Détection d'ondes gravitationnelles : une annonce jeudi ?
Il y a un peu moins d'un mois, un tweet mettait en émoi la communauté scientifique, et particulièrement celle des physiciens, astrophysiciens et autres cosmologistes. Lawrence Krauss, cosmologiste de renom et spécialiste de la physique théorique, annonçait à ses presque 200 000 followers la détection d'ondes gravitationnelles.
Voir à ce sujet : Découverte d'ondes gravitationnelles : les raisons de ne pas y croire
Lorsqu'un corps se déplace, il génère une déformation de la structure de l'espace-temps, et à la manière d'une pierre jetée dans un lac. Cette déformation se propage dans le cosmos, créant ainsi ce qu'on appelle les ondes gravitationnelles. Lorsqu'un phénomène extrêmement énergétique se produit, les ondes générées sont en théorie détectables. L'effondrement d'un système binaire (étoile dans un trou noir, deux étoiles à neutrons qui se percutent, deux trous noirs qui fusionnent...) ou l'explosion d'une supernova sont de bons candidats en la matière.
Avoir accès aux ondes gravitationnelles, c'est donc pouvoir observer indirectement, et à très longues distances, ces événements extrêmes, pour mieux en comprendre le fonctionnement.
L'annonce de Krauss fut pour le moins maladroite, puisque le scientifique en question n'appartient pas à l'équipe de chercheurs à l'origine de l'hypothétique découverte, alors que si ses propos s'avèrent exacts, ce n'est sûrement pas à lui que revenait le droit d'annoncer cette nouvelle. Krauss avait alors essuyé de nombreuses critiques et s'est depuis montré bien silencieux sur le sujet. Jusqu'au 4 février dernier.
Le cosmologiste s'est de nouveau exprimé sur son compte pour annoncer la tenue d'une conférence de presse organisée le 11 février prochain par le LIGO, le détecteur américain qui serait à l'origine de la découverte. Et il n'est désormais plus seul à parler ouvertement de la détection d'ondes gravitationnelles.
Clifford Burgess, physicien à l'Université McMaster à Hamilton, au Canada, a envoyé un email à tout son département de recherche pour leur annoncer que le LIGO avait détecté un signal émis par la collision de deux trous noirs grâce à deux interféromètres, et que le délai entre les deux « réceptions » était conforme à ce que la théorie prédit. Des informations fournies par ses « espions », qui ont pu lire l'article scientifique à venir.
Alors, rumeur ou réalité ? Le LIGO se joue-t-il des quelques scientifiques trop prompts à tweeter ou le détecteur américain a-t-il vraiment décelé ces ondes, véritables loupes à étudier les confins de l'Univers ? Réponse jeudi. Peut-être.
Mes domaines de prédilection ? Les ordinateurs portables et les SSD ! Mais de temps à autre, je m'autorise quelques infidélités pour des boîtiers, des alimentations ou des solutions de refroidissement, tests dont je suis particulièrement friand. Je déteste l'expression "Le mieux est l'ennemi du bien" (notamment lorsqu'il s'agit de rendre mon PC silencieux), les livreurs qui arrivent sans bordereau et les coups de pieds de Polo sous le bureau. J'aime réussir mes photos-produit, améliorer les protocoles de test et cocher la case "Public" de notre interface d'édition. Féru de football, je m'essaie également à la photographie à mes heures perdues et ne recule jamais devant une petite partie de poker. Le tout saupoudré de beaucoup, beaucoup de musique.
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