© Epic Games
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Le procès qui oppose Apple et Epic n’en finit pas d’offrir son lot de révélations. Aujourd’hui, ce sont les négociations engagées par Epic auprès de différents constructeurs qui sont mises au jour. L’occasion de découvrir qu’un contrat à plusieurs zéros a été proposé à Sony en échange de quelques portages.

Toutefois, lorsque l’on a en tête les 120 millions alloués à l’exclusivité Borderlands 3, le montant promis à Sony pour ses quelques portages semble davantage cibler des exclusivités plus modestes que des gros jeux de la marque.

La table des pourparlers

Dans ce document interne daté du 24 septembre 2020, rapidement téléchargé sur le serveur public de l’affaire et publié sur ResetEra, la stratégie d’Epic Games pour parvenir à conclure des accords potentiels, destinés à alimenter sa boutique de jeux, s’éclaircit.

En plus d’alimenter le sujet, vaste et actuel, de la recherche d’exclusivités par la société, on y apprend notamment qu’Epic Games a engagé des négociations avec trois constructeurs : Microsoft, Nintendo et Sony. Des pourparlers certes, mais aucun accord conclu.

Ces négociations se sont en effet révélées infructueuses avec Nintendo et compliquées avec Microsoft. La société nippone se montre totalement indifférente à l’idée de sortir ses jeux sur d’autres plateformes, tandis que la firme de Redmond n’envisage pas de travailler avec Epic en raison de la concurrence qui oppose les deux acteurs.

Le choix de Sony

Davantage de détails sont mentionnés au sujet de Sony. On sait déjà que l’éditeur se lance dans le portage progressif sur PC de ses exclusivités, Horizon Zero Dawn et Days Gone en tête, et qu’il étudie la possibilité d’en sortir d’autres encore.

Un objectif confirmé par Jim Ryan, le P.-D.G. de Sony Interactive Entertainment, qui souhaite étendre la visibilité des productions de la marque. Une décision qui, selon lui, s’est imposée naturellement en raison de l’évolution de l’industrie vidéoludique, notamment du point de vue de l’augmentation des coûts de développement.

Ainsi, le document révèle qu’Epic Games aurait proposé une garantie minimale de 200 millions de dollars à Sony pour le portage de certaines exclusivités sur PC. On parle ici d’une quantité qui oscille entre quatre et six jeux, et d’une avance proposée par le géant Epic qui ne tient pas compte des performances des titres sur le store.

Néanmoins, l’accord sous-entendait que Sony ne pouvait toucher d’autres revenus de ces portages que dans la mesure où ces derniers permettaient à Epic de récupérer son investissement de base. C’est cette donnée qui aurait rendu le contrat moins intéressant pour Sony et qui aurait scellé un troisième refus pour Epic Games.