur-adjoint, qui peut en un clic planifier l'ensemble de votre saison. Si vous êtes, comme votre serviteur, du genre à passer plusieurs heures à planifier la saison de chacun de vos vingt coureurs ou plus, vous pourriez grandement gagner du temps.
….et un gameplay qui fait du surplace ou presque
En course, on nous vante une IA plus offensive, on en reparle plus bas, mais aussi des écarts plus réalistes (les cassures même petites sont enfin prises en compte par le jeu !) entre les groupes pour favoriser les stratégies de fin de course, et une forme du jour plus aléatoire, pour donner à certaines courses ou étapes un aspect imprévu et créer du spectacle.
Pour notre petit test, nous avons choisi une étape de montagne (c'est toujours plus jouissif et les paysages sont assez remarquables), se courant entre Lyon et le Grand Colombier, un col qui donnerait des sueurs froides aux cyclistes du dimanche. Il s'agit en réalité de la 15e étape du Tour de France édition 2020.
En hommage à Thibaut Pinot, qui a ébloui la Grande boucle 2019 avant de devoir l'abandonner, nous lançons l'étape avec l'équipe Groupama-FDJ, dotée de plusieurs grimpeurs de talents, ce qui nous aidera grandement sur la montée finale, où le coureur fut protégé durant plusieurs kilomètres. Bilan de la course : une victoire arrachée par notre leader pourtant pas dans la forme de sa vie, grâce à une grosse accélération sur le dernier kilomètre et un petit coup de gel énergétique, supplantant un Nairo Quintana et un Egan Bernal qui avaient l'air bien plus affûtés.
Sinon, niveau gameplay, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent par rapport aux deux éditions précédentes. Mais tout de même. Oui, il semble que l'adversité soit mieux gérée, et que certains leaders ou lieutenants passent à l'attaque plus tôt. De même que sur d'autres étapes testées un peu plus tard, moins casse-pattes, on note que les coureurs qui composent les échappées ont tendance à mieux collaborer durant les courses, et qu'à défaut d'aller au bout, elles sont reprises plus près du terme par le peloton que lors des saisons précédentes.
Nous n'avons cependant pas pu constater véritablement la révolution pourtant promise par l'éditeur, et les experts ne relèveront pas de changements profonds. On salue tout de même l'effort. En lui-même, le jeu reste d'une intelligence rare, et tous les amateurs de la petite reine désireux de prendre la tête d'une équipe ou de mener leur coureur au sommet prendront leur pied encore cette année. N'hésitez pas en tout cas à en débattre avec nous si vous avez eu l'occasion de tester à la dernière édition.