Ce 4 février, les Jeux olympiques d'hiver débutent à Pékin, dans une ambiance particulière. Tensions diplomatiques et sanitaires, problématiques écologiques, ces jeux 2022 s'annoncent déjà particuliers.
Pourquoi ne pas prendre de la hauteur avec les satellites, et (re)découvrir les sites olympiques depuis l'orbite ? Ce premier article s'intéresse aux installations basées à Pékin.
Le site olympique de Pékin vu du ciel
Alors même que la torche circule encore dans les rues, les Jeux olympiques de Pékin 2022 ont déjà une réputation particulière. Et ce, à tant de niveaux : les athlètes confinés et testés dans leur « bulle sanitaire » pour éviter d'attraper ou de propager le Covid-19, les sportifs et fédérations qui s'interrogent sur la liberté des athlètes chinois (à l'image de la tenniswoman Peng Shuai), les tensions diplomatiques avec les voisins de la Chine et des États-Unis, les questionnements accablants sur la destinée de la minorité ouïghoure, ou l'impact écologique de ces Jeux, qui incluent notamment un site construit dans des montagnes sur lesquelles il ne neige pas.
Débats, tensions, boycotts, les Jeux vont néanmoins démarrer ce 4 février. Et depuis le silence de l'espace, nous vous proposons de découvrir les trois grands sites olympiques depuis l'orbite, à travers leurs installations.
Devenant la première cité à organiser à la fois les Jeux olympiques d'été et ceux d'hiver, Pékin dispose depuis 2008 d'installations adaptées à l'événement (mais aussi du réseau de transport qui va avec). Un avantage certain, car la capitale n'a pas eu à débourser grand-chose, ni à construire de gigantesques stades dédiés aux Jeux. Et même s'il s'agit d'une ville très polluée, il y fait froid (comptez maximum 5°C en journée), les installations transformées en version « hiver » font sens. Pékin, dans les Jeux 2022, c'est avant tout le site des sports d'intérieur.
Le stade « nid d'oiseau » qui accueillera la cérémonie traditionnelle d'ouverture n'est autre que celui utilisé lors des JO 2018.
Deux salles à grande capacité sortent du lot. La première est le « Capital Indoor Stadium », dédiée aux épreuves de shorttrack et de patinage artistique. Elle est à quelques kilomètres du site olympique de 2008, car l'arène a été construite en 1968 ! Le bâtiment extérieur a l'austérité des années 60-70, mais il a déjà abrité des compétitions variées, comme des tournois de ping-pong et des matchs de basket.
La seconde est toute neuve, c'est le « National Speed Skating Oval ». La salle est très impressionnante, même vue par satellite, et servira comme son nom l'indique aux épreuves de patinage de vitesse. En réalité, elle est aussi construite sur le site historique des JO 2008, car il y avait sur place les installations dédiées au tir à l'arc, ainsi que le stade de hockey sur gazon.
Enfin, il reste le site spectaculaire du « Big Air Shougang », construit sur un site particulier puisqu'il s'agit d'une aciérie désaffectée située à l'ouest de la ville de Pékin. L'impressionnant tremplin, situé au milieu des tours de béton réfrigérantes des anciens hauts fourneaux (ça donne un certain cachet) accueillera donc les épreuves de ski freestyle Big Air, et de Snowboard Big Air. Pékin annonce que les installations seront permanentes et que le site sera reconverti en un lieu culturel après les Jeux.